don't give up on me yet (jamian)

- - et si je disparaissais subitement, est ce que quelqu’un s’en rendrait compte ? (@bastian millford)

Après la disparition de Marcus, Jamie avait développé cette peur de l’abandon, une peur irrationnelle. C’était une chose avec laquelle elle vivait au quotidien désormais, une angoisse constante de recevoir cet appel qui allait encore tout changer une nouvelle fois. Ces dernières semaines, elle les avait partagées avec Bastian, à boire tard le soir, à finir dans son lit, à se raconter des choses que personne ne savait. Alors qu’elle refusait de s’attachait à quelqu’un autrement qu’amicalement, elle s’était pourtant attachée un peu à l’homme. Pourtant, cela n’avait rien de romantique dans sa tête mais elle l’appréciait fortement, il était la personne qui lui permettait de traverser chaque phase de la journée avec un peu plus de facilité. Lorsque son téléphone sonna et qu’on lui annonça qu’il avait eu un accident grave, elle eut l’impression de revivre le plus gros moment de drame de sa vie. Son cœur se mit à battre tellement fort qu’elle eu l’impression de faire un nouveau malaise, elle s’était précipitée à l’hôpital. Cette sensation de brûler de l’intérieur était devenue très forte, une fois arrivée à l’hôpital, on lui avait annoncé que cela ne devrait pas durer, qu’il reviendrait bientôt à lui, que le coma temporaire était principalement là pour lui permettre de ne pas trop ressentir la douleur. Elle était allée le voir tous les jours ces trois derniers jours, espérant qu’il finisse par ce réveiller. Vêtue d'un top blanc rentré à moitié dans son jean gris, une paire de boots, sa veste en cuir et son sac, elle s'était rendue à l'hôpital parce que ce jour là n’était pas très différent des précédents. La blonde passa la porte de la chambre, ses doigts tapaient machinalement sur le clavier de son téléphone. Marcus est déjà parti, je refuse que tu le suives, alors si je dois être là à t’emmerder pendant trois semaines avant que tu te réveilles, saches que je continuerai à venir pendant trois semaines jusqu’à ce que tu te réveilles. Elle leva les yeux de son portable pour regarder dans la direction de l’homme, toujours allongé, branché aux machines. Elle remit son téléphone dans son sac et alla s’installer près du lit. Elle avait passé tellement de temps à l’hôpital que les médecins l’avaient même prise pour sa femme, cela l’avait bien fait rigoler au départ. Tu veux rire? Ils me prennent pour ta femme, s’ils savaient… Jamie se colla dans le fond du siège et posa ses pieds l’un sur l’autre contre le tour du lit, en métal. Elle rigola, jusqu’à présent, elle se faisait la conversation à elle-même, espérant devenir tellement agaçante qu’il se réveillerait pour lui demander de la mettre en veilleuse. Il n’avait jamais fait quelque chose comme ça, ils avaient appris à se connaître et la jeune femme savait qu’elle pouvait être elle-même avec lui. La jeune femme surprenante bien que maladroite qu’elle était. J’espère qu’ils t’ont lavé ce matin, parce que trois jours, seigneur, c’est difficile niveau odeur. Balança-t-elle de nouveau en rigolant avant de retirer ses pieds du tour de lire et de s’installer sur le bord du lit où il se trouvait, toujours endormi. Elle avait peur qu’il l’abandonne, vraiment. La jeune femme regarda autour d’elle, c’était tellement triste une chambre d’hôpital, elle ne voulait plus jamais se retrouver dans ce genre de situation, elle détestait tellement ce genre d’endroit. Allez réveille toi, je m'ennuie. Et Maxou manque à Roxie. C'était un dernier essai, pourquoi pas après tout? Elle soupira, regardant l’homme, c’était étrange, c’était la première fois depuis qu’ils se connaissaient qu’il était calme durant autant de temps. Cela la poussait à se demander si elle était dans cette situation, qui viendrait la voir au quotidien? Les bras croisés, la voir chercher après une nouvelle idée, que pouvait-elle faire pour qu’il se réveille? Jusqu’à ce que ses prières soient de nouveau entendues puisqu’il commençait à ouvrir les yeux.

- - et si tu disparais, je disparaitrai avec toi. (@jamie monroe)

Il avait suffit d’un hurlement pour que l’échelle tremble et qu’il perde l’équilibre. Occupé à sauver une femme de son appartement qui brulait parmi les flammes, Bastian n’aurait pas pu se douter qu’il allait tomber d’une hauteur pareille. La femme avait pris peur en regardant un bas, et avait poussé un hurlement si fort, s’était tant agitée sur l’échelle que le pompier était tombée à hauteur du deuxième étage. Le bruit sourd de sa chute avait été lourd dans le silence de la nuit, et le sang avait immédiatement commencé à couler de son crâne. Heureusement, les pompiers étaient déjà sur place, forcément, ses collègues s’étaient dépêchés de l’emmener aux urgences. Dans le camion, il avait à peine eu le temps de dire sans trop comprendre pourquoi qu’ils devaient appeler la blonde, la Jamie, avant de sombrer dans un abîme profond. Ces trois derniers jours avaient été étrange à vivre pour le malade. Traumatisme crânien, et souffrant de douleurs au dos, il avait sombré dans un léger coma qui n’était heureusement pas grave. Il n’aurait que très peu de séquelles. Il était resté inconscient, mais éveillé au fond de lui-même, à écouter ce qu’on lui racontait à ses côtés pendant son sommeil profond, il avait rit intérieurement, avait pleuré. Il ne ressentait pas de douleur physique grâce à la morphine pourtant, son coeur souffrait de ne pas pouvoir répondre à celle qui avait passé tant de temps à ces côtés. Jamie. Elle était encore là aujourd’hui, elle avait été parfaite et puis, il tenait à elle malgré tout. Elle lui avait raconté tout et n’importe quoi et avec elle, il s’était senti soutenu et aimé. Étrange sensation qu’il n’avait pas ressenti depuis un petit moment. Mais quand la blonde lui parle de Marcus, lui évoque son ressenti, l’esprit de Bastian tente de s’ancrer un peu plus à la réalité. Il refusait de l’abandonner lui aussi, il le refusait et il lui avait promis de ne pas partir, alors il ne partirait pas. Malheureusement, son corps semblait décider à sa place et il se battait intérieurement avec lui-même pour tenter de se réveiller, et d’attraper la main de la blonde. Il rêvait qu’il y arrivait, il en avait même la sensation mais chaque réussite était en réalité un échec. Les médecins la prenaient pour sa femme, la situation était réellement cocasse. La blonde continuait de lui parler doucement et de rire à ses côtés. Elle était restée la même, à le taquiner, à ne pas le prendre en victime et à toujours vouloir le faire rire même si il lui répondait par un profond silence. Et puis elle évoque Maxou, et puis Roxie, les deux acolytes des nuits endiablés et ça semble faire changer la donne puisque tout à coup, le brun semble ressentir des picotements dans ses membres. Dans ses orteils d’abord, puis dans ses jambes. C’est comme si une décharge électrique parcourait son corps entier jusqu’à ses yeux, qu’il ouvre doucement. Aveuglé par la lumière, le pompier pousse un léger gémissement de douleur avant de tourner doucement la tête. Il réouvre doucement les paupières, semble un peu sonné, mais est légèrement amorphe par les médicaments quand même. Malgré tout, il arrive à prononcer quelques mots. Elle lui manque aussi. qu’il dit, tout bas, avant de rire un peu et de rapidement le regretter puisque ses douleurs le font trop souffrir et qu’il gémit de nouveau dans son lit. La blonde était belle. Et elle était là. Encore.

- - et si je disparaissais subitement, est ce que quelqu’un s’en rendrait compte ? (@bastian millford)

La peur. Une boule au ventre à l’idée d’apprendre une mauvaise nouvelle. Jamie refusait de se dire qu’il pouvait l’abandonner, qu’il allait parler lui aussi, c’était impensable, il était son pilier, la personne qu’il lui restait sur cette tête. Elle était allée chaque jour, elle airé dans les couloirs de l’hôpital telle une âme meurtrie. Pourtant, l’impensable se produisait, il semblait ouvrir les paupières. Les bras croisés, Jamie regarda dans la direction de l’homme à ce moment là, n’en croyant pas ses yeux. Elle se redresse, dire de se remettre sur ses jambes et elle décroise les bras, debout à côté du lit, elle se penche légèrement, prenant soin de ne pas laisser ses cheveux voler dans tous les sens et finir dans le visage de l’homme, ce serait pas réellement le truc le plus agréable, il avait déjà son lot de douleur. Roxie manquait à Maxou, Jamie rigola légèrement, c’est drôle, le sexe réveillait donc bien les hommes, ce n’était pas réellement surprenant. Vraiment pas surprenant. Jamie posa sa main sur celle de l’homme, c’était un réflexe qu’elle n’aurait pas voulu au départ, il savait qu’elle était là mais elle voulait lui faire comprendre qu’elle était heureuse qu’il soit de retour. Tu veux que j’appelle une infirmière? demanda la blonde en souriant. Il avait l’air de souffrir mais il avait évité le pire et la blonde était reconnaissante de ça, elle était contente qu’il soit toujours là et qu’elle puisse lui casser les pieds encore plus. Surtout, elle avait toujours quelqu’un avec qui s’envoyer en l’air mais ça c’était une autre histoire, surtout que c’était pas réellement d’actualité au vu des circonstances. Jamie se reposa dans le fauteuil, ayant peur d’envahir l’espace de l’homme, il venait à peine de se réveiller, elle n’avait vraiment pas envie de donner l’impression qu’elle était envahissante, elle croisa les jambes et elle regarda de nouveau Bastian. Les gars m’ont brièvement raconté ce qui s’était passé, sacré chute. Tu m’avais pas dit que t’étais aussi maladroit que moi… À ce moment, Jamie utilisait l’humour pour détendre l’atmosphère un peu, elle ne voulait pas forcément parler de ce qui s’était passé, elle avait juste envie de le taquiner un peu, il lui avait manqué et c’était sa manière de lui dire qu’elle était heureuse qu’il soit revenu à lui. La jeune femme rigola faiblement, le but n’était pas non plus de lui donner mal au crâne. Jamie commençait à bien le connaître et elle savait qu’il y’avait des limites à ne pas dépasser avec lui, c’était pareil dans l’autre sens, elle ne ferait pas ce qu’elle n’aimerait pas que lui fasse. Pourtant, elle avait envie de veiller sur lui parce qu’il lui avait fait peur, c’était ce côté maternel qu’elle avait. Malheureusement pour lui, il était coincé avec elle mais elle tâcherait de ne pas en faire trop pour ne pas lui faire peur, elle lui avait déjà raconté un milliard de trucs, elle savait même pas si il avait entendu tout ce qu’elle avait dit. C’était pas plus mal de rester dans l’ignorance au final.

- - et si tu disparais, je disparaitrai avec toi. (@jamie monroe)

Bastian avait mal. Ses membres étaient douloureux, et la lumière l’aveuglait et lui provoquait un mal de tête intense. Pendant ces trois derniers jours, son corps n’avait été qu’un cercueil à son âme, il ne l’avait pas vraiment senti, et ce brutal retour à la réalité n’était pas facile à vivre. Il n’aurait jamais pensé avoir quelqu’un à ses côtés à son réveil, encore moins cette femme-là. Cette femme qui n’était même pas la sienne, elle était simplement une amie fidèle ces derniers temps, il l’appréciait et était touché au fond de lui qu’elle aie été là, qu’elle le soit encore et qu’elle continue à lui raconter des sornettes. La jeune femme dépose naturellement sa main sur celle de l’homme, et ce dernier lui offre un doux sourire quand elle lui demande si il a besoin d’une infirmière. En réalité, il savait qu’il n’en avait pas besoin, il n’avait pas envie de se bourrer de médicament, encore moins qu’on le voit nu maintenant qu’il était réveillé, encore moins qu’on le lave comme si il était un légume. Non, sois mon infirmière. dit-il, tout bas. Ses cordes vocales sont légèrement endolories et endormies par l’absence de paroles ces derniers jours, il avait été intubé le premier jour et cela lui avait abimé son conduit. Le pompier essaie de gémir un peu pour faire comprendre à la blonde de rester près de lui quand elle s’éloigne, mais elle s’assoie dans le fauteuil et il lâche un léger soupir en fermant les yeux pour essayer de contenir sa douleur. Il n’était pas une chochotte, il avait toujours eu une grande résistance à la douleur mais là, c’était différent. La blonde reprend la parole en essayant de blaguer un peu et le pauvre con essaie de rire, mais ça affole légèrement les machines, alors il s’arrête doucement et fait un signe de la main pour que la blonde s’approche de lui, à nouveau. À croire que tu déteins sur moi. Rapproche toi, je pue pas tant que ça, j’espère. Il sourit légèrement, mais n’a pas le temps d’en dire plus qu’une infirmière entre dans la chambre suivi de plusieurs médecins qui réclament à ce que la blonde sorte de la chambre pendant les examens. Le Brun sourit et essaie de négocier à ce qu’elle puisse rester, mais finalement, il n’y arrive pas et la blonde s’éloigne de la chambre pendant les soins. Ses réflex sont bons, on lui indique qu’il a malgré tout un arrêt de travail pendant quelques temps, qu’il doit se reposer. Qu’il reste en observation quarante-huit heures avant de pouvoir rentrer chez lui, avec la seule condition que quelqu’un veille sur lui au quotidien. À son domicile. À cet instant, le trentenaire grogne légèrement et boude un peu, mais les médecins partent, laissant entrer de nouveau la jeune blonde. Quant au blessé, il est désormais assis dans son lit, avec un plateau repas devant lui. Tu m’donnes à manger? Va-y, j’suis sûre que t’en rêve. Il sourit un peu à la blonde avant de lui demander de venir plus proche. Il n’arrive pas à parler trop fort de toute façon.