all eyes on us (intrigue/charlie)

- - rather than love, than money, than faith, than fame, than fairness, give me truth. (@charlie kennedy)

La fin d’année était allée tellement vite, tout s’était bousculé et voilà la petite blondinette partie. Quitter la belle new yorkaise pour la torontoise, c’était pas un choix facile mais il n’était pas forcément difficile. Cette décision, elle l’avait prise bêtement, découvrant que son cher et tendre était de retour dans sa ville natale, elle pouvait remercier snapchat, c’était pas forcément l’invention du siècle mais au final, il lui avait permise de retrouver Charlie. Cela faisait plusieurs mois qu’elle était partie, qu’elle l’avait quitté ce matin là, le laissant à l’hôtel, tout seul, fuyant loin de ses responsabilités. C’était pas la championne pour assumer ces derniers temps et partir semblait tellement plus facile pour le coup, surtout que Charlie et elle ne seraient probablement jamais un couple. C’est donc sur la scène du stand aux baisers qu’elle se trouve, parce que la lutte contre le cancer c’était important aux yeux de la blonde, elle même atteinte de cette maladie. La voilà entrain d’être embrassée par un beau brun et elle se met à sourire, d’un coup. Comme ce n’était plus arrivé depuis un petit moment. Le stand aux baisers avait été une bonne idée, à vrai dire, elle n’en connaissait pas l’existence jusqu’à ce qu’elle se rende à l’université même si elle ne savait pas trop ce qu’elle venait chercher là. Mais c’est dans cette pièce que le destin l’avait poussée, sur cette scène même, au côté d’un bel inconnu. C’était devenu une habitude d’embrasser des inconnus, le premier ayant été Charlie. Et puis un autre type dans un bar et encore un autre. Pour au final terminer debout, sur ce petit podium, à sourire comme une débile en découvrant l’agréable visage de l’inconnu. Saskia avait finit par fixer le sol, se rendant compte qu’elle était entrain de rougir. D’un coup, c’était terminé, il s’agissait d’un baiser, d’un dollar et la voilà faisant face au petit public, balayant l’assemblée du regard avant de tomber sur Charlie. Son Charlie. Celui qu’elle était venue chercher.

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Il avait fuit. Il était parti, s’en était allé vers d’autres pays. Cette absence à New York, il n’avait pas pu la supporter plus longtemps. Il s’ennuyait là-bas, sans elle, sans sa blonde, sans sa femme, sans sa mariée. Il était bêtement tombé amoureux d’une mortelle dont la déchéance de vie touchait déjà à sa fin. Il l’avait aimé, si fort qu’il s’y perdait lui-même. Il aurait tout fait pour elle, mais elle l’avait abandonné. Dans ses esprits, il ne savait plus quoi en penser. Peut-être Saskia était-elle morte, peut-être avait-elle trouvé quelqu’un d’autre. Il n’en savait rien mais cela l’avait beaucoup fait souffrir. Depuis son retour à Toronto, depuis la mort subite de ses parents, il avait un peu perdu sa joie de vivre. Il restait Charlie, cet éternel incompris de la vie, l’imaginatif et le fou, le naïf, mais sa lueur s’était éteint dans son regard. Eboueur des coeurs, il avait décidé de s’aventurer vers l’Université aujourd’hui. Des étudiants se moquaient de lui, d’autres gonzesses prenaient des photos en sa compagnie mais lui, il ne voulait même plus rire. Il savait qu’à l’Université, il y avait cet évènement, ce Kissing Both qui récoltait des fonds pour le cancer et cela lui faisait trop penser à la blonde. Il s’avançait dans la foule, en criant « Un coeur brisé, un coeur rénové pour seulement $1! », avant de s’arrêter un instant en voyant quelqu’un monter sur scène. Embrasser un inconnu. Il avait été cet inconnu. Il trouvait ce geste stupide parfois, et si courageux à la fois. Il observait au loin la jeune femme jusqu’à… « Saskia. » Son prénom s’était dissipé entre ses lèvres comme un sifflement, il n’en croyait pas ses yeux. Il les frotta même plusieurs fois avant de commencer à réaliser. Elle était là. Face à lui. Vivante. Sur le point d’embrasser un inconnu. Un inconnu comme lui. Il regarda la blonde embrasser le jeune homme -moche, évidemment, à ses yeux- et cela lui provoqua une vive douleur dans la poitrine. Alors sans attendre, Charlie poussait la foule, la file pour lui aussi espérer monter sur scène. Lui montrer qu’il était là. Qu’elle l’avait abandonné. Il réussit à se faufiler un chemin jusqu’à la scène, et lorsqu’on lui proposa de dire quelques mots au micro, il ne put s’en empêcher. « J’ai aimé. Elle avait un cancer. Et elle est partie. J’étais son inconnu, moi aussi. » Personne ne pouvait vraiment comprendre ce qu’il venait de dévoiler, quand la fille qu’il devait embrasser le rejoignit sur la scène. Il l’embrassa. Presque de dégout, mais tout de même. Il espérait au fond de lui que Saskia voyait la scène, qu’elle aussi, elle souffrait presque tout autant que lui. Car ce soir, il ne voulait plus être son inconnu.

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L’avait-il vue? Elle l’ignorait. Mais elle, elle n’aurait vu que lui dans une pièce bondée de monde. Parce qu’il était son rayon de soleil. Elle s’empressa de descendre de la scène et de se cacher dans la foule, attendant de voir si il oserait monter sur l’estrade pour embrasser, à son tour, une inconnue. Saskia savait très bien qu’il en était capable, il était Charlie, il n’avait peur de rien. Il avait ce grain de folie et surtout, il avait été le seul fou capable de l’aimer et ça, c’était déjà difficile. A quelques secondes près, ils se seraient retrouvés l’un à côté de l’autre, ils se seraient frôlés. Est-ce qu’ils se seraient arrêtés pour parler? Pour se retrouver. Probablement pas. Pourtant, la dernière fois qu’elle l’avait vu, tout allait bien. Trop bien même. Et c’est ce qui lui avait fait peur, encore une fois, elle se cachait derrière la maladie. Elle se trouvait une excuse, toujours la même: elle avait peur de le laisser seule lorsqu’elle ne serait plus sur terre, lorsqu’elle ne serait plus qu’une âme errante sur cette terre. Cela la terrifiait mais elle avait pris sa décision il y’avait un moment déjà: ne pas se faire soigner, parce que cela aurait été à l’encontre de ce qu’elle était destinée à faire. C’était de la merde tout ça. Elle ne voulait pas mourir. Charlie ne voulait pas la perdre. Ses parents non plus ne voulait pas qu’elle disparaisse mais pourquoi s’obstinait-elle? Elle se retourna, prête à quitter la pièce, lorsque la voix de Charlie s’éleva. Il avait aimé mais elle était malade et puis, elle est partie. Elle était son inconnue. C’était d’elle dont il parfait et elle le savait parfaitement. C’était voulu pour faire mal, pour la blesser. Comme elle l’avait blessé. Le karma frappait. Saskia se retourna vers la scène au moment où Charlie embrassa une inconnue. Une inconnue qu’elle n’était pas. Plus. Bien évidemment, ça faisait mal. Mais elle ne pouvait rien faire, c’était elle qui avait décidé de partir, elle ne pouvait donc s’en prendre qu’à elle même. Tout avait changé depuis qu’ils s’étaient rencontrés. Rien n’était plus pareil et rien ne le serait plus jamais. Elle aurait du s’expliquer mais ça aurait été trop difficile de toute façon, alors à quoi bon le faire? Il était peut-être temps qu'ils parlent. Si un des deux prenait au moins le temps de faire le premier pas, ce qui semblait trop difficile.

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Il n’arrivait pas à y croire. Elle était là, face à lui en chair et en os. Le coeur qui bat. Les yeux ouverts. La vie encore en elle. Charlie souffrait à la voir ainsi, mais à la fois, il se sentit pris d’un sentiment si extraordinaire qu’il n’arrivait ni à respirer ni à réfléchir. Saskia embrassait déjà le jeune homme, et Charlie ne savait plus quoi faire. C’était son instinct qui le guidait là-bas sur scène. Il voulait lui aussi lui montrer qu’il était là. Qu’il pouvait lui aussi embrasser une inconnue qu’elle n’était plus. Le voyait à faire un mini discours qui dévoilait tout. Qu’il était tombé amoureux d’une femme qui était partie. Qui était malade. Qu’il avait lui aussi été son inconnu. Lorsqu’il embrassa la femme qui se trouvait face à lui, Charlie sentit son coeur se briser une nouvelle fois. Il souffrait, il avait l’impression de trahir la blonde. Et à la fois, il se sentait satisfait. Tout était étrange. Il ne resta pas très longtemps sur le haut de l’estrade et descendit de là pour rejoindre la foule. Il devait lui parler. Il ne pouvait pas rester comme ça. À la savoir ici, sans savoir la raison. Et si elle était revenue pour lui? Et si… Et si ce n’était finalement pas elle. Et si elle l’avait oublié. Et si elle avait perdu la raison. Et si elle avait perdu sa bataille? Il n’y songeait plus. Il ne voulait pas y penser. Dans son sac à dos, il attrapa une cannette de jus de canneberges. Il l’ouvrit juste pour son idée de dernière minute. Il s’avançait dans la foule, et puis, lorsqu’il aperçut Saskia au loin, il reprit sa respiration. Il allait aller la voir. Une nouvelle fois. Faire le premier pas, alors qu’elle avait fait le dernier. Il s’élança, et lorsqu’il se trouva proche, il accéléra le pas avec sa cannette dans les mains et fit exprès de la bousculer. Du jus de canne berge sur son t-shirt, voilà ce qu’il voulait. Qu’elle ait froid. Qu’elle ait froid, comme son coeur à lui était devenu de glace. « Ah mince, désolée demoiselle. » Il resta neutre dans son expression, avant de sourire finalement un petit peu quand même. Charlie avait l’impression d’être un idiot à faire ça. Et en plus, il allait devoir lui repayer un tshirt. Ou même lui prêter sa veste. Génial. Mais pour elle, il serait prêt à tout.

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Elle avait pris la fuite, comme d’habitude, c’était plus simple de partir que de rester et puis savoir qu’elle devrait l’affronter à un moment alors qu’elle avait agit comme une pauvre conne. Et pourtant, elle savait qu’elle devait lui parler, elle savait qu’ils devaient avoir une discussion. Mais non, elle était totalement immature. Sauf qu’elle l’avait sous estimé, il avait toujours une idée pour tout et aujourd’hui ne serait en rien différent. Parce que même si elle voulait partir, il ne la laisserait pas faire et elle le savait très bien, elle en jouait même. Sauf qu’elle prenait la fuite quand il avait le dos tourné. Il ne lui restait probablement pas beaucoup de temps sur cette terre mais elle passait son temps à agir comme une gamine. C’était réellement une perte de temps et ce qui lui pendait au nez c’était le départ de Charlie. Il finirait par en avoir marre de lui courir après, il finirait par se lasser de ce petit jeu. C’est pas trop étonnant lorsqu’il la bouscule et lui renverse du jus de cranberry dessus. Ah mince, désolé mademoiselle. Comme si il ne l’avait pas fait exprès et ça semblait finalement le faire rire, ce petit con, ce qui n’était pas au gout de la blonde. À ce moment là, elle se dit qu’elle ferait tout aussi bien de demander le divorce, devant un parterre de gens. Mais faire un scandale en publique c’était pas son style. "Très mature Kennedy, comme toujours." Elle se contentera donc de l’ironie comme à chaque fois, ne laissant son visage trahir aucune émotion. Et elle l’a appelé par son nom de famille, c’est jamais bon signe. Charlie la connaissant, cela ne le surprendra pas. Il sait très bien quoi dire pour la faire changer d’avis. C’est également le problème de cette relation, ils se connaissent trop bien. Elle est froide, limite désagréable. Lui agit comme un gros con. Il va trouver les mots suffisant afin de faire fondre le coeur gelé de la blonde. Soudainement, l’excitation qu’à suscité cette rencontre tourne à la déception et au regret, elle en vient même à se demander pourquoi elle a fait 12 heures de car pour le retrouver. Au final, ce n’était peut-être pas une si bonne idée. Comment elle est censée lui annoncer une potentielle bonne nouvelle alors qu’il vient de tâcher son haut préféré. "T’es vraiment très con." C’est sorti tout seul lorsqu'elle a baissé son regard pour contempler les dégats. Mais il sait bien qu’elle a raison. Il est con. Tout comme elle, c’est pour ça qu’ils s’entendent aussi bien au final.

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Il avait envie de lui montrer que lui aussi il pouvait la faire souffrir. Que Charlie, c’était plus le mec gentil à qui on pouvait tout dire et tout faire. Il n’arrivait même plus à réfléchir quand elle était là. Elle était sa Saskia, la sienne et pas celle d’un autre inconnu. Et il était son Charlie. Il avait parfois l’impression d’avoir vécu un rêve éveillé, presque comme un cauchemar mais non, elle était bien là. Face à lui, le t-shirt tâché à la canne berge qu’il lui avait volontiers renversé dessus. Il se sentait un peu con face à elle, pas très mature. Et Saskia ne manque pas de lui faire remarquer, en l’appelant par son nom de famille. Il n’aimait pas cela. Il n’aimait plus. Depuis le décès brutal de ses parents, Charlie n’était plus un Kennedy. Il était juste Charlie, Charlie le gamin qui a perdu ses parents trop vite. Ses parents n’avaient jamais été fiers de lui. Charlie avait tout loupé, même son mariage. Le jeune homme répondit à la blonde en haussant simplement les épaules avant qu’elle ne l’insulte de nouveau. Il était con. Un abruti, un idiot qui était tombé amoureux d’une femme malade qui n’en avait visiblement rien à faire de lui. Il est vraiment très con, et il le savait. Il souffle un peu. « Un con marié à une morte. Génial. » Charlie était dur, avec lui même et avec elle. Il allait tout foutre en l’air. Mais cette fois, ce serait de sa faute. Il n’arrivait pas à être gentil, il n’avait pas envie. Mais il savait pas comment faire, car Charlie, c’était aussi Crash et il n’était jamais doué dans ce type de situation. « Ça va, t’as pas trop froid? Non parce que, tu sais au Canada, il fait froid facilement. » Il raconte vraiment n’importe quoi. Ça n’a plus de sens. Il soupire un peu avant de retirer son manteau pour le tendre à la blonde. Surprenant, mais il reste quand même un peu protecteur. C’est Charlie, après tout. « T’es venu ici pour faire du tourisme? » Qu’il dit en regardant ailleurs. Il n’a pas envie de la regarder dans les yeux. Si il le fait, il retombera amoureux. Et il en a vraiment pas envie.

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Il pensait avoir des mots blessant mais Saskia le connaissait trop bien, ce n'était pas Charlie. Certe, il pouvait tout foutre en l'air mais là, il devenait provocateur, du coup, Saskia allait s'y mettre juste pour le plaisir. C'était devenu difficile de voir se déchirer comme ça alors qu'au fond, ils semblaient s'aimer. Mais c'était plus facile de ne pas le montrer. Il finirait par tout foutre en l'air tout seul sans même qu'elle s'y mette en fait. Mais l'envie de répondre était trop fort pour elle. La blonde commencerait à agir comme une conne et Saskia, autant elle peut-être la femme la plus douce et gentille de l'univers, autant il ne faut pas trop la chercher. Il pourrait très bien ne pas la reconnaître. "La mort c'est la fin, dans mon cas je vais simplement disparaître. Par contre, quand on est aussi con que toi, là y'a aucune solution, ça ne disparaîtra pas. Y'a aucune solution, c'est une fatalité. Jusqu'à ce que tu crèves, toi aussi." Elle allait mourir et elle le savait bien. Saskia ça ne la touchait même plus. Combien de fois elle n'en avait pas pris la gueule par rapport à sa maladie et à la fatalité bla bla bla. Il était tellement con. Il lui demande si elle n'a pas trop froid et si elle vient pour faire du tourisme. L'envie de rigoler nerveusement se fait très forte mais elle se retient, se disant qu'il faut peut-être mieux qu'elle ferme sa gueule aussi. Elle s'est tapée 12 heures de bus, trois états américains et une putain de douane pour un gros con. Comme si c'était facile d'obtenir un putain de visa. "C'est sûrement pas pour te voir que j'me suis tapée 12 heures de bus, ça c'est clair." Un petit mensonge n'a jamais tué personne. Elle ne l'a pas traqué sur snapchat non plus, absolument pas. L'amour ça fait vraiment faire des conneries et ça, elle s'en est rendue compte. Elle qui avait sur sa liste: tomber amoureuse, elle commence à regretter de l'avoir souhaité un jour. Encore plus avec lui. Là, ils seraient deux à tout foutre en l'air. La résolution de l'année c'était clairement pas lui dire qu'elle l'aimait et qu'elle avait fait presque huit cent kilomètres juste pour le voir.

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Il était là. Présent face à la vie, à aimer une fille mortelle. Ce genre d’histoire qui n’apparait d’ordinaire que dans les livres et les films de romance lui était tombé dessus sans qu’il ne puisse faire quelque chose. Tout n’était qu’un film, digne du pire film romantique de Netflix. Charlie, il en avait marre de vivre dans un rêve. Saskia, elle ne l’aimait pas. Elle ne pouvait pas l’aimer, sinon, elle ne serait pas partie ainsi. Il s’en voulait d’être aussi naïf et d’être encore tombé dans une histoire pareille. Maintenant, il lui restait quoi? Seulement la provocation pour s’empêcher de souffrir encore plus. Il n’hésite plus à affirmer qu’il est tombé amoureux d’une morte. C’est même plus de l’ironie, c’est même de la méchanceté. La blonde ne tarde pas à répondre sur le même ton que lui. Elle rentre dans son jeu. Il est tellement con que le seul moyen de disparaître c’est de mourir. Qu’elle aussi elle va disparaître. Pff. Il en a marre. Il est gentil quand même, il lui propose sa veste car il fait froid. Puis il demande si elle est venue ici pour faire du tourisme. Sa réponse le surprend un peu, est-ce ironique? Est-ce qu’elle a fait 12h de bus rien que pour le voir lui? Charlie soupire un peu et remet son manteau, puisqu’elle ne l’a pas accepté. « Ah! Ton mari est pas assez riche pour te payer un vol? Difficile, tu le vis bien? » Il a envie de se taper la tête contre un mur tellement il se sent con. Pourquoi est-ce qu’il fou tout en l’air, encore une fois? C’était pourtant lui qui avait déclaré ses sentiments quelques mois plus tôt à 4h du matin totalement ivre. Et maintenant, il faisait que de la merde. Comme d’habitude. Fuis Crash, il te rattrape au galop. Il sait même pas quoi dire, mais il veut la retenir. Il veut pas la laisser filer, pas maintenant. Quoi qu’il devrait. Elle l’a abandonné, après tout. « Bon, sinon tu vas bien? Mieux? » Il fronce les sourcils. Pourquoi il veut se la jouer gentil là? Il a pas envie! Alors il hausse les épaules et se racle la gorge. « Ouais, en fait, je m’en fou hein. T’es venue à Toronto pourquoi? J’suis étonnée qu’ils aient donné un visa. Normalement, quand on est sur le point de disparaître, ils en donnent pas. » Il ne la regarde même pas dans les yeux. Dans son organisme, c’est le bordel. Il aime pas être méchant Charlie. Il sait même pas comment on fait, alors cette provocation, il serait capable de pleurer en rentrant chez lui tellement ça lui fait mal. Mais il ne veut pas se faire marcher sur les pieds, pas encore une fois. Alors il joue au con. Il avisera ensuite.

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L'un ou l'autre, ils sont cons. Terriblement cons. Mais ils ne peuvent pas s'empêcher, c'est pas comme si ils étaient des être humains normalement constitué, sûrement pas eux. Elle n'a pas de coeur et lui n'a pas de cerveau, c'est d'une tristesse. Et pourtant, ils sont tombés amoureux l'un de l'autre malgré cela. Il semblait vouloir lui faire mal avec ses paroles et comme un retour de manivelle, elle semblait avoir la même envie que lui. Il lui en voulait d'être partie. Elle lui en voulait de ne pas avoir essayé de la retenir. C'est pas comme si il avait essayé et c'était pas le mec qu'elle avait connu, celui dont elle était tombée amoureuse. Ils devenaient des inconnus, de nouveau, mais pas le genre d'inconnu qu'on a envie d'embrasser. Celui qu'on a envie de fuire plutôt. Encore une phrase pleine de connerie, il lui demande comment elle vit le fait que son mari ne lui a même pas payé de billet d'avion. Oubliée la liste, oubliées les bonnes choses. "Il semble être au chômage constant, c'est d'une tristesse." Lâcha la blonde avec un petit rire plein d'ironie. C'est vrai, elle savait que Charlie avait galéré pas mal avec ses petits boulots et encore une fois, elle voulait lui faire payer sa connerie. Même si elle était tout aussi conne que lui. "Ils ont eu pitié du fait que je sois mariée avec un des leurs. Le fait d'être mariée avec un canadien ça facilite grandement les choses." En soit, c'est vrai que ça avait été. Elle s'était pointée à la douane avec son passeport et elle avait dit au douanier qu'elle venait voir son mari. Cela lui offrait des droits que d'autres n'auraient pas eu. Même si ils étaient tout sauf qu'un vrai couple, le statut aidait. Et elle aimait bien balance à quiconque veuille l'entendre qu'elle était mariée. Mais c'était pas un mariage d'amour. C'était quand même quelque chose qu'elle avait ajouté sur sa liste même si maintenant, elle s'en fichait un peu de ce bout de papier. Elle était venue lui dire qu'elle l'aimait et qu'elle s'en voulait d'être partie. Mais puisqu'il agissait comme un con, elle ferait la même chose. Non, elle ne serait pas l'adulte de cette discussion.

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On avait l’impression d’être dans un tournoi de la balle au prisonnier. La balle gagne l’autre camp, sans cesse. Ping, pong. Touché, coulé. Quiconque qui les aurait connu pendant leur début de relation ne les aurait pas reconnu, et pourtant. Charlie avait changé. Ou du moins, c’est ce qu’il essayait de montrer à la blonde. Qu’il était moins naïf qu’avant, qu’elle n’avait pas le droit de revenir comme ça, six mois après l’avoir abandonné dans cette chambre d’hôtel alors qu’ils venaient de faire l’amour. Charlie en avait souffert. Sa virilité aussi, le peu qu’il en avait. Il s’était senti mauvais coup, et il n’avait pas aimé ça. Sa fierté reprenait le dessus aujourd’hui et il ne voulait pas se faire marcher sur les pieds. Une provocation en entraine une autre: il est au chômage constant. Il se sent un peu trahi, Saskia le soutenait avant dans ses idées. Visiblement, ce n’était plus le cas. Et si c’était pour ça qu’elle était partie? Parce qu’il ne semblait pas être riche? Elle serait bien surprise maintenant. « Maintenant que les parents du mari sont morts, il a l’héritage et il n’a même plus besoin de travailler. » Le coeur de Charlie se serre à la pensée de ses défunts parents. C’est encore récent et il a honte d’avoir balancé ça comme ça. Il baisse un peu la tête pour ne pas montrer sa tristesse alors qu’il l’écoute continuer à débiter sa provocation. Elle a profité de leur mariage pour avoir un visa. Elle est intelligente, et pas idiote. Charlie ne sait même plus quoi répondre. Il en a déjà marre de jouer les méchants, mais il a pas envie d’être à nouveau gentil. Il est curieux quand même, pourquoi est-ce qu’elle est venue à Toronto? Il n’en savait rien. Et visiblement, elle n’avait pas envie de lui dire. « Bon, c’est pas tout mais tu m’as foutu en l’air ma boisson. » Il change de sujet. Comme si il ne savait plus quoi dire ni se défendre. Il glisse sa main contre sa banane (son sac banane, hein), et sourit à la blonde. « Je ramasse les coeurs brisés. C’est mon nouveau boulot. Ça me connaît bien, les coeurs brisés. » Il sait même pas pourquoi il lui dit ça, il sait plus quoi dire ni quoi faire. Mais il a pas envie qu’elle parte encore. Même si ça serait peut-être pas plus mal. Qu’ils s’abandonnent ici, au Kissing Both. Dire de calmer leurs rancoeurs.  

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Ils ont été Saskia et Charlie, ces deux jeunes amoureux, prêt à faire tout et n'importe quoi l'un pour l'autre et c'est triste de voir qu'ils sont passé de l'amour à la haine aussi facilement. Mais de l'un a l'autre, il n'y a qu'un seul pas. Saskia s'etouffe pratiquement lorsque Charlie lui balance que ses parents sont décédés. Elle n'en avait aucune idée puisqu'il ne lui en a pas parlé. Dans des moments comme celui là, même si ils sont en froid, il devrait lui parler. Elle sera toujours là pour lui. Même si ils s'en veulent, même si ils semblent se détester. Pour le coup, lui semble la détester. Sa froideur la pousse à en faire de même. Elle a peur qu'il finisse par parler d'elle de la même manière, totalement détaché, comme si elle ne comptait pas comme personne. "Parce que c'est censé être une bonne chose?" C'est sorti tout seul. Saskia ne l'a jamais aimé pour son argent, elle l'a aimé parce qu'il était lui, parce qu'il était drôle et prêt à tout pour l'aider. Parce qu'il l'a aimée malgré ce putain de cancer qui est actuellement entrain de la tuer. Parce qu'il est son premier amour et c'est vraiment très cliché de le dire. Mais cela n'en reste pas pour autant moins vrai. Mais lui dire signifierait qu'elle abandonne au final. Parce qu'elle l'a aimé, qu'il a été son premier amour et que finalement, ce n'est plus le cas. Elle a pas envie de lui parler au passé. Son coeur se serre dans sa poitrine, provoquant presque qu'une crise de panique mais elle tente de se reprendre en inspirant calmement. Elle prend toujours tout trop à coeur. Elle sent que Charlie est mal à l'aise puisqu'il change de sujet, revenant sur sa boisson, ce qui provoque un rire moqueur chez la belle. "Et? J'te signale que TU m'as bousculée. Et que TU m'as renversé ta putain de boisson dessus. T'as foutu en l'air mon haut, tu comptes payer le pressing?" Il fait chier. C'est son haut préféré. Mais du coup, elle ne fait que relater les fait parce qu'à écouter Charlie, il lui fait un reproche. Il finit par lui parler de son nouvel emploi. Eboueur des coeurs. Il ramasse les coeurs brisé. Saskia ne peut pas s'empêcher de pouffer et de balancer ce qui lui vient en tête sans même prendre le temps d'y réflechir. Pour le coup, c'est vraiment de la méchanceté pure. "Du coup, t'as pensé à ramasser le tien avant de ramasser celui des autres?" Et bam. C'était pas encore voulu ça. C'est sorti tout seul. Sauf que pour le coup, c'était vraiment bien trouvé.

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Il a cru qu’elle allait revenir. N’importe quand, mais il y a cru longtemps, alors qu’il se trouvait à New York. Il a attendu des mois qu’elle revienne. Il n’osait même pas lui envoyer de sms ou aller la voir à son domicile. Il ne voulait vraiment pas la déranger, mais surtout, il avait peur. Il était terrifié qu’elle ait pu trouver quelqu’un. Et puis ses parents étaient décédés, et cela avait été son élément déclencheur. Il avait voulu à tout prix quitter cette ville, oublier qu’elle était le lieu du décès de ses ascendants et lieu de son abandon. Il a un peu honte d’avoir annoncé le décès de ses parents de cette manière là à Saskia, mais au moins, c’est plus à faire. Elle continue de le provoquer et Charlie sent peu à peu sa colère monter. Il essaie de calmer le jeu en ajoutant qu’il a soif, puisque sa boisson se trouve foutue sur le haut de la blonde. Il sait que c’est de sa faute mais il refuse de l’admettre. « Payer le pressing, et puis quoi encore? » Il fronce les sourcils en l’entendant, c’est n’importe quoi. Ils sont là à se provoquer alors qu’ils auraient simplement pu s’expliquer et comprendre pourquoi ça n’allait pas. Pourquoi ils s’étaient perdus de vue. Parce qu’au final, c’était leur faute à tous les deux. Saskia était partie, mais Charlie n’avait pas essayé de l’en empêcher. Mais sa fierté lui disait autrement. Alors qu’il tente de changer de sujet et de parler de son métier, Saskia le provoque une fois de plus. Une fois de trop, et Charlie n’en peut plus. Ramasser son coeur brisé. Brisé par la femme qui se trouve en face de lui. Il est dégoutée d’elle, dégoutée de ce qu’elle devient. Pourquoi est-ce que tout a changé comme ça, en l’espace d’une nuit? Il lui a sauvé la vie, et elle a brisé la sienne. Charlie n’arrive plus à faire semblant. La provocation, ça va bien cinq minutes. « T’as voulu jouer à quoi Saskia? Tu t’es dit ‘allez, je vais mourir donc je peux briser la vie des autres’ ? » Il rit. Doucement. Charlie est comme pris d’une force qu’il ne connaissait pas auparavant. Il est en colère, Charlie. Il en a marre, il sait plus qui il est à cause d’elle. Il l’aime autant qu’il la déteste. « Tu sais ce que t’as été? Une salope Saskia. Une putain de salope qui m’a abandonné à l’hôtel. C’est censé être l’inverse d’habitude, c’est les hommes qui partent le matin, pas les femmes. T’es pathétique d’avoir fait ça. » Il souffle un bon coup tandis qu’il serre ses poings. Il aime pas s’énerver contre les femmes, mais là, il arrive plus à se retenir. « J’ai cru que t’étais partie pour de bon, qu’il t’avait emporté. J’ai cru que je t’avais perdu, alors qu’en fait, t’en avais juste rien à foutre. Et tu reviens, là, à Toronto? Alors que tu sais très bien que c’est ma ville? » Il sait plus quoi faire, il est pathétique lui aussi. « T’as déjà pris mon coeur, évite de prendre place dans mon quotidien aussi et barre toi Saskia. Barre toi en Amérique. Je sais même pas pourquoi tu reviens maintenant. Si t’as besoin de fric, dis le. Si t’as besoin d’un visa, profite. Mais viens pas me casser les couilles comme tu me les a déjà vidé. » Il s’énerve. Il ne se reconnait même plus, mais tant pis. Elle l’a brisé, définitivement.

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- - rather than love, than money, than faith, than fame, than fairness, give me truth. (@charlie kennedy)

Le jeune Kennedy était allé trop loin. Jusqu'à présent, Saskia rigolait, elle s'amusait à le provoquer comme lui l'avait fait. Parce que ce n'était qu'un jeu tout ça mais elle avait fini de rire, elle avait fini d'être gentille, elle pourrait désormais être indifférente au vu de ce que Charlie était entrain de lui balancer à la gueule. La blonde était d'un naturel agréable, elle avait bon fond et tout ça, c'était pas elle, elle n'aurait jamais faire de mal à quelqu'un auparavant, elle n'aurait pas osé faire ça. Rien de tout cela. Fuir le matin après une nuit avec l'homme qu'elle aime? ça aurait été hors de question. Manquer de respect à une personne qu'elle aime? Sûrement pas. Saskia, c'était une fille qui avait des principes. Mais désormais, elle ne savait plus trop qui elle était. Il avait fait d'elle une femme différente. Tomber amoureuse de lui c'était la plus belle chose qui lui soit arrivé mais c'était également la pire. Saskia était revenue pour Charlie, elle était revenue pour lui dire qu'elle l'aimait et qu'elle voulait être à ses côtés jusqu'à la fin. Qu'elle s'excusait pour tout, pour être partie, pour ne pas avoir donné de nouvelles et c'était vraiment difficile surtout après les moments qu'ils avaient passé tous les deux. Leur rencontre restait dans les plus beaux moments de vie de la belle. Il avait été son inconnu, sa plus belle rencontre, son pillier et tout ça était terminé. Saskia tentait de ne pas réagir, du moins, de ne pas laisser la peine s'installer sur son visage, c'était difficile mais à côté du cancer c'était quedal. Lorsqu'il eut terminé de lui dire à quel point elle était une mauvaise personne, une salope, Saskia le dévisagea et tout ce qui sortit de sa bouche fut: "T'as fini de chialer?" C'est horrible. Elle est horrible. Le ton qu'elle emploi est neutre, il ne transparaît aucune émotion, c'est tellement calme que cela en devient effrayant. A l'intérieur, elle est morte. C'est pas le cancer qui l'a tuée, c'est lui. Il a mit fin à sa vie, fin à ses sentiments et rien ne sera plus jamais. Saskia, elle a envie de hurler, elle a même envie de lui foutre une claque. De lui faire mal physiquement mais les mots restent dans un esprit alors qu'un coup physique ne laisse pas ce genre de séquelles. Saskia n'est pas violente. Saskia n'est pas méchante. C'est l'être humain le plus agréable du monde mais il a fait changer quelque chose chez elle, elle ne sera plus pareil. Comme si c'était plus drôle de se faire mal que d'être heureux. "Je suis une salope, t'as raison, ça te fait du bien de le dire? De faire une scène devant tout le monde parce que t'es blessé? Laisse moi te dire qu'apprendre que j'avais un cancer ça m'a fait plus mal que de t'écouter." C'était dur. Et encore une fois, Saskia se barre, elle a besoin de sortir de la pièce avant de se mettre à pleurer comme un bébé. Comme le bébé qu'elle est. Comme l'enfant qui n'a pas eu ce qu'elle voulait. Comme la gamine martyrisée par l'amour de sa vie alors qu'elle a clairement tendu le baton pour se faire battre. Et qu'elle l'a mérité. Il a réussit à faire sortir le plus mauvais, tout ce qu'elle n'avait jamais été.

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[color=#66ccff]"Saskia."[/color]

- - I would have liked to remain this stranger in your eyes, but during all this time, you were only a destruction. (@saskia benson)

Plus rien ne le contrôlait. Charlie, il devenait fou. Saskia le rendait presque incontrôlable, il était devenu ce mec qu’on aime à détester. Il était loin d’être Charlie, il était devenu un autre. Cet homme qui n’hésitait plus à s’en prendre à une femme sur le point de mourir. Parce qu’il souffrait. Plus que tout au monde, Charlie souffrait et semblait vouloir se venger d’avoir mal à ce point. Alors il insiste, il provoque la jeune femme une dernière fois encore. Il s’en veut d’être comme ça avec elle, il n’aime pas ça. Il n’est plus lui même et il le sait. Il en a conscience mais rien n’y fait. L’esprit de vengeance qui prend le dessus sur le désir, sur son coeur amoureux. Charlie traite Saskia de salope. Elle l’a abandonné. À l’hôtel. Après une nuit d’amour. Il lui en veut parce qu’il pensait qu’elle n’était plus de ce monde. Qu’elle avait rejoint les anges avant même de le prévenir. Et il en souffre Charlie. Il se sent maintenant pris pour un con, alors il n’hésite pas à dire ce qu’il pense. Enfin pas tout à fait. Au fond de lui, il n’a pas envie de lui en vouloir. Mais face à elle, il en a pourtant bien envie. Parce que Saskia lui a offert une confiance en lui qu’il n’avait pas auparavant. Cette femme l’a changé en homme à la fois meilleur et à la fois en le pire homme. Qui sait ce qu’elle peut faire maintenant? Saskia semble en avoir mal au coeur elle aussi. Non, il a pas fini de chialer. Il chiale pas. Il expose ce qu’il ressent. Cette phrase résonne comme un coup de poignard. Les moqueries qu’on lui balançait à l’école. Les ‘tu chiales comme une blonde!’. Alors que lui, il était juste un gamin plus sensible que les autres. Saskia réagit mal, il s’en doutait. Mais la dernière phrase lui brise une nouvelle fois le coeur. Comme si elle voulait lui rappeler qu’elle avait un cancer. Comme si il l’avait oublié. Comme si il faisait semblant de n’en avoir rien à faire. Saskia s’évapore, et Charlie reste là, comme un con. Au milieu de toutes ces personnes qui ont entendu la conversation et qui sont sans doute en train de le juger. Il hausse les épaules. Et s’en va, lui aussi. Saskia s’est envolée à nouveau. Peut-être définitivement cette fois. Le coeur brisé, l’âme brisé, l’espoir brisé de la retrouver un jour. Crash est de retour.

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