awkward / jamian

- - la seule chose plus choquante que la vérité, sont les mensonges destinés à la dissimuler. (@bastian millford)

Le soleil brillait, ses rayons avaient traversé la fenêtre de la chambre de la jeune femme qui se réveillait pour la première fois en se sentant bien, reposée et souriante. C’était une nouvelle journée malgré les événements qui l’avaient un peu perturbée. Un matin ensoleillé, à écouter les oiseaux chanter, elle aimait bien se réveiller apaiser comme ça et débuter sa journée sur une bonne note. Jamie descendit dans la cuisine et alluma la machine à café. L’odeur du grain de café fraîchement moulu la rendait heureuse, elle ne savait pas d’où cette motivation venait mais elle se sentait bien, elle avait envie de se maquiller, de s’habiller et d’aller se balader avec Reggie parce que lui aussi avait besoin de se défouler et de prendre l’air. De bon matin, un bon café, une bonne douche et la voilà presque partie après s’être maquillée et habillée. La simplicité d’un jean, d’un pull noir col-roulé et d’une paire de boots, le tout accompagné d’un perfecto en cuir. Légèrement maquillée, les cheveux ondulés mais prête à conquérir le monde ce matin. Elle était pétillante, elle se sentait bien et ça se voyait, c’est une autre femme, une autre personne, prête à croquer la vie à pleine dent. Bon, peut-être pas. Quoi qu’il en soit, Jamie ouvrit la porte et Reggie sorti de la maison tel une fusée. Ce chien avait de l’énergie à revendre. Jamie sourit bêtement lorsque le soleil vint lui réchauffer la peau. C’était une belle journée. Reggie, viens ici! crie-t-elle au chien qui n’en fait qu’à sa tête. Elle commence à marcher dans l’allée qui sert de rue, c’est calme, c’est tranquille, aucune voiture ne passe par là, c’est un véritable plaisir de pouvoir s’y balader sans avoir peur de se faire écraser. Même si son chien, lui, ne veut rien savoir et vit sa petite vie tranquille. Son chien lui court autour, la déstabilisant de peur de tomber ou de lui faire mal sans le vouloir. Ce qui fait qu’elle commence à s’emmêler les pinceaux à vouloir l’éviter jusqu’à perdre le contrôle et commencer à tomber. Mais sa trajectoire vers le sol s’arrête grâce à une paire de bras qui lui sauve les fesses. Les cheveux en bataille, Jamie se met à rire avant de lever les yeux. Son regard croise celui d’un homme pas réellement inconnu. Bastian, évidemment. Qui d’autre après tout? Décidément, elle retombe constamment sur lui, en espérant que cela ne termine pas en désastre, comme la dernière fois où ils se sont vus. Mais aujourd’hui, elle est bien, elle ne se sent pas surmenée, elle est reposée, fraîche et bien dans sa tête. A se demander si il va réellement la reconnaître.

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Le soleil à travers les volets m’avait forcé à me réveiller ce matin-là. Une femme à mes côtés. Ce n’est pas très courant, mais la soirée chez des amis avait été très arrosée hier soir et notre amie commune que je devais raccompagner chez elle en sécurité m’a finalement empêché de partir. La nuit avait été très bonne bien qu’assez courte suite à nos galipettes nocturnes. La jeune femme s’était réveillée assez fatiguée, et j’avais pris la décision de partir afin qu’elle puisse se reposer. J’avais plutôt mal à la tête, mais c’était la conséquence de cette soirée, tant pis pour moi. Il est encore tôt quand j’arrive à la maison, et mon chien me saute littéralement dessus. Pauvre petit, il n’a pas pu sortir depuis hier soir, par ma faute et mon inconscience. Je soupire légèrement en le regardant se dandiner de partout et me dépêche de filer me noyer sous la douche pour retirer toute odeur de cette foutue rousse qui m’a laissé l’odeur de son parfum Channel contre le torse. Par chance, je ne travaille pas avant ma garde ce soir, une garde de nuit et je vais pouvoir me reposer aujourd’hui pour éviter de n’arriver au boulot totalement mort. Adrian n’a pas besoin de coup de main et j’en profite pour prendre mon chien afin d’aller le promener et faire mon footing matinal dans le même temps. Jogging, lunettes de soleil, écouteurs dans les oreilles et sac à dos, rien de bien charmant ni d’attirant. Mon but dans ces moments-là est de ne croiser personne, c’est le moment de la journée où je suis le plus asocial et infernal et ce n’est pas le temps de me déranger. Encore moins quand je n’ai quasiment pas dormi de la nuit. Mon chien, plutôt bien éduqué depuis son jeune âge, me devance dans mes foulées. C’est vraiment le moment de la journée que je préfère où je peux sentir l’air frais, me concentrer sur moi-même et mes foutus problèmes. Je passe devant la maison de Jamie en souriant un peu, les volets sont ouverts, et je m’arrête un instant pour boire avant de reprendre ma course pour faire le tour du quartier. Les rues sont calmes et désertes et la sensation de liberté est agréable ce matin, tant pour moi que pour Milo qui court un peu partout. C’est sans compter sur la femme que j’observe et reconnait au loin, qui semble bien embêter avec son cleps qui court en direction du mien. Je lève les yeux au ciel, alors que je me dépêche en voyant la blonde manquer de tomber à terre. Je l’attrape dans mes bras pour l’en empêcher, avant de l’aider à se redresser. Jamie. Décidément, elle est partout cette bonne femme-là. Et sa maladresse se manifeste. Encore. « Encore vous. Vous êtes vraiment maladroite, ma parole. » Je lui adresse un léger sourire avant de tourner le regard et siffler vers Milo afin de lui faire signe d’arrêter de courir. Il m’écoute, contrairement au husky de la demoiselle. « Ça va, rien de cassé? » Pour mon envie de ne croiser personne, c’est loupé. Mais pour une fois, c’est plutôt moi qui suis dans un sale état face à elle.

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Si il y’a bien quelqu’un sur qui elle n’avait pas envie de tomber ce jour-là, c’était Bastian. Jamie se sentait encore embarrassée à cause de la fin de soirée où elle avait tout foutu en l’air en l’embrassant, comme une débutante. Alors tomber et atterrir dans ses bras, c’était vraiment la cerise sur le gâteau, la chose qu’elle n’attendait vraiment pas. À le voir, il n’avait pas réellement l’air ravi de cette rencontre non plus, ce qui était réellement compréhensible. Il la voit réellement dans les pires moments et ça la fait clairement se sentir conne la gamine même si en réalité, elle se fou un peu de ce que les gens pensent d’elle. Mais elle a l’impression de passer pour une totale abrutie. Et c’est ça qui la pousse à se sentir stupide. Encore elle, elle est vraiment maladroite dit-il. Pour le coup, en réalité, c’est pas de sa faute. C’est la faute de son chien qui semble incontrôlable ce matin, il n’écoute absolument rien, la faisant passer pour la dernière des connes alors qu’en général, Reggie c’est un petit ange. La blonde se redresse et passe un coup dans ses cheveux afin de ressembler de nouveau à l’être humain qu’elle était en sortant de chez elle. Ouais, enfin, Reggie est incontrôlable depuis ce matin, je sais pas ce qu’il a. Voilà qu’elle se justifie encore alors qu’elle ne devrait pas. Mais c’est plus fort qu’elle. Elle soupire en regardant son chien au loin, s’arrêter avant de revenir vers elle. Elle a l’air exaspérée alors qu’elle était parfaitement bien il y’a deux minutes. Elle ne sait pas ce qui la contrarie le plus, Reggie qui n’écoute rien ou tomber sur Bastian après la manière dont ils se sont quittés quelques jours auparavant. Il lui demande si elle n’a rien de cassé. Jamie le regarde en souriant. Non, ça va pas. Mais merci, encore. J’ai l’impression de passer mon temps à vous remercier de me sauver constamment. La jeune femme rigole, visiblement embarrassée par la situation, encore une fois. Elle croise les bras alors que son chien revient vers elle. Elle baisse les yeux et se baisse également pour lui caresser la tête alors qu’il s’assied à ses pieds. Ce chien est tellement mignon, elle fond à chaque fois qu’elle le regarde. Il est vraiment son compagnon préféré, il ne parle pas, il ne râle pas, il lui fait des câlins que demander de plus? Elle se redresse de nouveau pour regarder l’homme qui se trouve face à elle. Il l’intrigue, réellement.

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Quand t’as envie de croiser personne, c’est toujours le moment où tu croises tout le monde. Et ce matin encore, ça se confirme. Je suis déjà de mauvaise humeur, et je pensais que ce footing allait me faire le plus grand bien mais c’est sans compter sur les femmes, encore là quand il ne faut pas. Jamie est différente, et il serait idiot de ma part de la juger avant même d’en savoir plus sur elle, mais je ne suis pas vraiment dans mon meilleur état et je n’avais pas envie de la croiser ce matin, voilà tout. Depuis la dernière fois où nous nous sommes vus, je ne l’ai pas recroisé et je commençais à croire qu’elle allait mieux, et que j’allais arrêter de la sauver. C’est dommage, car je l’appréciais mais je commençais à me faire une raison. Quatre jours, c’est long dans une vie tout de même. Son chien semble totalement enragé, et la voilà qui se retrouve dans mes bras à cause de sa maladresse légendaire. Je la rattrape avant de l’aider à se relever, je reste un gentleman et c’est la moindre des choses après tout. Je m’assure qu’elle aille bien, ne manquant pas une occasion pour l’emmerder une nouvelle fois. Et elle se plaint de son chien. Les chiens sont le résultat des maîtres, il faut qu’elle le comprenne. Si elle sait pas éduquer son chien, fallait pas prendre de chien. « Il manque d’éducation. Il a l’air jeune, vous avez pensé à l’emmener à l’éducation canine ? » Une nouvelle pique, je n’arrive pas à m’en empêcher, c’est comme ça. Et puis je suis de mauvaise humeur et je n’ai pas envie d’être emmerdé. Je soupire légèrement avant de m’assurer qu’elle va bien, la moindre des choses encore. Je m’en fiche royalement et j’ai juste envie de me barrer et de boire un café, j’ai sérieusement mal au crâne et je pense que mon footing n’était pas une bonne idée. Elle va pas bien, mais elle me remercie. « Ouais, c’est pas qu’une impression. Vous vous êtes fait mal ? » Je lui adresse un léger sourire forcé avant de soupirer. Je suis vraiment con quand je m’y met, et quand je suis de mauvaise humeur, ça n’arrange en rien les choses. Mais il est temps de prendre mon courage à deux mains, merde. J’observe la blonde et soupire de nouveau avant de lui offrir un nouveau sourire plus sincère. Elle est belle aujourd’hui. Elle est habillée, et même maquillée, elle semble de bonne humeur et ça change des trois fois dernière. Ça fait du bien. « Vous êtes ravissante aujourd’hui. Ça vous va bien ce rouge à lèvres. » J’ai l’air d’un con, c’est ce que je suis. Mais c’est sincère, et on connaît ma franchise légendaire. Digne de sa maladresse. Je glisse ma main dans mes cheveux pour les remettre en place avant de retirer mes écouteurs pour les enlever. On ne va pas se dire au revoir maintenant, de toute façon. Elle me doit bien quelque chose pour me remercier d’avoir empêché qu’elle se rétame sur le macadam.

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Cela semblait être réciproque, elle n’avait pas forcément eu envie de le croiser et lui ne semblait vouloir croiser personne, c’est bien, ils serait peut-être d’accord sur quelque chose. Jamie se sent elle-même aujourd’hui, c’est comme si elle était redevenue la personne qu’elle était avant, celle qui n’a pas peur de parler, qui utilise le sarcasme comme moyen de défense. La véritable Jamie. À ce moment là, elle ne pense même plus à Marcus, c’est une de ces journées où elle se sent bien, où elle est presque épanouie. Les piques de l’homme ne manquent pas d’avoir un effet sur la jeune femme qui ne tarde pas à répondre utilisant le même ton de voix moqueur. Je viens seulement de l’adopter annonce-t-elle, réellement agacée par la remarque de l’homme. De plus, si j’avais besoin de votre opinion sur la chose, je vous la demanderai, ce qui n’est pas le cas. La jeune femme croise de nouveau les bras en soupirant. Elle montre son mécontentement comme une gamine pourrie gâtée. Mais sérieusement, elle ne lui avait pas demandé son avis, il aurait pu se contenter de la fermer. Alors non, ça va pas. En réalité, elle va très bien mais elle en a un peu marre de constamment tomber dessus - littéralement, et de devoir le remercier de lui sauver les fesses. Mais pourquoi est-ce qu’il se trouve constamment à moins de 500 mètres d’elle? Elle a parlé trop vite, disant qu’elle n’allait pas bien. Ou est-ce l’habitude? Elle ne sait pas trop en fait. Mais elle va bien, réellement. C’est juste qu’elle a encore été déstabilisée. Comment arrive-t-il à la perturber de la sorte? En réalité, je vais bien. C’est juste que je m’attendais pas à encore tomber sur vous et à encore avoir l’air d’une pauvre idiote comme les trois dernières fois. Un rire nerveux plus tard, c’est une Jamie visiblement plus embarrassée qu’auparavant qui se retrouve face à lui alors que ces mots pourraient presque sonner comme des reproches, ce qui n’était pas le cas. Non, elle ne s’est pas fait mal si ce n’est sa dignité qui semble en prendre un coup à chaque fois qu’elle croise l’homme. Pour une fois, elle va réellement bien, elle est bien dans sa tête, dans son corps mais il faut qu’elle trouve le moyen de se rendre encore plus conne. Elle insiste bien sur le fait d’être encore tombée sur lui et d’encore avoir l’air d’une pauvre conne. Il l’observe avant de lui sourire et lui dire qu’elle est ravissante aujourd’hui et que son rouge à lèvres lui va bien. La jeune femme lui offre un sourire digne de ce nom et replace une mèche de cheveux venue s’incruster devant son visage. Pour une fois qu’il n’est pas désagréable avec elle, elle compte bien en profiter. Merci! C’est vrai que je ressemble enfin à un être humain aujourd’hui.. Elle ne peut pas en dire autant de lui, il a l’air fatigué et de mauvaise humeur mais elle voudrait éviter de réveiller la bête. C’était déjà assez mal parti ainsi. Il enlève ses écouteurs ce qui signifie qu’il n’est pas prêt de partir. Jamais deux sans trois, faudrait pas que ça devienne une habite mais est-ce que je peux faire quelque chose pour vous remercier? Le wifi, le feu, le macadam, la pizza, ne pas l’avoir jugée lorsqu’elle s’est pratiquement offerte à lui sans réellement réfléchir. Oui, Jamie aimerait bien échanger les rôles pour une fois.

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Quand on n’aime pas les gosses on en fait pas. C’est pareil pour l’éducation des chiens. Quand on veut pas es éduquer, on en achète pas. Et je manque pas de le faire savoir à la blonde, mais c’est pas méchant. Faut dire qu’elle n’a pas pris la race de chien la plus simple à dresser, et un mâle en plus, autant dire qu’elle va en chier. Mais c’est ainsi et je me devais de lui dire, tant pis pour ma bonne humeur. Je suis plutôt étonné quand elle me lance une pique à son tour, si bien que je me contente d’hausser les épaules. La blonde a du caractère, ça fait plaisir à voir. J’aime bien avoir le dernier mot généralement mais avec elle, je préfère laisser tomber. Puis j’suis fatigué, j’avais déjà pas envie de croiser quelqu’un, encore moins elle. Elle a l’air d’aller bien, mais contredit son état dans ses paroles et je peine à comprendre. C’est quoi cette embrouille ? Ou alors, elle va encore se remettre à déprimer. Je ne sais vraiment pas quoi en penser, jusqu’à ce que je comprenne que c’est moi le problème. Une pauvre idiote, voilà ce qu’elle veut être, mais c’est vraiment pas ce que j’en pense. C’est sûr qu’elle en a l’air, mais je sais qu’au fond ce n’est pas le cas. Son rire nerveux en revanche, ça c’est vraiment ce qui la rend idiote. Enfin on est tous différent face à la nervosité. Moi je suis désagréable, et elle, elle se marre. « Vous n’êtes pas une pauvre idiote. Arrêtez un peu de vous acharner sur votre sort. Mais c’est tant mieux si vous allez bien, il manquerait plus que je sois obligé de vous accompagner à l’hôpital. » Et c’était moins une. Ça glisse encore au sol, les restes de neige de la dernière tempête sont encore présents et le verglas glisse pas mal. Je ne suis pas maladroit, pas comme elle mais à la caserne il nous arrive sans arrêt de devoir intervenir sur des accidents de ce genre là, des chutes où la neige devient rouge couleur du sang, avec du sang. Et c’est vraiment pas beau à voir. J’observe la jeune femme, son allure. Elle est belle. Je ne m’en étais pas vraiment rendu compte les fois dernières ou du moins, pas à ce point. Elle a le sourire, est vêtue de véritable vêtement, et elle est maquillée. Son rouge à lèvre lui va à ravir et je ne manque pas de lui dire, afin de briser la glace entre nous et m’excuser d’être un peu désagréable. « En effet, et c’est plutôt agréable à voir. Je suis content de vous voir heureuse. » Pourquoi est-ce que je sors une chose pareille ? J’en sais rien et ça me fait encore soupirer. Je décide de me défaire de mes écouteurs histoire de ne pas paraître trop condescendant. La blonde me demande ce qu’elle doit faire pour me remercier, et je lui offre un nouveau sourire. J’ai terriblement envie d’un café, c’est presque un besoin vital à ce stade. « Invitez-moi à boire un café. Enfin, venez chez moi, j’ai besoin de compagnie aujourd’hui on va discuter. À moins que vous ne soyez occupée aujourd’hui ? » Je lui adresse un nouveau regard. J’ai vraiment besoin de prendre une douche, je pue, c’est une horreur.

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C’est vrai que ce n’est pas une mauvaise idée de ne pas s’attarder sur l’éducation de Reggie. Jamie vient de l’adopter en réalité, il doit donc prendre ses marques avec elle et inversement et elle n’a pas été choisir le chien le plus facile. Ils évident donc le sujet, ce qui semble être une bonne chose. L’homme la rassurant au fait qu’elle n’est pas une pauvre idiote. Elle hausse légèrement les épaules, si lui le dit, elle peut au moins y croire. Ou du moins, faire semble d’y croire. Non, je ne le suis pas mais la situation fait que j’en ai l’air cependant. Mais oui, on va éviter, ce serait bien de ne pas finir à l’hôpital. Elle l’avait suffisamment vu l’hôpital cette dernière année. Avec la perte du bébé, ça avait pas été facile, surtout les examens qui s’en étaient suivis pour vérifier que son corps n’avait pas subit trop de traumatisme et que la perte de l’enfant de ses rêves ne l’empêcherait jamais de retomber enceinte. Bien que ce n’était pas ce dont elle avait envie ou même besoin en ce moment. Jamie rayonne et il ne manque pas de lui faire remarquer, ce qui la fait légèrement rougir.  Elle n’a plus l’habitude. Bien qu’elle ne passe pas inaperçue pour autant. C’est agréable à ressentir aussi! Avoue la jeune femme. Elle se sent réellement bien, elle sourit, elle s’est préparée alors qu’en temps normal elle aurait enfilé un jogging et attaché ses cheveux. Mais là, c’est totalement différent. C’est comme si les événements qu’elle venait de vivre lui avait donné un coup de pied au cul. Son interlocuteur lui demande alors si elle est occupée aujourd’hui. Il l’invite également chez elle. En espérant que cela se termine mieux que la fois précédente. Rien de prévu aujourd’hui, on peut donc faire ça. Je vais vous préparer du café mais s’il vous plaît, profitez en pour prendre une douche, vous avez l’air de quelqu’un qui en a réellement besoin. Tout comme elle avait besoin de manger la semaine dernière. Voilà que Bastian semble déteindre sur la blonde qui lui parle de la même manière. En réalité, Jamie était aussi ce genre de personne lorsqu’elle était de retour à sa véritable nature.

Few minutes later. Ils ont marché jusqu’à chez Bastian. C’est une jolie maison, vraiment pas très loin de celle de la blonde. Jamie se tâte à en apprendre plus sur lui, il connaît déjà pas de choses sur elle, plus qu’elle ne pourrait en confier en temps normal. Il s’excuse, lui disant qu’il va prendre une douche alors que la jeune femme tente de faire comme chez elle dans la cuisine. Préparer du café, seconde fois de la journée. La jeune femme cherche dans les armoires après des tasses afin qu’il ai son café directement en sortant de la douche. Jamie, même si elle reste une inconnue pour lui, elle a encore ses habitudes de femme mariée. Dont celle de préparer du café. Bingo. Les tasses. Le café semble terminé et prêt à être servit. C’était pas grand chose mais elle pouvait au moins faire ça.

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Je suis plutôt rassuré qu’elle aille bien. C’était moins une. Je n’imagine même pas la situation si j’avais dû l’emmener à l’hôpital pour se faire soigner ou quoi que ce soit. Je suis vraiment ravi d’éviter ça, je n’ai vraiment pas envie de ce genre de truc. Encore moins avec elle. La voir ainsi à l’aise dans ses baskets me procure une sensation plutôt étrange. Je suis heureux de la voir heureuse, c’est assez perturbant. Après tout, les dernières fois où nous nous sommes vus, rien n’était propice à la joie et ça change pas mal. En plus, il fait beau aujourd’hui et il ne fait pas nuit. La blonde m’avoue que c’est agréable pour elle aussi d’être de bonne humeur, tu m’étonnes. Je m’énerve en ce moment même de ne pas l’être moi aussi, c’est vraiment dommage. Elle semble vouloir se faire pardonner alors j’hésite pas à réclamer un café. Finalement, j’ai envie d’un café, mais dans ma propre maison. J’ai besoin de me doucher et d’avoir une femme à mes petits soins, ça fait un petit moment que ça n’est pas arrivé et l’occasion se présente alors autant en profiter. La blonde ne se fait pas prier et accepte ma proposition en me conseillant de prendre une douche. « J’en ai besoin ? Sérieusement ? Ma foi, vous prenez en caractère. » Je lui offre un nouveau sourire puis nous nous éloignons afin de rejoindre ma maison.

Nous sommes à quelques minutes seulement, et quand j’ouvre le portail, Milo passe avant nous afin de montrer qu’il est bien le maître des lieux. Le chien de la blonde réussi à passer, Milo semble l’apprécier et ce n’est pas plus mal, ça évitera une bagarre canine. Je laisse la blonde rentrer à l’intérieur suivie des deux chiens, et lui indique rapidement où se trouve la cuisine avant de filer à la douche. Une douce qui me fait le plus grand bien, je profite d’être sous l’eau pour réfléchir au sens de ma vie, comme à mon habitude. J’essaie de ne pas m’éterniser, et sors de l’eau en cherchant mon caleçon. C’est sans compter sur ma fatigue qui me l’a fait oublier. Je soupire un peu et enroule ma serviette autour de ma taille avant de quitter la salle de bain ainsi. Je passe par la cuisine où se trouve la blonde et je lui adresse un léger sourire. « Vous vous en sortez, c’est bon ? » Je jette un coup d’oeil à la cafetière qui fonctionne, pas mal de sa part. Maladroite, mais pas conne et débrouillarde. Je me glisse derrière elle en l’encadrant de mon corps afin d’ouvrir le placard qui se trouve au dessus de sa tête pour en sortir le sucre. « Voilà, d’ailleurs si vous voulez du thé c’est dans le même placard, et la bouilloire doit se trouver dans un des placards, je ne bois pas de thé donc j’en sais rien. C’est un truc de femme. » Je souris un peu avant de me décaler, toujours en serviette. Il faudrait que je pense à la quitter pour aller enfiler quelque chose, mais j’ai vraiment besoin de mon café.

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Jamie est une femme de caractère, elle l’a toujours été mais elle s’était un peu oubliée avec les récents événements. Le soleil était sorti, c’est probablement ce qui l’avait motivée aujourd’hui. Rise and shine. Cela changé énormément depuis les dernières fois où il l’a vue. Même lui n’en revient pas, il remarque son caractère et ça le fait sourire. Ce qui est pareil pour la jeune femme. Le temps passe, ils ne se connaissent pas réellement mais il y’a quelque chose au sujet de l’homme qu’elle n’arrive pas à ignorer, par moment il lui rappelle son défunt mari. C’est peut-être la raison pour laquelle sa présence ne la dérange pas. Ils arrive chez Bastian, c’est un belle maison avec un portail il la laisse rentrer dans sa demeure et part prendre une douche. Pendant ce temps là, Jamie fait le café. Il finit par revenir dans la cuisine et lui demande si elle s’en sort. Il n’a même pas prit la peine de s’habiller. Je pensais que j’étais la nudiste dans cette histoire! Dit la blonde en se moquant légèrement de lui. C’est un donné pour un rendu, c’est pour se venger de l’histoire du pyjama. Je m’en sors, je m’en sors. C’est presque terminé! Le café commence à passer, signe qu’ils vont pouvoir se poser pour en profiter, à condition qu’il s’habille. Cela la perturbe. Il se glisse derrière elle afin de récupérer le sucre dans le placard, cela ne laisse pas Jamie indifférente. Le sentir aussi proche qu’elle la perturbe même un petit peu en réalité. Surtout sentir son souffre chaud. Si elle veut du thé, c’est dans le même placard. Il finit par se décaler. Jamie commence à remplir deux tasses tout en lui répondant. Le café me convient parfaitement. Dit-elle en se retournant, lui tendant une des tasses. J’espère que vous l’aimez noir et corsé, votre café. Parce qu’elle, c’est ainsi qu’elle le boit, noir, corsé, pratiquement amer. Elle le dévisage et sourit légèrement. C’est sur que la vue pourrait être pire. La jeune femme est bien restée en peignoir lorsqu’il était là, le voir se balader simplement vêtu d’une serviette semble donc normal. Ils semblent inverser les rôles aujourd’hui, ce qui fait intérieurement rire la gamine, parce qu’elle ne s’attendait pas à cela lorsqu’il l’a invité à prendre un café chez lui.

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Je n’ai jamais été pudique. Je n’ai pas honte de mon corps, il est musclé et bien en forme alors pourquoi me cacher ? En sortant de la douche, ce n’est pourtant pas volontairement que je ne laisse qu’une serviette autour de ma taille avant de rejoindre la blonde dans la cuisine. Au fond, j’espère qu’elle n’est pas en train de foutre le feu à cette pièce, on ne sait jamais. Je suis plutôt rassuré en la voyant se débrouiller avec le café, tout va bien. En même temps, à son âge, on est censé savoir faire du café quand même. Elle me fait une remarque qui me fait rire. Le nudiste, en effet, c’est moi aujourd’hui. Elle veut jouer? Jouons. « Je n’ai jamais dit que je ne l’étais pas. » Je lui lance un léger clin d’oeil avant de m’approcher d’elle pour récupérer quelque chose de l’armoire tout en l’écoutant parler. Elle s’en sort, ça va être prêt et c’est tant mieux, je n’aime pas vraiment attendre. Je me décale de la blonde pour ne pas la mettre trop mal à l’aise par notre proximité, et lui propose de boire du thé si elle le souhaite. Je croise peu de femme qui aiment vraiment le café, la plupart se contentent de boire du thé, de le siroter en levant le petit doigt pour se donner une certaine classe. Moi, j’ai strictement horreur de ça, je trouve ça fade et sans aucune utilité. La blonde aime pourtant le café, et ne tarde pas à me tendre une des tasses. J’avais prévu d’aller enfiler un caleçon avant de boire mon café, mais si la tenue ne la dérange pas, autant ne pas attendre une minute de plus. « Non, je le préfère doux et doré. » C’est ironique, bien évidement et je souris à la romancière en récupérant ma tasse. Elle gère, le café sent vraiment bon. Et évidemment, le noir et corsé est mon café préféré, c’est parfait. « Merci beaucoup Jamie. Il est parfait. Tu as faim ? Je dois avoir des biscuits quelque part ici. » J’en sais strictement rien en réalité, je n’aime pas vraiment les biscuits mais peu importe. Je bois une gorgée de café en me calant contre le plan de travail pour être plus à l’aise et regarde la jeune femme. Elle semble heureuse, mais après tout rien ne me l’assure et j’ai besoin d’en avoir le coeur net. J’ai envie d’en savoir plus sur elle aussi, sur ce qu’elle est, même si je commence à mieux voir son vrai visage. Elle a du caractère. « Comment ce sont passés ces derniers jours ? Ça va, vraiment, mieux ? » Dis-je en lui souriant, avant de porter mon café à mes lèvres. Ma mauvaise humeur semble être une autre histoire maintenant et c’est tant mieux.

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Jamie ne se plaindra pas de la vue, bien évidemment. Un corps musclé, des abdos bien dessinés, y’a pire dans la vie. C’est sûr que c’est un bel homme qui ne la laisse pas indifférente mais pour le coup, c’était vraiment un donné pour un rendu. Et puis, ce petit jeu de séduction n’est pas forcément déplaisant bien que cela ne se soit pas réellement bien terminé la dernière fois qu’ils se sont vus. Il lui avoue qu’il n’a pas jamais dit qu’il ne l’était pas, ce qui fait sourire la jeune femme, se retournant et se posant contre le plan de travail de la cuisine. Oh, y’a pire dans la vie, évidemment. La jeune femme fait bien effectivement référence au corps de l’homme, bâti comme un dieu. La proximité ne l’a pas dérangé mais c’est vrai que ça l’a troublé. Comme est-ce que c’est censé bien se finir cette histoire de toute façon? Ils jouent tout deux avec le feu. D’ailleurs, elle a même fait cramer la moitié de sa cuisine. C’est dire comme Jamie n’en a pas réellement peur au final. Jamie lui tend le café et lui dit qu’elle espère qu’il l’aime noir et corsé, il répond de manière ironique, ce qui la fait rire et la pousse à répondre de la même manière. Oui, c’est vrai, vous êtes une petite nature! Tellement ironique, elle conclut même sa phrase en buvant une gorgée du café bien noir. Il finit par la remercier et lui dire que le café est parfait. Avant de lui demander si elle a faim. Elle sourit, bêtement, comme la première fois qu’il lui a posé la question. Ravie que ça vous convienne. Il la tutoie alors qu’elle décide de continuer à le vouvoyer. Joue-t-elle avec lui? Il se pourrait bien oui. Non, merci, j’ai déjeuner avec la moitié d’un paquet de prince ce matin… Ah. La Jamie. Elle est de retour. Elle recommence à manger pour dix. Comme lorsqu’elle était bien. Ou encore enceinte. Mais la seconde solution n’est pas réellement envisageable ceci dit. Mais elle est bien. Il lui demande comment les derniers jours se sont déroulés pour elle, si elle va vraiment mieux. S’inquiète-t-il encore pour elle? Venant d’un presqu’inconnu - elle ne connaît rien de lui, appelons un chat un chat - ça la touche. Beaucoup mieux. Vraiment! J’ai eu le temps de me poser, de réfléchir, j’ai aucun contrôle sur les choses. Et puis, le soleil fait plaisir! Elle sourit, réellement, sans le moindre mensonge. Elle sourit, elle est vraiment bien. Il peut en témoigner.

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Je ne suis pas nudiste, bien évidemment. La blonde me retourne ma question de l’autre soir et je suis plutôt surpris, elle a repris du poil de la bête, à son caractère et j’aime bien cela. Nous voilà de nouveau rentré dans un jeu infernal, même si je n’arrive pas à considérer les choses comme telle. Nous apprenons simplement à nous connaître, de la meilleure des manières: celle de la complicité et de la connerie. Et ça nous réussie plutôt bien puisque nous sommes maintenant de bonne humeur tous les deux. Rares sont les femmes qui illuminent mes journées et qui arrivent à me retirer ma moue boudeuse et mécontente, mais cette blonde le réussit plutôt bien à ma surprise. Elle me sert mon café et je ne peux pas m’empêcher de l’embêter de nouveau, et elle continue elle aussi. Moi, une petite nature? Je me met à rire, refusant qu’on me traite ainsi. Je sais bien qu’elle est ironique, mais je ne peux pas ne pas me défendre après tout. « Petite nature, soit, en attendant ce n’est pas moi qui fou le feu à ma cuisine à cause d’un torchon. » Je lui lance un clin d’oeil amusé avant de goûter mon café. Enfin son café, dans l’idée, et il est vraiment bien réussi. Quand quelqu’un le fait à votre place, ça a tout de même une autre saveur. C’est comme la cuisine. Quand quelqu’un cuisine à votre place, le plat sera meilleur que si c’était vous qui l’aviez fait. C’est assez étrange quand on y pense, mais c’est ainsi et je remercie la blonde pour son geste. Elle n’était pas obligée d’accepter, j’étais vraiment de mauvais poil tout à l’heure et elle aurait très bien pu m’envoyer balader ou je ne sais quoi encore. Ah, les femmes. Un paquet de prince en guise de petit déjeuner. Je souris, amusé, elle est vraiment une enfant par moment, c’est assez drôle à voir. Mais elle a raison, les petits princes sont des gâteaux excellents. « Vous savez, vous avez un prince en face de vous, un vrai cette fois-ci. Si vous avez faim, aussi. » Ma proposition balance entre le sérieux et l’ironique et je ne peux pas m’empêcher de rire. Je suis vraiment con, pas méchant, mais il faudrait que j’apprenne à être moins franc par moment et un peu moins provocateur. Mais c’est vrai. Après tout, c’est elle qui m’a embrassé la fois dernière et même si cela a plutôt mal terminé, comme promis, j’ai oublié. C’est une très jolie femme après tout. Je m’inquiète encore un peu pour elle, mais à l’entendre, elle semble vraiment aller mieux, grâce au soleil entre autre. C’est sûr que l’hiver au Canada n’a rien de simple et est propice à la dépression et ça n’a rien arrangé pour elle. L’arrivée des beaux jours et du printemps, des oiseaux qui se remettent doucement à chanter, ça annonce des bonnes nouvelles et une bonne année. D’ailleurs, je me suis toujours demandé pourquoi la nouvelle année ne commençait pas au printemps. C’est à cette période le renouveau des choses. « Je suis content pour vous. Vous avez meilleure mine, et ce n’est pas désagréable à voir. Vous êtes moins frêle aussi, ce n’est pas plus mal. C’est important de prendre soin de vous, vous savez. C’est comme ça que vous réussissez à vous faire inviter dans la maison d’un bel homme. » Je la taquine toujours, elle doit commencer à en avoir l’habitude, mais je ne peux pas m’en empêcher. Je ris de nouveau légèrement avant de boire la fin de mon café d’une traite. Je me sens vraiment plus réveillé. Ce n’est pas plus mal. « La dernière fois… vous portiez sérieusement un pyjama ? Je ne savais même pas qu’il y avait des pyjamas pour des femmes adultes. » Je suis con, et je l’assume. Je l’ai déjà noté, mais mes ex ne portaient que des nuisettes. Et je ne suis pas ce genre d’homme à me balader aux rayons féminins dans les magasins.

- - la seule chose plus choquante que la vérité, sont les mensonges destinés à la dissimuler. (@bastian millford)

Petite nature mais il n’a pas foutu le feu à sa cuisine à cause d’un torchon. La blonde rigole pleinement, c’est vrai. Elle le regarde avec sa moue boudeuse, se moquant de lui en répétant ce qu’il vient de dire. Une vraie gamine. Un vrai enfant, mais c’est ainsi que ça marche apparemment. Ils jouent l’un avec l’autre, c’est une manière comme une autre d’apprendre à se connaître. Parce que c’était simplement ça, ils apprenaient à se connaître et ça s’arrêtait pas. Elle ne voulait pas que des sentiments interfèrent parce qu’elle ne voulait plus jamais ressentir plus que de l’amitié pour quelqu’un. Elle était trop déçue de l’amour et dégoutée des sentiments. Et parfois, cela ne dure pas toute la vie. Lorsqu’il semble lui faire une proposition - légèrement déguisée, elle hausse les sourcils. Je pourrais vous prendre au sérieux, faites attention! La jeune femme lui lance un regard légèrement séducteur, sauf qu’elle ne fera pas le premier pas, il n’en est pas question. De toute façon, elle l’a un peu fait la fois précédente sans forcément le vouloir, sans réellement y réfléchir. Elle ne sait pas si c’est une vraie proposition ou si il rigole, il a l’air du genre à dire tout ce qui lui passe par la tête mais à être franc par la même occasion. Provocateur également. Ce qui ne lui déplaît pas, depuis que son mari est parti, elle a besoin de se changer les idées et d’essayer de nouvelles choses. Apparemment, les sous-entendu font partie des nouvelles choses qu’elle essaie de tenter. Mais c’est pas toujours facile et elle n’est pas réellement à l’aise avec tout ça. Marcus est le seul homme qu’elle ai connu et elle avait ce truc, elle savait comment le séduire à chaque fois, ici c’est pas réellement la même chose. Elle savait qu’elle aurait du mal à se remettre à tout ce dating procédé. Mais c’était loin, très loin dans le futur. Là, elle voulait passer une bonne journée. En compagnie de Bastian apparemment. Il lui dit qu’elle a bonne mine, elle sourit. Elle continue de l’écouter parler. Merci. Je note la flatterie. Il est taquin, constamment et ça ne la dérange pas, elle se sent bien, même si cela ne veut absolument rien dire. C’est vrai que c’était un bel homme mais il se lançait lui même des fleurs pour le coup. Ce qui l’a faite sourire sur le moment. Et puis, il revient à cette histoire de pyjama. Bon, okay, c’était pas réellement un pyjama. Elle ment. Un pyjama c’est un grand mot en réalité. Il s’agissait d’un haut en soit et d’un short un peu trop court. Vous savez, quand on a pas réellement le temps de s’apprêter et qu’on chope les premières fringues qui trainent… Donc oui, pyjama c’était un grand mot. Un shorty et un haut en soit, c’était pas réellement un pyjama mais c’est ce qu’elle aimait porter lorsqu’elle était seule à la maison et qu’elle n’avait pas envie de se prendre la tête. Elle dormait même très souvent juste en shorty. Elle aimait bien sentir la fraîcheur des draps sur son corps, c’était ainsi.

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Je n’arrive pas à m’empêcher de la taquiner. Cette femme m’intrigue vraiment, elle me surprend à chacune de nos rencontres par ses attitudes, ses anecdotes et ses habitudes. Alors que je lui proposais de prendre des biscuits si elle avait fin, la blonde m’avait avoué qu’elle avait mangé la moitié d’un paquet de petits princes. Je souris à l’entendre, et ne peux m’empêcher de lui proposer de goûter à un véritable prince qui se trouve en face d’elle. Moi, bien évidemment. C’est ironique, et en même temps pas vraiment et sa réponse me fait rire de nouveau. « Prenez-moi donc au sérieux. » Je lui lâche un nouveau sourire séducteur. Elle a fait le premier pas la dernière fois, je suis certain qu’elle saura en faire un autre de nouveau. Je ne le ferai pas de toute façon, les femmes sont tellement étranges que je n’aurai pas envie qu’elle commence à s’attacher à moi. Je l’apprécie, mais elle reste une inconnue après tout. Et puis elle ne sait strictement rien de moi et ce n’est pas plus mal. Je continue notre discussion en lui avouant que je suis sincèrement heureux pour elle de la voir plus à l’aise et moins déprimée. Elle me remercie, et je passe sur cette histoire avant de demander si c’était vraiment un pyjama la dernière fois. Sérieusement, je le répète mais je ne connais pas une seule femme sur terre de son âge qui porte encore des pyjamas et la jeune femme en face de moi est tellement jolie que ça m’étonne de sa part. À moins qu’elle n’aie pas conscience de sa beauté, mais ce n’est pas possible autrement sinon. Son café est excellent et je le termine d’une traite avant de le déposer à côté de moi sur le plan de travail en attendant sa réponse. Un haut en soie donc, et un short trop court. Ça reste assez étrange, mais ça se tient son histoire. En effet, on a pas le temps et on chope la première chose qui nous passe par la main, c’est aussi mon cas. Ce n’est pas pour rien si j’ai seulement une serviette autour de ma taille. « Je vois. Ça me rassure quand même. Et pour préciser, je ne porte pas de short un peu trop court sous ma serviette. Vous voulez voir ? » Je lui adresse un léger regard amusé, je ne suis bien sûr pas sérieux mais j’ai envie de la mettre mal à l’aise. J’aime vraiment la déstabiliser, mais je n’ai pas envie qu’elle se barre en courant parce qu’elle a peur de moi. Même si je pense que si c’était le cas, elle l’aurait déjà fait depuis un petit moment. « dîtes, ça m’a intrigué votre histoire de roman la dernière fois. Pourquoi avez-vous choisi d’écrire ? Vous êtes la première que je croise. C’est assez dingue tout de même. Comment faites-vous ? » À part écrire, bien sûr. Il y a forcément quelque chose dans son écriture pour que ça fasse la différence. Ou alors elle a des contacts. Ou quelqu’un écrit à sa place. Je n’en sais rien, j’ai juste envie de mieux la comprendre. Ce n’est pas un métier commun. Si on peut appeler ça un métier, et j’en suis moins sûr. « Vous voulez peut-être aller vous asseoir au salon, on ne va pas rester debout planté. » Je lui souris. Autant se mettre à l’aise après tout.

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Le contact passe tellement bien entre eux, c’est facile, pas besoin de se forcer et ça lui fait plaisir à la jolie blonde. Jamie n’avait jamais aimé se forcer ou même forcer les choses tout simplement, ce n’est pas son habitude, ce n’est pas ce qu’elle aime faire. Tout simplement, elle n’aime pas perdre son temps. Ce qui ne semble pas être le cas ici, le fait qu’ils soient sur la même longueur d’ondes facilite grandement les choses. Il semble être comme elle, d’un naturel assez franc. Cependant, lorsque l’homme lui dire qu’elle peut le prendre au sérieux avant de lui sourire, elle tapote nerveusement les côtés de la tasse du bout des doigts en souriant. Elle ne fera cependant pas le premier pas, se contentant de se racler la gorge, légèrement mal à l’aise dû à la manière dont ils se sont quittés la fois précédente. Elle l’avait fait ce premier pas, elle l’avait embrassé, elle avait parcouru cette distance qui les séparaient. C’était grandement suffisant. Jamie ne traversait pas de moment de faiblesse, elle n’avait donc nullement envie de se jeter à ses lèvres de nouveau. Sa main gauche lâcha le bord de la tasse et elle la passa dans ses cheveux, baissant légèrement le regard vers le sol. Qu’est-ce qu’il avait donc de si spécial pour la rendre nerveuse tout à coup? C’est noté, on ne sait jamais que j’aurais un moment de faiblesse… avoua-t-elle avant d’ajouter presque de manière inaudible encore! Elle ne voulait pas qu’il finisse par penser qu’elle pourrait limite s’attacher à lui puisque ce n’était pas le cas, elle ne voulait pas tomber amoureuse et encore prendre le risque de souffrir, c’était déjà suffisant ainsi. Elle releva son regard vers l’homme, reposant sa main sur le côté de la tasse avant de la porter à sa bouche et de boire une gorgée du café encore bien chaud, l’écoutant lui dire que lui ne portait pas de short avant de lui demander si elle voulait voir. Elle manqua de s’étouffer sur la gorgée de café qu’elle venait de prendre, elle éloigna la tasse de sa bouche et le dos de sa main racla le café se trouvant sur sa lèvre supérieure. C’est tentant mais on peut garder ça pour la prochaine fois ! Sauf si vous souhaitez vous lancer dans une partie de strip poker mais je risque de finir sans vêtements avant vous ! Elle rigola légèrement, ne sachant pas réellement si elle était sérieuse ou non. Il semble cependant s’intéresser à elle et à sa carrière d’écrivain. Ce qui la surprend réellement surtout suite à leur précédente conversation, elle l’écoute avant de sourire et de lui répondre. En toute honnêteté, je n’en ai pas la moindre idée. J’étais barista chez Starbucks et je ne savais pas ce que je voulais faire de ma vie. Un jour, j’ai commencé à écrire et j’ai plus su m’arrêter. J’ai tenté ma chance, trouvé un éditeur et depuis, cinq romans sont nés. Jamie sourit. Elle était barista chez Starbucks – ça explique le café, sa vie a changé. Elle avait réussi à faire changer sa vie. Il lui demanda soudainement si elle avait envie d’aller s’installer au salon. Elle sourit, bien qu’elle se sentait bien dans la cuisine. Oui, oui, on peut. Pardon, j’aime bien les bavardages dans la cuisine, c’est une vieille habitude… Elle sourit de nouveau. Mais il avait raison, le salon c’était bien aussi!

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J’appréciais cette femme finalement. Si au premier regard, je l’ai jugé plutôt négativement à cause de sa maladresse, elle me surprend et j’aime cela. C’est une femme agréable, sympathique et qui a de la conversation. Elle a confiance en elle, et aujourd’hui elle me montre qu’elle a du caractère malgré tout. J’aime les femmes qui me prennent tête, celles qui sont trop soumises ne me servent à rien. C’est ainsi que notre petit jeu de séduction amical, j’imagine, s’est installé et j’en profite à chaque occasion pour la séduire, l’embêter. D’ailleurs, elle semble rentrer de nouveau dans mon jeu quand je lui propose de me prendre au sérieux concernant ma proposition. Je ne peux m’empêcher de sourire en écoutant sa réponse et en voyant sa nervosité. C’est adorable, même si je ne sais pas trop quoi en penser. Jouer avec les femmes et tester leur limite est une de mes activités favorites, cela me permet de mieux cerner les personnes. Même si je ne suis certainement plus à la quête de l’épouse idéale bien au contraire, c’est toujours intéressant ce genre de situation. Je décide volontairement de ne pas lui répondre concernant un éventuel moment de faiblesse, et nous voilà reparti dans un débat sur le port ou non d’un pyjama. Je souris de nouveau en voyant sa réaction suite à ma proposition. Garder ça pour la prochaine fois ? Une partie de strip poker ? Je ne peux m’empêcher de rire un peu avant de me mettre à la taquiner, de nouveau. « Parce qu’il y aura une prochaine fois ? Je vois que je plais à mademoiselle. » un nouveau clin d’oeil séducteur. Décidément, elle me lance des perches elle aussi, j’ai l’impression qu’elle n’attend que ça que je l’embête et la charrie. J’ai vraiment envie de voir jusqu’où elle est capable d’aller, de la titiller, c’est amusant et ça passe le temps. De toute façon, je n’ai rien de prévu aujourd’hui. Malgré tout, mon envie d’en savoir plus à son sujet s’invite de nouveau et j’essaie de comprendre pourquoi est-elle écrivain. Ce n’est pas vraiment un métier à mes yeux, plutôt une passion mais qu’elle en vive, je trouve ça assez fou. Les artistes m’ont toujours fait de l’effet, je n’arrive pas à comprendre comment on peut vivre d’un art, ou de l’art en général. Je n’ai jamais été très réceptif à ce genre de chose, je suis un éternel intellectuel. Bien que finalement, je n’ai pas fait d’études. Cela coutait bien trop cher. Quand je fais le bilan, je suis un peu déçu de moi-même mais ma situation me plaît. Être pompier était une vocation, aussi. Ou elle l’est devenue. Je n’en sais rien à vrai dire. Les paroles de la jeune femme sont dignes d’un film de noël, et je souris en l’entendant évoquer Starbucks. Voilà donc l’explication de son café réussi, sans mentir. « Cinq romans ? La vache. Je comprend mieux pourquoi votre café est excellent. Faites attention, je pourrais m’y habituer et vous passer des commandes plus régulièrement. » D’ailleurs, je me retourne afin de me resservir une tasse de café. Il y en a une tonne, autant en profiter. Elle aime les bavardages dans la cuisine, une vieille habitude dit-elle et je fronce un peu les sourcils. Etait-ce une habitude qu’elle avait avec son mari ? Ou son ex-mari. Je ne sais pas vraiment quel mot on est censé employer dans ce type de situation. Mais si elle est bien ici, nous pouvons aussi y rester. « Nous pouvons rester ici sans soucis si vous y êtes bien. La pièce est lumineuse, ça met en valeur votre couleur de cheveux. C’est naturel d’ailleurs ? Non parce que, les blondes le sont rarement. Votre poitrine aussi est naturel ? » Je glisse rapidement mon regard vers sa poitrine. J’imagine qu’elle l’est, naturelle, mais c’est simplement pour l’embêter une fois de plus. Elle n’est vraiment pas un bimbo et je le sais. « Vous avez vraiment envie de faire un strip poker ? » Je ris tandis que Milo vient s'inviter dans la cuisine en venant se frotter à moi pour réclamer des caresses. Je replace bien ma serviette pour éviter qu'il ne la foute au sol, ça serait con.

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Jamie ne pensait pas qu’elle apprécierait Bastian. Au départ, elle l’avait trouvé arrogant. En réalité, c’était quelqu’un de plutôt agréable. Il a le même genre de caractère qu’elle et puis, il n’est pas désagréable à regarder. Vraiment pas désagréable. Un jeu de séduction semble s’installer entre eux, ce qui fait sourire la jeune femme qui ne pensait plus vivre ce genre de moment, sans forcément y voir autre chose. Mais ça lui fait chaud au cœur de sentir que malgré la situation dans laquelle elle est, sa vie ne s’est pas arrêtée. Jamie ne compte pas être amoureuse, elle ne veut pas s’attacher de nouveau à quelqu’un et souffrir, c’est hors de question. Malgré tout, il semble la troubler et c’est nouveau pour la blonde qui n’avait plus l’habitude de ce genre de chose. Il ne s’attarde pas sur l’histoire de la dernière fois, ce qui rassure Jamie mais au lieu de ça, il lui demande si il y’aura une prochaine fois avant d’ajouter qu’il voit qu’il plaît à mademoiselle qui répond à son clin d’oeil en souriant. Vous n’êtes pas désagréable à regarder, on va pas se mentir… Elle ponctue par un haussement d’épaule avant de finir sa tasse de café qu’elle repose délicatement sur le comptoir avant de jeter un nouveau coup d’oeil à l’homme et de sourire. Ils se lancent des perches et ce, depuis le départ. Ce n’est vraiment pas déplaisant. Elle ne pense aucunement lui plaira, de toute façon, cela ne changerait rien à ses yeux mais ce jeu qui s’installent entre eux la titille un peu. Il semble assez impressionné de son parcours et il ajoute également qu’il comprend mieux pourquoi son café est excellent. Elle avait travaillé chez Starbucks environ cinq ans avant de signer son premier roman, ce qui était une sacré étape quand même, elle pouvait en faire des café. Merci, c’est vrai que ça aide! Ma porte vous est toujours ouverte… pour un café, évidemment! Elle avait marqué une petite pause avant de terminer sa phrase. C’était aussi une manière pour elle d’essayer de le taquiner. Sa porte lui serait toujours ouverte. Cherchez pas mais elle se comprenait parfaitement. Tout est naturel, pas de publicité mensongère! Elle le regarde et un petite sourire se dessine sur le coin de sa bouche. Tout est naturel. Sa couleur de cheveux, ses seins, ses fesses, son corps de rêve. Elle se sent bien dans son corps, là n’est pas la question, même si parfois, elle semble perdre cette confiance en elle qu’elle peut avoir. Je sais pas d’où sort cette idée en réalité, le poker c’est déjà pas mon truc alors un strip poker? Entre nous, je n’en ai pas la moindre idée… Elle ne risquait pas d’aller loin, elle était vraiment vraiment pas douée.

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La taquiner va devenir l’un de mes passe-temps préférés avec cette jeune femme, je le sens. Il faut dire que je l’apprécie et qu’elle rentre plutôt bien dans mon jeu alors j’en profite. Je ne sais pas vraiment ce qu’elle essaie de faire, si elle me drague ou simplement si elle est honnête dans ses propos mais je ne manque pas les occasions pour lui demander si je lui plaît. Agréable à regarder, voilà ce que je suis et je lui offre un nouveau sourire sans relever davantage la discussion, il est temps de passer à autre chose. J’ai envie d’apprendre à connaître davantage la jeune femme et décide de m’intéresser à son parcours et à son métier de romancière. Même si je ne considère pas cela comme un véritable métier, c’est pourtant la source de revenus de la jeune femme et cela m’intrigue. Au fur et à mesure que je l’écoute, je me rend compte que si j’en sais beaucoup sur elle, elle n’en sait rien sur moi. Ce n’est pas pour me déplaire, j’aime cet air mystérieux que je me donne et cela ne semble pas vraiment la déranger. Je comprend vite mieux pourquoi son café est excellent, et je n’hésite pas même à lui affirmer que j’aimerai lui passer commandes. Elle me taquine avec sa réponse, et je ne peux m’empêcher d’y répondre. « Ah bon ? Seulement pour un café ? » Je ris légèrement avant de sourire en l’entendant me dire que tout est naturel chez elle. Tout ? Sérieusement. Elle a une poitrine qui semble parfaite, un corps et rêve et tout est naturel. Je ne peux pas m’empêcher de la regarder avec un peu plus d’envie, davantage de sérieux pour m’attarder sur ses détails. Cette femme est vraiment magnifique, ce serait mentir de dire l’inverse. Elle se situe exactement dans mon style de femme, je ne vais pas le cacher. « Pas de mensonges. À part des vêtements. » Sous-entendu: je ne peux pas vérifier que tout est naturel si vous avez vos vêtements. Malgré tout, je sais très bien qu’elle ne rigole pas et qu’elle est sérieuse, cette femme n’a rien d’une accro à la chirurgie esthétique et j’aurais été surpris si cela avait été le cas. Je relance l’idée du strip poser et sa réponse me plaît, elle ne connaît pas vraiment, et surtout, elle ne sait pas vraiment jouer au poker. Je ne manque pas l’occasion et lui offre un sourire. « Vous savez, si vous voulez simplement un striptease de ma part, il suffit de me le demander. Pas besoin de se cacher derrière un strip poker alors que vous ne savez pas jouer. » dis-je en lui lançant un regard amusé. Je ne sais vraiment pas comment va terminer cette histoire, mais je suis plutôt curieux. J’ai vraiment envie de la pousser à bout et de voir jusqu’où elle est capable de me taquiner.

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Le temps passait et elle commençait à apprécier l’homme. Bastian semblait être quelqu’un d’assez agréable au-delà des premières impressions qui n’avaient pas réellement été si bonnes. Il semblait froid, assez arrogant, imbus de sa personne et ce n’était pas le genre de personne que Jamie appréciait en temps normal. Mais il avait quelque chose d’agréable malgré tout. Il avait de la conversation, il n’était pas déplaisant, il ne la jugeait pas, au final, ça comptait énormément pour la jeune femme. Cependant, elle ne savait rien de lui. Elle n’était déjà pas du genre à raconter sa vie complète et pourtant, elle l’avait fait. Elle en attendait donc autant de sa part et elle ne tarderait pas à lui faire remarquer. Seulement du café ? Lui demanda-t-il. Elle sourit avant de répondre. Pour le moment, oui. Jamie sourit, amusée par la question de l’homme et par sa réponse. Pour le moment, oui. Uniquement pour le moment, Jamie ? La jeune femme n’a toujours pas envie de s’attacher à quelqu’un, cela ne serait donc pas raisonnable. Bien qu’elle était prête à se jeter à ses pieds il y’a quelques jours. Bon, se jeter à ses pieds peut-être pas. Mais s’accrocher à ses lèvres, oui. Elle restait pourtant honnête. Mais la situation ne semblait pas avoir jeté de froid et ne semblait pas les rendre mal à l’aise. Ce qui n’était pas une mauvaise chose. Les yeux de la blonde se baladent sur l’homme, toujours simplement vêtu d’une sortie de bain. Il la taquine, lui disant qu’il n’y avait pas de mensonges, à part les vêtements. Effectivement, il ne pourrait pas vérifier. Pas encore. C’est de sa faute, il aurait dû saisir la perche qu’elle lui avait tendu il y’a trois jours de cela. Aucun mensonge. Mais toujours une grande part de mystère… Ajoute-t-elle. Une énorme part de mystère. Qui resterait telle quelle. Pour le moment en tout cas. Ou pas. Il avait relancé l’idée du strip poker. Ce qui la fit rigoler. Vous pensez réellement que je suis du genre à me cacher derrière ce type d’excuse ? C’est du tac au tac avec elle. Elle ne se cache pas derrière des excuses, elle est plutôt du genre à assumer. C’est ce genre de personne Jamie, c’est quelqu’un de franc qui ne se cache pas. Par contre, oui, évidemment, elle aime chercher la petite bête, taquiner. Elle lui lance un regard interrogateur. Au fond d’elle, elle sent même que c’est le moment parfait pour essayer d’en découvrir plus sur l’homme. Par contre, vous êtes bien mystérieux. Un peu trop. Elle cerne souvent bien les gens mais elle n’a pas envie de faire de l’analyse là. Elle ne voudrait pas que la situation devienne désagréable. Pas très étonnant, malgré tout, ça attise ma curiosité. Vous pouvez me parler de vous. Ou alors, je peux m’amuser à deviner qui vous êtes. Jamie sourit, elle aime les challenges. Ce mec est un challenge et elle a envie de percer à jour ses secrets.

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Pour le moment. Je ne peux m’empêcher de sourire, la blonde met de la distance maintenant, c’est assez marrant à suivre. Elle qui m’a embrassé la dernière fois où nous nous sommes vus, elle semble maintenant revenir à la réalité et ce n’est pas plus mal finalement. Après tout, je n’ai pas envie qu’elle s’attache à moi ou n’importe quoi de ce genre de truc à la con qui termine systématiquement mal. Je m’intéresse à elle, continue de la taquiner. Elle n’a jamais fait de chirurgie esthétique, mais elle a encore ses vêtements et je ne peux pas vérifier. Je la crois malgré tout, elle est quand même sacrément bien foutue. Mes ex l’étaient également, je n’ai jamais eu à m’en plaindre mais cette blonde n’a pas vraiment de quoi s’en plaindre. Je comprend mieux pourquoi elle était mariée, jeune, enfin même si maintenant c’est plus compliqué pour elle. Elle évoque l’idée d’un strip poker et j’en profite pour l’embêter de nouveau. Si elle veut un strip tease, qu’elle me le demande. Je ne dis pas que je le ferai, mais la situation est propice à ce genre de plaisanterie. D’ailleurs, la blonde m’offre de nouveau son caractère. Tac au tac. « Je pense tout de vous, très chère. Vous me surprenez à chaque fois. » Je lui laisse un léger sourire avant de caresser mon chien qui décide de ce moment-là pour repartir jouer avec celui de la jeune femme. Ils sont jeunes tous les deux, et ça fait de la compagnie à Milo, c’est pas plus mal. La blonde soulève mon côté mystérieux et j’haute un sourcil. C’est bien ainsi, non ? Elle veut en savoir plus, elle est curieuse mais je n’ai pas envie de me livrer à elle aussi facilement. « Amusez-vous. J’aime être mystérieux, c’est bien plus marrant. Je n’ai pas envie de me dévoiler, d’en dire plus à mon sujet, de parler de mon passé ou de ce genre de sujet que je préfère éviter. Je souris à la jeune femme et pars vers l’armoire où se trouve les gâteaux afin de sortir un paquet de gâteau fourrés au chocolat. Je me rapproche ensuite de la jeune femme a avec un léger sourire tout en mangeant un des gâteaux. « Que voulez-vous savoir, jeune femme ? » Je lui offre un nouveau sourire, amusé cette fois-ci. Bien évidemment, je ne lui livrerai pas les réponses à ses questions aussi facilement…

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Très mystérieux, peut-être un peu trop. Bastian n’a pas l’air d’être quelqu’un qui se confie facilement aux gens. Cela intéresse encore plus la blonde qui décide donc de se lancer dans une analyse de l’homme, trop curieuse de voir si elle aura raison. Après tout, elle écrit pour vivre, les personnages c’est sa passion, elle est bonne à les décrire et à les faire découvrir. Cela devrait donc être assez facile. Jamie, elle en a dans la tête malgré la blondeur de ses cheveux. Elle réfléchis, elle observe et elle tape dans le mille. Apparemment, elle le surprend à chaque fois, ce serait peut-être une fois de plus. Sa tasse toujours dans ses mains, elle le regarde en souriant avant de commencer son analyse. Mystérieux. Ça veut donc dire que vous n’aimez pas réellement parler de vous. Ou alors vous ne faites pas confiance aux gens. Elle boit une gorgée de café avant de reprendre. Si vous ne faites pas confiance, ça signifie qu’on vous a fait du mal. Après, c’est assez facile, tout le monde souffre un jour, non ? Elle soupire, c’est vrai que tout le monde souffre à un moment donné, elle y est passée, elle aussi. En plus, vous habitez sur Toronto Island, vous devez fuir le reste du monde, comme moi. Elle marque une nouvelle pause, boit une énième gorgée de son café qui commence à se refroidir. A moins que je ne me trompe, à regarder cette maison, vous n’avez pas l’air d’avoir des enfants non plus. Célibataire par choix ? Jamie sourit et s’arrête là. Elle n’a pas envie d’aller trop profondément dans cette analyse, elle a juste envie de le titiller un peu pour voir si elle s’approche de la réalité. Il lui a demandé ce qu’elle voulait savoir, elle sourit, se demandant principalement si elle a eu raison dans tout ce qu’elle a dit. Jamie a passé énormément de temps à observer les gens et elle l’observe aussi même si elle n’a rien dit jusqu’à présent. Ah, oui, vous avez un chien. Vous vous sentez seul mais pas suffisamment pour faire confiance à une femme. Après tout, les chiens sont plus fidèles que les êtres humains… elle en a peut-être un peu trop. Elle pose sa tasse et elle croise les bras avant de parler, encore, alors qu’il s’est rapproché d’elle et qu’il lui a offert un sourire, amusé. Elle en a des choses à dire apparemment. Je veux savoir si j’ai eu raison jusqu’ici. Promis je n’analyse pas tout le monde mais je suis assez observatrice… Elle hausse les épaules en offrant un sourire à l’homme.

- - Les pires maladresses sont souvent les plus raisonnables. (@jamie monroe)

Mystérieux. Inaccessible. Voilà ce que je suis, et je n’ai envie de changer pour rien au monde. Alors quand la blonde évoque l’idée d’en savoir plus à mon égard, je décide de laisser planer le suspens. Si elle veut apprendre à me connaître, qu’elle me demande des choses, mais je resterai vague pour qu’elle n’en sache pas trop. À trop en dire, on finit par en souffrir et c’est hors de question. Malgré tout, en écoutant peu à peu ses paroles, je commence à être vraiment surpris. Je ne fais pas confiance aux gens. Différence, je ne fais pas confiance aux femmes. Car elles m’ont fait souffrir, en effet, elle a raison. J’habite bien ici car je fuis le reste du monde, j’ai besoin de tranquillité et de souffler. Vivre en ville ne m’a jamais réussi. Ici, c’est bien plus petit et ça me convient davantage. Je continue de l’écouter m’analyser, ça en devient presque flippant. Comment fait-elle pour deviner autant de choses à mon égard alors que je ne lui ai jamais parlé de moi? Elle ne connaît sans doute même pas mon nom de famille, encore moins mon âge. Seulement mon prénom, mon lieu d’habitation, mon chien et elle doit se douter qu’Adrian est mon frère, et c’est tout. Célibataire. Voilà ce que je suis, même si je ne me considère pas vraiment ainsi. Célibataire est un mot pour les jeunes, à mon âge et après deux mariages, l’emploi du mot seul, ou divorcé, ou séparé est bien plus approprié. « Je ne suis pas célibataire, Jamie. » Je reste évasif comme dans mes idées. Bien évidemment, elle se doute que je ne suis pas pour autant en couple, ça semble évident sinon je ne serais pas là, face à elle seulement vêtu d’une serviette blanche autour de la taille. Je l’écoute continuer ses a priori et son analyse. Elle a tout juste, et je n’arrive toujours pas à comprendre comment elle a pu deviner tout ça. Elle est flic, c’est ça ? Elle semble entendre ma question et m’assure d’être seulement observatrice. « Vous avez raison. Sur tout. Comment faites-vous ? Ça fait vraiment peur. Vous en savez suffisamment maintenant, j’imagine. » En réalité, non. J’aimerai qu’elle continue à m’observer, qu’elle continue à m’analyser car ce comportement m’intrigue. Je n’arrive pas à comprendre comment est-ce qu’elle peut faire pour en savoir autant. Elle doit vraiment être flic, c’est pas possible. « Enfin, avouez Jamie, vous êtes détective privée. Qui vous envoie ici ? » Je suis ironique, mais pas seulement. Ça commence à me faire flipper cette histoire, mais je lui adresse un léger sourire aguicheur. Définitivement, cette femme m’étonne. Elle me surprend. À chaque seconde.

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Dans le mille, encore une fois. Jamie a raison, elle sait s’y prendre avec les gens mais la vérité c’est qu’elle est très similaire à Bastian. Mais elle ne le connaît pas non plus, donc elle ne peut pas réellement être sûre de ce qu’elle raconte. Elle a toujours bien senti les gens, elle a toujours su dénouer le vrai du faux. Elle est intelligente et elle sait observer, voilà tout. Il lui dit qu’il n’est pas célibataire, elle ricane bêtement. Bon, d’accord, mais en tout cas vous n’avez pas de femme dans votre vie, ça se voit vu la méfiance que vous avez et le fait que vous soyez en sortie de bain depuis… votre douche ! Elle rigole. Ce ne sont que des détails au final. Célibataire mais pas trop non plus. En tout cas, il est seul, ça c’est sûr. Ou alors il entretient une relation ouverte avec quelqu’un. Il ne sourit pas, rien du tout, ce qui la laisse penser qu’effectivement, elle a peut-être touché un point sensible. Jamie le regarde de longue seconde. Elle sait, à ce moment-là, qu’elle s’est littéralement plantée, elle aurait dû étudier la psychologie ou ce genre de truc, quelle idée d’être auteure. C’est même pas un vrai métier - les pensées de Bastian, pas les siennes. Elle soupire, se demandant si elle doit continuer. Mais n’entendant pas Bastian s’y opposer, elle reprend son bla bla. Vous êtes méfiant, vous avez du mal à laisser quelqu’un rentrer dans votre vie et surtout, vous n’êtes absolument pas bavard. Mais vous êtes un séducteur, ça c’est le moins qu’on puisse dire. Elle rigole bêtement avant de s’arrêter. Ils sont trop similaires. Il lui dit qu’elle a raison, il lui demande comment elle sait tout ça avant de blaguer sur le fait qu’elle est détective privé. Encore une fois, le rire de la blonde vient briser le silence dans la pièce. En réalité, on est très similaires. Si ce n’est que j’ai aucun mal à parler de mes sentiments alors que vous, oui. Jamie s’arrête un petit instant, cela sonne presque comme un reproche de sa bouche alors qu’en réalité, ce n’en est pas un. Enfin, c’est pas une mauvaise chose, au contraire. Je suppose que vous avez rencontré un tas de mauvaise personnes dans votre vie et parfois, ça fait du bien de garder une partie de votre vie secrète. Je ne le reprocherai jamais à personne. Elle s’arrêtera là, plutôt fière d’elle. Et satisfaite d’en savoir plus sur l’homme qui est bel et bien comme elle le pensait.

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Jamie savait observer les personnes. Et j’en ai la preuve, elle m’a deviné dans mes secrets sur simple observation de ma physionomie et je suis vraiment bluffé. Je ne sais pas trop comment réagir à vrai dire, j’essaie de mettre de nouveau du mystère en ajoutant que je ne suis pas célibataire mais la répartie de la jeune femme reprend le dessus. Elle rigole, ça la fait marrer mais elle a raison après tout. Je suis seul, je n’ai pas de femme dans ma vie. Je suis méfiant, beaucoup trop méfiant et à cet instant, peut-être même un peu énervé qu’une femme ait pu lire en moi avec une telle simplicité. Voilà la blonde qui recommence ses discours, j’ai l’impression d’être dans une partie de cluedo ou pire, dans une investigation, un foutu épisode d’Esprits criminels ou ce genre de truc. Elle est carrément douée, et même si je n’apprécie pas vraiment qu’on en sache autant sur moi, je dois bien admettre que ça ne me déplait pas. Un séducteur. J’ai au moins ça pour moi et elle continue à rire, elle est détective privée c’est certain. « Similaires. Ouais, j’imagine. » Je soupire un peu, c’est vrai que je ne parle pas de mes sentiments. C’est qu’une perte de temps. Avec Katharina, j’étais amoureux d’elle et cette salope m’a trompé avec le premier venu. Quant à Evelyne, elle a fait un gosse alors que je n’en voulais pas. Autant vous dire qu’après ça, l’envie d’exprimer mes sentiments ne fait plus vraiment surface. La blonde essaie de me rassurer en continuant de supposer tout un tas de choses encore vraies. C’est vrai, des mauvaises personnes, il y en a eu. Ma mère était une mauvaise personne, au fond. Même si je n’arrive pas vraiment à savoir si je dois considérer cela ainsi, mais elle n’a pas été la meilleure des mères, elle n’a même jamais été une mère pour moi et Adrian. Mon père… mon géniteur est un connard de criminel qui a tué bien trop de personnes, mes ex étaient des mauvaises personnes. Ou du moins, elles ont été mauvaise avec moi. Je n’ai fait que ça dans ma vie, tomber sur des mauvaises personnes, à des mauvais moments où je ne sais quoi encore. « Ma vie n’est qu’une mauvaise connerie. » Je suis sincère pour une fois et tout-à-fait sérieux. Cela ne me ressemble pas vraiment d’être autant honnête avec quelqu’un que je connais à peine, mais cette femme semble en savoir plus sur moi que n’importe qui. Alors pourquoi pas pour une fois. « Je suis carrément détraqué vous savez. Mais c’est pour ça qu’on m’apprécie et que je suis sacrément bon au lit. De toute façon, les sentiments ne servent à rien, et j’en suis désolé, vous écrivez des romans d’amour mais je n’y crois plus vraiment à ça. L’amour. Quelle connerie. » Je ricane à mon tour, en soupirant un peu. J’ai envie de me changer les idées là, ça m’a légèrement gonflé de parler de tout ça, j’ai vraiment l’impression d’avoir été mis à nu par la blonde, et je suis mal à l’aise. Je n’aime pas parler de moi, c’est fini, c’en est déjà trop. « En tout cas, t’es sacrément douée pour analyser. T’aurais dû être psy ou ce genre de merde. » J’hausse les épaules en me rendant compte que je l’ai tutoyé. Après tout, elle m’a perturbé.

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C’est troublant de rencontrer quelqu’un qui soit comme elle. Elle a l’impression de regarder dans un miroir. Avant le décès de Marcus, elle n’était pas ainsi, elle faisait confiance aux gens, elle n’avait pas été réellement blessée par quelqu’un à ce point-là mais le fait de le perdre lui avait ouvert les yeux sur les gens qu’elle avait dans sa vie. Jamie était devenue méfiante malgré tout vis-à-vis de certaines personne tout en émettant le fait qu’effectivement, elle pouvait se trouver. Il est seul, comme elle. Il a été blessé, elle ne sait pas comment et cela ne la regarde pas, elle n’ira jamais lui demander des explications puisqu’il a le droit de converser cette partie de son histoire pour lui uniquement. Elle ne veut pas être intrusive mais elle se rend compte qu’ils ont réellement en commun et c’est même un peu flippant pour elle de se dire qu’en fait, non seulement il lui rappelle Marcus mais il lui fait penser à elle également. Un frisson la parcourt à cette pensée. Similaire, ouais, il imagine. C’est flippant. Elle respectera néanmoins son envie de ne pas s’étendre là-dessus. Parce que Jamie reste humaine et tout le monde n’a pas envie d’être vulnérable. Elle l'a déjà été avec lui et elle a fini par se pratiquement jeter à l’eau, comme une débutante. Elle l’écoute dire que sa vie n’est qu’une connerie et que l’amour c’est une connerie. Elle baisse légèrement le regard en souriant et en secouant la tête. Il a tellement raison. J’écrivais. L’amour c’est plus mon truc, l’amour c’est pas mon domaine, je veux même rien savoir en fait. Je veux pas rencontrer quelqu’un, je veux plus être amoureuse, c’est bien trop de souffrance. L’amour, non, peu pour elle. Après avoir perdu Marcus, elle ne veut plus rien savoir. Elle veut juste tourner la page et vivre sa vie, seule avec son chien. Avoir des hommes qui rentrent et qui sortent de chez elle mais pas qui s’y installent. Peut-être qu’un jour elle changera d’avis mais là, elle ne veut pas. Elle ne veut plus, c’est fini, elle a trop donné. Elle relève de nouveau le regard et il lui dit qu’elle est douée pour analyser les gens. Elle sourit, c’est vrai qu’il a raison. Je me disais la même chose à l’instant. Comme quoi observer les gens n’est pas une mauvaise chose ! Mais je vais arrêter, promis ! Elle éclate de rire, ne sachant pas réellement si elle est sérieuse ou non. Elle aime trop analyser les gens mais elle conçoit aussi que ça puisse faire peur parfois. Surtout lorsqu’elle se retrouve avec quelqu’un qui n’a réellement jamais parlé de sa personne.