I need you so much (Arthur)

Lorsque j’ouvre doucement les yeux je cherche à tâtons le corps d’Arthur mais je me rend bien vite compte que je suis toute seule dans mon lit d’hôpital. Arthur est surement partit fumer ou passer un coup de téléphone, il faut dire que le réseau ne passe pas bien ici. Au moment où je remonte la tête de lit la porte de ma chambre s’ouvre mais ce n’est pas Arthur que je vois passer le seuil, c’est Victor… ce petit connard prétentieux que je déteste au plus haut point. La dernière fois que nous nous sommes vu mais aussi la seule et unique fois il m’a bien fait comprendre qu’il me voulait à son tableau de chasse. Il s’approche un peu plus de mon lit mais Arthur arrive juste à temps. Je le regarde effrayé car même si en tant normal Victor ne me fait pas peur là je ne peux pas vraiment me défendre. Les deux hommes ne se sont jamais rencontrés, si bien que lorsqu’Arthur s’approche de moi pour m’embrasser et me prendre la main je la serre aussi fort que je peux. « Va t’en Victor, t’es pas le bienvenue ici, » dis je serrant les dents. Je peux sentir le corps d’Arthur se tendre à l’annonce du prénom du jeune homme. J’aurais préféré éviter ce genre de situation mais Victor travail ici et mon père a sûrement cru bien faire en lui donnant de mes nouvelles. Victor nous lance à tous les deux son regard glacial et tourne les talons sans rien dire. Je tiens fermement la main d’Arthur au cas où il lui prendrait l’idée de le suivre sauf que je ne veux qu’une chose, qu’il reste avec moi. Les jours à l’hôpital passent et se ressemblent. Je jongle entre les séances de rééducations, les petits moments de répit avec Arthur et les longues balades dans les couloirs. Mon dos me fait encore un peu souffrir mais au bout de quelques jours le médecin m’annonce que je peux enfin sortir à condition de bien suivre toutes ses recommandations. Je vais enfin pouvoir retrouver mon lit, m’endormir et me réveiller tous les jours auprès d’Arthur. Je vais aussi retrouver mon petit prince et je dois bien avouer qu’Owen me manque énormément. Arthur arrive au moment où le médecin s’en va et quand il s’approche de moi pour me questionner je lui adresse un immense sourire avant de me lever de mon lit et de passer mes bras autours de son cou. C’est une chose que j’avais toujours rêvé de faire et aujourd’hui j’en ai enfin le droit. « Je peux sortir, le médecin vient de signer l’autorisation… on va pouvoir rentrer chez nous… » Car c’est ainsi que je considère mon appartement, ce n’est plus seulement le miens, si Arthur le veut j’aimerais qu’il s’installe officiellement avec moi. De toute façon Owen a déjà sa chambre et la plupart de leurs affaires sont déjà la ba, ne reste plus qu’à rendre ça officiel. Pendant qu’Arthur termine de boucler ma valise je peut enfin quitter la blouse horrible de l’hôpital pour enfiler quelque chose d’un peu moins ridicule.

Voilà quelques jours que je suis rentrée à la maison et mon état s’améliore un peu plus chaque jour. Arthur fait bien attention à ce que je suive toutes mes séances de rééducation, ce que je trouve adorable. Depuis que nous sommes rentrés il n’arrête pas d’être au petit soin pour moi, si bien que je suis parfois obligé de lui dire que je ne suis pas en sucre. Aujourd’hui est un grand jour pour Arthur, il a été contacté pour couvrir un événement en tant que photographe. Au départ cela ne devait pas prendre plus de quelques heures mais lorsque je reçois un sms en me disant que le shooting risque de s’éterniser dans la soirée je décide d’aller me promener seule. Le médecin m’a vivement conseillé de faire un peu de marche tous les jours et c’est ce que je compte faire. De toute façon il ne peut rien m’arriver, juste une petite balade au parc et ensuite je rentre. Tout du moins c’est ce qui aurait dû se passer. J’aurais peut être dû écouter Arthur et ne pas sortir seule mais j’en avais tellement marre d’être enfermé que j’en avais fait qu’à ma tête. Résultat des courses j’avais été percuté par un énorme chien qui n’avait rien trouvé de mieux à faire que de me faire tomber. Sur le coup la douleur avait été tellement violente que mon cœur avait raté un battement. De retour à la maison je ne savais toujours pas dans quelle position me mettre tellement la douleur était insupportable. J’en avais les larmes aux yeux et heureusement qu’Owen était chez ses grands parents jusqu’à ce week-end car je n’aurais même pas pu m’occuper de lui. Je me retrouve alors subitement prise au piège dans un corps qui ne m’obéit plus, qui ne répond plus et j’ai l’impression de remonter le temps et de me réveiller des mois en arrières, lorsque j’ai appris ma paralysie. Je me réveil en sursaut et me rend compte qu’il ne s’agit que d’un rêve. J’ai du m’assoupire un instant. L’eau chaude du bain que je me suis fait coulé à détendu quelque peu mes muscles et a réussi à apaiser un peu la douleur’ ce qui tombe à pique car j’entend la porte d’entrée s’ouvrir. Je sors de la baignoire tant bien que mal mais au moment de mettre mon peignoir je remarque un bleu au niveau du bas de mon dos, bleu que je n’avais pas ce matin. C’est sûrement en tombant qu’il est arrivé mais pas la peine d’inquiéter Arthur avec ça. Je serre donc la ceinture de mon peignoir autour de ma taille avant d’aller retrouver l’homme de ma vie dans le salon. Il est en train de déposer tout son matériel sur la table alors je l’enlace par surprise, collant ma poitrine à son dos. C’est une chose que je n’aurais jamais pu faire avant et c’est quand on se retrouve privé de tout ces petits moments de plaisir qu’on se rend compte qu’il ne nous faut pas grand chose pour être heureux. J’embrasse sa nuque tendrement avant qu’il ne se retourne pour me serrer contre lui. Il est toujours dans la retenu, de peur de me faire mal mais cette fois ci même avec douceur je ne peux retenir une grimace de douleur. J’aurais préféré qu’il ne remarque rien mais c’est trop tard. « C’est rien ne t’en fais pas, ma cicatrice me fait un peu mal aujourd’hui c’est tout. » Je déteste lui mentir mais je ne veux pas lui dire que je suis sortis sans lui aujourd’hui et qu’on m’a bousculé. Il serait capable de s’en vouloir de ne pas avoir été là alors qu’à un moment où a un autre je devrais bien apprendre à me débrouiller toute seule.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

Lorsque je reviens dans la chambre après être aller fumer, Eli n'est pas seule. Un médecin se tient tout prêt de son lit mais Eli pose sur moi un regard effrayé. Je me précipite alors vers elle pour l'embrasser tendrement et prendre sa main. Elle a tellement peur qu'elle me serre la main tellement fort qu'elle me broie presque les doigts. Lorsqu'elle prononce le prénom de l'homme en face d'elle, un frisson de dégoût me traverse de part en part et mon corps se raidit. Heureusement, il tourne rapidement les talons sans rien dire nous jetant un regard assassin et j'ai bien envie de le suivre pour lui faire passer l'envie de revenir mais Eli tient ma main tellement fermement que je comprends qu'elle ne veut pas que je parte retrouver ce sale petit con. Je reste alors près d'elle. Profitant de chaque instants à ses côtés. Les jours passent et Eli fait des progrès considérables. Elle est déterminé à rentrée et ça se voit. Elle fait son maximum pour aller mieux et moi je suis là pour la soutenir surtout dans les moments les plus difficiles. Quand elle a mal où qu'elle n'y arrive pas. Je suis plus déterminé que jamais à ce que ma princesse remarche le plus vite possible et qu'on puisse enfin profiter pleinement de notre vie de couple. Au bout de quelques jours de travail intense et acharné, nous sommes enfin récompensés. Alors que j'entre dans la chambre croisant le médecin qui en sort, quand je m'approche d'Eli elle passe ses bras autour de mon cou et m'annonce qu'on peut enfin rentrer chez nous. Les deux derniers mots me mettent les larmes aux yeux. C'est vrai qu'Owen a maintenant sa propre chambre et que presque toutes nos affaires sont déjà là bas mais Eli ne m'a pas encore proposé de vivre avec elle. Pendant que je m'occupe de préparer la valise, Eli enfile une tenue qui lui va a ravir et la met en valeur. Tout le contraire de la blouse d'hôpital. Elle tient à se rendre à pied jusqu'à la voiture. Évidemment maintenant elle remarche mais la distance qui nous sépare du parking est bien plus importante que la longueur du couloir. Mais Eli est déterminée et on rentre à la maison dans la joie et la bonne humeur.

Les quelques jours qui suivent le retour d'Eli je suis au petit soin pour elle. Je prend bien soin d'elle et je veille à ce qu'elle suive bien sa rééducation. J'en fais sûrement un peu trop et elle me le fait comprendre en me rappelant qu'elle n'est pas en sucre. Je le sais bien, mais c'est plus fort que moi. Aujourd'hui c'est un jour important pour moi. J'ai été contacté pour couvrir un évènement assez important. Le gala de charité d'une star de cinéma. Quand j'ai reçu le mail il y a quelques jours j'ai voulu refuser pour ne pas laisser Eli seule mais elle a insisté pour que je le fasse prétextant que c'est sûrement le truc qui sauvera ma carrière de photographe raté. J'embrasse Eli avant de partir lui assurant que ça ne durera que quelques heures et qu'elle m'attende pour sa séance de marche. C'est devenu notre petit rituel depuis que l'on est rentré à la maison. Chaque jours on va au parc pendant environ une heure pour marcher. Malheureusement la séance s'éternise et je ne rentre que dans la soirée. Quand je rentre je dépose mon matériel sur la table et j'ai à peine fini lorsque je sens Eli m'enlacer par l'arrière collant sa poitrine à mon dos. Je souris bêtement. C'est trois fois rien pour un couple lambda mais pour nous ce geste veut dire beaucoup. Je me retourne et la prend dans mes bras avec une douceur infinie. Malgré ça, je remarque une grimace de douleur et même qu'elle retient un gémissement. Je fronce alors les sourcils et avant que je n'ai le temps de parler, elle me coupe en me disant que c'est juste sa cicatrice qui lui fait un peu mal. Sauf que vu sa tête et son corps qui se crispe involontairement contre moi je sais qu'elle a vraiment mal. Je l'entraîne alors doucement dans la chambre et lui demande de s'allonger sur le ventre. « Je vais te masser pour te soulager.. Et c'est pas négociable.. » je dis alors qu'elle s'apprête à ouvrir la bouche pour protester. Elle retire son peignoir et maintenant je sais pourquoi elle ne voulait pas retirer son peignoir devant moi. Elle a un sacré bleu au niveau du bas du dos. Je sais que ce n'est pas normal et je me demande comment elle a pu se faire ça. « Mon amour.. Comment tu t'es fait ça ? Qu'est ce qu'il s'est passé ? » je dis alors avant d'attraper une huile de massage que l'hôpital nous a prescrit. J'ai a peine commencé que je l'entend gémir de douleur. Je retire aussitôt mes mains mais la jolie rousse me demande de continuer parce que même si ça lui fait mal, les vertus apaisantes de la crème et la douceur de mes mains, la soulage un peu.

@Arthur Grimes

Je suis enfin rentré chez moi et même si mon dos me fait encore souffrir je suis la plus heureuse du monde. Me lever tous les matins aux côtés d’Arthur et ne pas avoir besoin de fauteuil roulant pour aller lui préparer son petit déjeuner il n’y a rien de plus gratifiant. Toutes ces petites choses que l’ont fait sans s’en rendre compte lorsque l’on est valide, moi je les redécouvre aujourd’hui. Voilà des jours que l’opération a eu lieu et je peux enfin marcher sans aide, surtout grâce a Arthur car sans lui j’aurais vite lâché prise. Les premières séances de rééducation on était horribles et douloureuses mais grâce à son soutien et son amour je n’ai pas abandonnée. Comme tous les jours nous aurions dû aller faire notre balade au parc mais le rendez vous professionnel de mon amour s’éternise un peu trop, m’étant ma patience à rude épreuve. Les seuls moments où je peux sortir de l’appartement sont lors de ces petites balades et lorsque je vois les heures défilées je me dis que si j’attend encore plus il fera bientôt noir. Peut être aurais je dû suivre les conseils d’Arthur et ne pas sortir toute seule mais mon envie de prendre l’air est trop forte. Maintenant que je peux à nouveau me tenir debout sur mes jambes il est hors de question que je reste assise dans le canapé. Ma promenade avait pourtant bien commencé mais c’est sans compter sur un parfait crétin se baladant avec son chien pour tout gâcher. Ce n’est qu’en rentrant chez moi et en prenant un bain que je me suis aperçu que ce chien ne m’avait pas raté et que je me retrouvais à présent avec un gros bleu dans le bas du dos mais surtout une douleur atroce. Une fois mon bain terminé je sors pour me sécher mais au même moment Arthur rentre à la maison. Je ne prend pas le temps de m’habiller, j’enfile mon peignoir et par le retrouver dans le salon. Je me colle à lui, le serrant contre ma poitrine et j’embrasse tendrement sa nuque. C’est une chose que je ne pouvais pas faire avant et qui pour certains peut paraître sans importance. Il se retourne alors pour me prendre dans ses bras mais même avec la plus grande douceur je grimace lorsqu’il me serre contre lui. J’aurais préféré ne rien montrer mais la douleur n’est pas soutenable et lorsqu’il s’en rend compte je prétexte avoir mal à ma cicatrice. Arthur a l'air sceptique et m’entraîne dans la chambre. Il me dit alors qu’il va me masser mais avant que je ne puisse protester il me dit que c’est non négociable. Il peut être aussi têtu que moi et je sais que je n'échapperez pas à son massage. Une fois dans la chambre je laisse tomber mon peignoir et évite soigneusement le regard d’Arthur. Je sais qu’il va voir ce que j’ai vu dans le miroir tout à l’heure et je ne tiens pas vraiment à lui expliquer le pourquoi du comment. Je m’allonge sur le lit et Arthur me pose alors la question tant redoutée tout en commençant son massage. Je ne ressens d’abord que la douleur lorsque ses mains se posent sur le bas de mon dos mais les bienfaits de l’huile ainsi que la délicatesse de ses mouvements finissent par vraiment m’apaiser et je ferme les yeux. « Je suis sortie tout à l’heure… je ne voulais pas t’en parler car je te connais, je sais que tu vas culpabiliser de ne pas être venu avec moi mais ça n’aurait rien changé crois moi… J’ai été bousculé par un chien qui m’a fait tombé. Son maître n’a pas prit la peine de le tenir en laisse et voilà le résultat… » Une personne normale ne serait pas tomber mais j’avais encore du mal à garder mon équilibre par moment. Le médecin nous avait bien dit que ça pourrait prendre un peu de temps avant que tout ne redevienne comme avant l’accident. « Je ne voulais pas t’embêter avec ça… » Aujourd’hui c’était sa journée. Il avait obtenu un gros contrat pour faire ce qu’il aimait le plus et je n’avais pas envie de lui gâcher sa journée.

Arthur ne sait pas à quel point son massage me fait du bien et lorsque l’huile a complètement disparu je me retourne pour me redresser et lui faire face. « Merci mon amour… ça va beaucoup mieu... » dis je en l’embrassant tendrement. La douleur s’est apaisé et même si cela tire encore un peu je ne grimace plus comme avant. Je me blottit dans ses bras, ne me lassant pas de pouvoir le serrer contre moi comme je veux. Avec le fauteuil c’était beaucoup moins pratique. « Mais dit moi plutôt comment c’est passé ton rendez vous ? J’ai bien crus qu’ils allaient te garder toute la nuit aussi…. » dis je d’un petit air boudeur pour essayer de détendre l’atmosphère. Depuis que j’étais rentré de l'hôpital nous ne nous étions pas quittés une seule seconde et même si je l’avais poussé a accepté ce contrat j’étais aussi bien heureuse qu’il rentre auprès de moi. Je ne sais pas si je pourrais supporter qu’il veuille retourner de temps en temps à son appartement, je m’étais habitué à sa présence, à sentir son corps chaud contre le mien tout les matins et je n’avais vraiment pas envie que tout s’arrête. Cette solution, j’y avais pensé toute la journée et je ne savais pas comment aborder le sujet. Je ne voulais pas qu’Arthur prenne peur ou ne se sente pris au piège loin de la. « Arthur... J’ai bien réfléchi aujourd’hui... je me disais que... enfin si tu es d’accord on pourrait peut être rajouté ton nom et celui de Owen sur la boîte aux lettres... » Une façon un peu détourner de lui demander s’il voulait emménager officiellement avec moi.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

Eli est enfin sortie de l'hôpital et depuis quelques jours, elle va beaucoup mieux. Évidemment, elle doit ménager ses efforts mais je sens que notre petit marche quotidienne lui fait beaucoup de bien. Elle n'a pas encore tout a faire retrouvé son équilibre mais elle tient debout de plus en plus longtemps. La voir aller mieux de jours en jours est une immense fierté pour moi. J'ai toujours cru au fait qu'elle finirait par retrouver ses jambes mais la voir debout m'émeut encore. Il y'a quelques jours, j'ai reçu un mail pour me proposer un shooting assez important. J'ai voulu refuser mais Eli m'a poussé à accepter. C'est comme cela qu'aujourd'hui je me retrouve là en face d'acteurs canadiens à prendre des photos. J'avais promis à Eli que cela ne prendrais quelques heures mais finalement, ça a duré toute la journée. Heureusement, l'acteur qui m'a embauché pour couvrir son gala de charité a insisté pour me payer en plus étant donné les heures supplémentaires que j'ai faites. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il m'a payé grassement. Pour une fois je vais avoir de l'argent sur mon compte en banque. Lorsque je rentre, je dépose mon matériel dans le salon et j'ai à peine fini que je sens Eli venir contre moi et m'enlacer par derrière. Lorsque je me retourne et la prend dans mes bras, je remarque sa grimace. Pourtant depuis qu'elle est sortie de l'hôpital je suis doux et je fais bien attention à sa cicatrice afin de ne pas lui faire mal mais cette fois je vois qu'elle souffre vraiment ce qui m'inquiète. Je lui propose alors un massage pour la soulager. C'est le médecin de l'hôpital qui nous a conseillé ça et surtout qui m'a montré comment faire. Ce jour là d'ailleurs je n'étais pas vraiment ravi qu'il pose ses mains sur Eli mais j'ai pris sur moi parce que c'était pour la bonne cause. Une fois dans la chambre je demande a Eli de s'allonger sur le ventre et lorsqu'elle retire son peignoir je fronce les sourcils en voyant le bleu dans le bas de son dos. Je l'écoute m'expliquer ce qu'il s'est passé et effectivement je culpabilise. Si j'avais fini mon shooting à l'heure prévue, je serai aller dans ce parc avec elle et même si ce chien l'aurai de toute façon percuté, j'aurai pu la rattraper et lui éviter de se faire mal à ce point. Le massage dure un moment et je la sens se détendre un peu plus sous mes mains. Lorsque l'huile a disparu, elle se redresse pour m'embrasser, me rassurant sur le fait qu'elle va mieux. Elle se blottie ensuite contre moi en me demandant comment s'est passé ma journée « Fatiguante mais c'était cool. Disons que ça m'a fait du bien de faire ce que j'aime et puis j'ai été généreusement payé donc ça valait le coup.. Et mes nuits te sont réservées mon amour ne t'en fais pas » dis je en haussant les épaules et en souriant. L'argent n'est pas un truc primordial pour moi mais je sais que je vais pouvoir faire plaisir à Eli et à mon fils et ça c'est important pour moi. J'embrasse tendrement la femme de ma vie avant que celle ci ne reprenne la parole. Ce qu'elle me dit me cloue sur place et après être resté silencieux pendant quelques secondes pour assimiler et être sûr que j'ai bien compris ce qu'elle est entrain de me demander, un immense sourire se dessine sur mon visage. « C'est une excellente idée ça mon amour. Vivre avec toi, j'en rêve depuis un certain temps pour être honnête.. Et puis Owen est trop bien ici. Demain matin j'irai chercher les quelques affaires qui sont encore chez moi et puis je rendrait les clefs a la propriétaire. » je dis alors en serrant Eli contre moi. Je l'embrasse et je ne peux m'empêcher de sourire contre ses lèvres. Le baiser s'éternise et quand je suis a boit de souffle je rompt le contact et pose mon regard sur elle « Pour fêter ça, je t'invite au restaurant. Enfile ta plus belle tenue et ensuite on y va. J'ai envie de profiter à fond de cette soirée en amoureux avant qu'Owen ne rentre de chez ses grands-parents. » J'adore mon fils mais je sais que dès qu'il rentrera Owen sera un vrai petit pot de colle et j'ai envie de profiter d'Eli le plus possible avant ça.

@Arthur Grimes

J’aurais préféré qu’Arthur n’apprenne rien de ma petite escapade au parc mais je ne peux cacher le bleu que je me suis faite en tombant. Mon dos est encore fragile et le chirurgien m’a bien expliqué qu’il fallait éviter les choc. Sur le coup j’ai vraiment eut peur que ma chute ne compromette la guérison mais à part une douleur assez intense j’arrive toujours à marcher et c’est le principal. Arthur insiste pour me masser en voyant que je souffre et il ne me laisse pas vraiment le choix car je ne peux pas en placer une qu’il m’entraîne déjà dans notre chambre. Je laisse tomber mon peignoir le long de mes bras et m’allonge sur le ventre. Je peux sentir le regard d’Arthur se poser sur moi et quand il me demande comment je me suis fais ça je n’ai d’autre choix que de lui expliquer. Je le connais, je sais qu’une fois qu’il connaîtra toute l’histoire il va s’en vouloir de ne pas avoir été là mais sa présence n’aurait sûrement rien changé. Arthur commence son massage et si au début c’est vraiment douloureux ses gestes doux et l’huile apaisante me font un bien fou. Je pourrais rester allongé ainsi pendant des heures mais quand l’huile a complètement disparu je remonte mon peignoir et me blottit dans ses bras. La journée sans lui a était vraiment longue, surtout qu’Owen n’était pas là lui non plus. Je lui demande comment c’est passé sa journée et à entendre sa réponse je crois qu’il a vraiment apprécié ce travail. Arthur m’embrasse et à peine le baiser terminé je lui pose la question qui m’a travaillé toute la journée. Je sais que c’est peut être précipité, que c’est du rapide et que les gens autour de nous dirons sûrement qu’on est fous mais j’ai envie qu’il emménage officiellement ici avec Owen. Après tout ce que nous avons traversé je suis certaine de ma décision et au fond de moi je sais qu’Arthur est l’homme de ma vie. En le voyant réfléchir je me dis que j’ai sûrement gâché cette soirée et qu’il cherche un moyen pour me dire non sans me blesser. Pourtant un sourire ce dessine sur ses lèvres et quand il accepte je me sens soudain plus légère. « Nous irons ensemble récupérer tes affaires, ça me donnera l’occasion de sortir ailleurs qu’au parc. Et puis j’en ai marre de rester enfermé ici. Je vais devenir folle si je passe encore une heure devant la télévision. » Entre les téléfilms romantiques et les télés réalités je commençais vraiment à saturer de ne pouvoir rien faire d’autre. Le médecin m’avait prescrit repos complet pendant au moins un mois mais je commençais déjà à aller mieux. Arthur m’embrasse un peu plus intensément que le précédent baiser et tout en passant mes bras autour de son cou je me laisse aller à son étreinte. Je crois que jamais je ne me lasserais de ses lèvres mais malheureusement le manque d’air nous pousse à rompre le contact et quand il me regarde je me mord la lèvre. Moi qui pensait passer la soirée dans ses bras je suis un peu étonné lorsqu’il m’invite au restaurant. En y réfléchissant bien ce sera notre premier vrai dîner en amoureux et même si la soirée galipette sous les couettes me tentait bien je ne dis absolument pas non à cette invitation. « Ma plus belle tenue hein… très bien... » Je me lève et l’entraîne hors de la chambre tout en attrapant le seul costume qu’Arthur a dans son armoire mais qui lui va à ravir. Je le pousse hors de la chambre en lui tendant son costume et avant de fermer la porte je lui fais un petit clin d’œil. « J’en ai pour un petit moment, t’as le temps d’aller prendre ta douche mais attention, fais pas trop de bêtise. » Et je ferme la porte en pouffant de rire. Je me dirige ensuite dans ma garde robe pour essayer de trouver LA robe mais la tâche s’avère plus compliqué que prévue. J’ai tellement de robe que je ne sais absolument pas laquelle choisir jusqu à ce que mes yeux se pose sur cette robe rose pâle que je n’ai encore jamais porté. Le seul hic c’est qu’avec ce genre de robe il faut absolument mettre des talons. Ce n’est pas ce qui manque comme chaussure à talon, non le truc c’est que depuis mon accident j’en ai jamais remis et je ne sais pas si je les supporterais toute la soirée. Tant pis, pour un soir je peux faire un effort. J’enfile ma robe et mes chaussures puis j’attache mes cheveux en un chignon d'où je laisse dépasser certaines mèches que je bouche au fer à friser.

Après une légère touche de maquillage je suis enfin prête et je sors de la chambre. Arthur n’est plus dans la salle de bain alors je me dirige vers le salon où je le retrouve assis sur le canapé vêtu de son costume qui lui va comme un gant. Lorsque ses yeux se tournent vers moi je lui fais mon plus beau sourire tout en l’approchant de lui. « Tu es ravissant mon amour… » dis je en l’embrassant tendrement. C’est notre première sortie officiel en tant que couple et j’ai envie que tout ce passe bien alors je met mes anti douleurs dans mon sac au cas où la douleur viendrait à se réveiller. Nous partons ensuite au restaurant et je laisse Arthur prendre le volant. Je sais que je peux conduire à nouveau mais la seule idée de monter à la place du conducteur me fait paniquer, des flashs de mon accident me revenant à chaque fois en mémoire. Je ne suis pas encore prête à franchir le cap et Arthur en a bien conscience alors quand nous devons sortir il ne pose même plus la question et s’installe directement derrière le volant. Le chemin jusqu’au restaurant se passe sans encombre et en sentant la main d’Arthur se poser sur ma cuisse je ne peux m’empêcher de sourire. Ce geste qu’il faisait avant je ne pouvais pas le sentir… maintenant cela me donne des frissons dans tout le corps. Dommage que nous soyons déjà arrivé au restaurant, je lui aurais bien donné un petit aperçu de ce que je lui réserve pour le dessert. C’est donc main dans la main que nous pénétrons dans l’immense salle et un serveur nous indique une table un peu à l’écart de la foule. Une fois installé on nous amène les menus et tout en regardant Arthur faire son choix je ne peux m’empêcher de glisser ma jambe le long de la sienne, remontant mon pied doucement jusqu’à son entrejambe. Lorsqu’il me regarde je lui fais un sourire innocent et plonge mon regard dans la carte pour essayer de ne pas rire. Je ne sais vraiment pas quoi choisir alors quand le serveur revient je lui demande la même chose qu’Arthur.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

Travailler, prendre des photos, capturer les plus beaux moments j'aime vraiment ça mais ce que je n'aime le plus c'est rentré auprès d'Eli tous les soirs et me réveiller à ses côtés tous les matins. Depuis quelques temps je me surprend a été attendre qu'elle me demande de rester vivre ici avec elle. Nous sommes tous les jours ensemble depuis un moment et même si je sais qu'elle et moi c'est du sérieux et que c'est la femme de ma vie, j'ai toujours cette peur qu'une fois totalement remise sur pied elle me dise de rentrer chez moi. Pourtant aujourd'hui lorsque je l'entend me parler de mettre mon nom et celui d'Owen sur la boîte aux lettres mes craintes s'évaporent. Je me fige un instant histoire d'être sûr que je n'ai pas imagier tout ça. J'accepte évidemment avec plaisir en lui disant que dès le lendemain matin j'irai chercher les quelques affaires qui sont restées là bas et rendre les clefs. Elle insiste pour venir avec moi me disant que ça la changera du parc. J'accepte évidemment même si le quartier où j'habite n'est pas très bien fréquenté et où j'espérais qu'elle n'y mette jamais les pieds. Pour fêter ça je lui propose une petite soirée en amoureux. Évidemment on aurait pu rester à la maison pour une soirée câlins mais j'ai envie de l'inviter au restaurant. La soirée câlin est prévue pour le dessert. Je lui dit d'aller enfiler sa plus belle tenue et elle me fiche dehors de la chambre en me tendant le seul costume potable que j'ai en me disant que j'ai le temps d'aller prendre une douche à condition que je n'y fasse pas trop de bêtises. Je souris en coin avant de laisser ma douce se préparer et je file dans la salle de bain prendre cette fameuse douche. Douche qui finalement s'éternise un peu parce qu'imaginer Eli dans une jolie petite robe me donne des idées et des envies pas très catholique si bien que j'ai besoin de laisser parler mon désir sous cette douche. Une fois prêt w j'enfile mon costume et j'essaye de me faire présentable avant d'aller m'installer sur le canapé en attendant Eli. Quand elle arrive je suis subjugué par sa beauté et cette robe qui la met parfaitement en valeur. Elle enfile une veste et puis nous partons. Arrivés a la voiture je ne pose même pas la question pour savoir si elle veut conduire, je connais déjà la réponse. Elle n'est pas encore prête à ça et il lui faudra surement encore un peu de temps. Je m'installe donc au volant avant de démarrer en direction du restaurant. Tout le long du trajet, ma main est posée sur la cuisse d'Eli. J'ai toujours fait ça, même quand elle était encore en fauteuil roulant. A l'époque elle ne pouvais pas le sentir mais maintenant elle le peut. Je peux la sentir frissonner à chaque fois que ma main est sur elle. Il nous faut peu de temps pour arriver au restaurant et c'est main dans la main qu'on pénètre à l'intérieur. J'ai réservé rapidement pendant qu'Eli se préparait et j'ai demandé lors de ma réservation une petite table le plus à l'écart possible. Le serveur nous indique donc cette table et effectivement elle est plus en retrait que les autres. On s'installe et j'attrape la carte afin de choisir ce que je veux manger. Pendant que j'ai le nez rivé sur la carte, je sens la jambe de la jolie rousse contre la mienne puis son pied qui remonte jusqu'à mon entrejambe faisant réagir mon corps de suite et m'arrachant un gémissement que j'étouffe. Si elle continue ainsi on va devoir passer rapidement au dessert. Le serveur revient et je lui commande le plat surprise du chef et Eli prend la même chose. C'est un peu cher mais ce soir je peux me le permettre. Je commande aussi une bouteille de vin pour deux et lorsqu'il repart j'attrape sous la table le pied d'Eli et le caresse sensuellement. Un sourire se dessine sur mes lèvres quand je la sens à nouveau frissonner. Mon petit jeu dure jusqu'au retour du serveur nous amenant nos plats et la bouteille. Je remplit nos verres avant de trinquer avec Eli. Je trinque simplement à nous et au fait qu'on peut enfin être un couple lambda. Je commence ensuite à manger et après quelques bouchées je pose mon regard sur elle. J'ai quelque chose a lui demander mais je ne sais pas si elle va accepter où si au contraire c'est trop tot et qu'elle va prendre la fuite. « Bon, si je t'ai invité ici ce soir, c'est pas seulement pour fêter le fait qu'on va vivre ensemble mais c'est aussi parce que j'ai quelque chose à te demander. Toi et Owen vous êtes très proches il t'adore et puis surtout il t'appelle maman alors j'aimerai que tu sois sa maman pour de vrai. Je veux dire officiellement.. Que tu l'adopte en gros et qu'administrativement parlant tu ais les même droits que moi sur lui que moi.. » je dis alors en la regardant et en jouant nerveusement avec mes doigts. J'espère juste qu'elle ne va pas prendre peur suite à cette demande qui pour certains pourrait paraître prématurée mais je sais au fond de moi qu'Eli est la femme de ma vie et qu'un jour on portera de toute façon tous les trois mon nom de famille et donc il me paraît légitime de lui demander d'adopter mon fils.

@Arthur Grimes

La réponse d’Arthur a ma question ce fait attendre et sur le coup je crains de ne lui avoir proposer de vivre avec moi trop rapidement. J’ai envie de passer le reste de ma vie avec lui, de voir grandir Owen mais peut être que lui n’est pas encore sûr de ce qu’il veut vraiment. Nous avons certes traversé beaucoup de chose mais cela ne veut pas obligatoirement dire que nous allons finir notre vie ensemble. Au moment où je suis prête à lui dire que s’il n’est pas prêt ce n’est pas gavé Arthur accepte avec un grand sourire avant de me dire qu’il ira chercher le reste de ses affaires demain matin. Après un baiser un peu trop langoureux Arthur m’invite au restaurant, ce que je n’avais pas du tout prévue. C’est notre première sortie en tant que couple alors j’ai envie de faire les choses bien. Une fois le jeune homme parti à la douche je me prépare du mieux que je peux. Une robe rose pâle, des chaussures à talon même si je sais que je le regretterais plus tard dans la soirée, un chignon et une légère touche de maquillage. Quand je suis enfin prête je sors de la chambre et part rejoindre Arthur dans le salon. Il m’y attend déjà et lorsque je le vois dans son costume je ne peux m’empêcher de me dire que c’est dommage que nous devons partir tout de suite. Arrivée devant la voiture je fais le tour et m’installe côté passager. Je ne suis pas encore prête à reprendre le volant, trop de souvenirs sont encore présent dans ma tête et les images de l’accident sont encore tellement brutales que rien que de penser à reconduire me donne des sueurs froides. Sur le chemin Arthur pose sa main sur ma cuisse comme à son habitude sauf que maintenant c’est différent, je peux la sentir. J’en frissonne de désir mais je dois me contrôler, nous sommes arrivés au restaurant. A l’intérieur un serveur vient nous chercher pour nous conduire à notre table et quand je vois que nous sommes un peu à l’écart du reste du monde je ne peux que sourire. Arthur a vraiment pensé à tout alors une fois installé je ne peux m’empêcher de le chauffer un peu. Ma jambe frôle d’abord la sienne avant qu’elle mon pied ne monte plus haut jusqu’à son entrejambe. Je le vois se retenir de gémir, ce qui ne m’arrête pourtant pas même quand le serveur revient pour prendre notre commande. Lorsqu’il repart Arthur attrape mon pied, me faisant arrêter ma douce torture et je frissonne sous ses doigts. Il caresse ma peau avec une telle sensualité que je me mord la lèvre en fermant les yeux. Nos plats arrivent et je retire mon pied au moment où Arthur remplit nos verres pour trinquer. Le repas est excellent, pas autant que le dessert qui nous attend mais quand je sens le regard d’Arthur sur moi je pose ma fourchette. Je le vois un peu nerveux et quand il prend la parole je me redresse un peu sur ma chaise. Sa nervosité déteint sur moi lorsqu’il me dit qu’il a quelque chose à me demander et je commence à m’imaginer les pires scénarios. Cependant lorsque je comprend qu’en faite il me propose d’adopter Owen j’en reste bouche bée… mon cœur cesse de battre pendant un instant et j’en oublie même de respirer. Je ne m’attendais vraiment pas à ça et la surprise est tellement grande que je reste muette. Arthur ne se rend pas compte qu’il est entrain de me faire le plus beau des cadeaux en me proposant de devenir officiellement la maman d’Owen, moi qui ne pensait jamais pouvoir un jour me considérer comme tel. « Arthur je… je ne sais pas quoi dire… je ne m’attendais vraiment pas à ça... » Je suis vraiment émue de savoir qu’Arthur veuille que je fasse partie intégrante de la vie d’Owen que des larmes de joie viennent se perdre sur mes joues. « Bien sûr que j’accepte ! Tu ne peux pas savoir à quel point je suis fière que tu veuilles que je sois sa mère, Owen est un petit garçon merveilleux et je l’aime tellement. » C’est vrai qu’en à peine deux mois je m’étais attaché à mon petit prince et la première fois qu’il m’avait appelé maman resterait gravé dans ma mémoire à tout jamais. Je chasse mes larmes avant de prendre mon verre et de le lever devant moi. « A notre famille, je t’aime qu’Arthur » dis je en le regardant intensément. Je sais qu’il peut lire dans mon regard tout l’amour que j’ai pour lui mais aujourd’hui il m’apporte une chose dont je n’osais même plus espérer, une famille, un petit être à aimer.

Le repas se déroule très bien et une fois les assiettes terminés on nous apporte la carte des desserts. J’ai tellement bien mangé que mon estomac ne peut plus rien supporté. Je laisse donc Arthur choisir ce qu’il veut et j’en profite pour aller me rafraîchir un peu aux toilettes. Enfin c’est surtout pour prendre un anti douleur car mon dos commence doucement à se réveiller et je n’ai vraiment pas envie de gâcher la soirée avec ça. Je fouille dans mon sac et en sort la boîte de médicament. Une fois le cachet avalé je remet mes cheveux en place mais au moment où je m’apprête à sortir des toilettes une personne pousse la porte et me bloque à l’intérieur. Sur le coup je ne distingue pas son visage mais tout ce que je vois c’est qu’il s’agit d’un homme. « Vous êtes dans les toilettes des femmes ici… » Ce n’est que lorsqu’il ouvre la bouche pour parler que je lève les yeux et que je croise son regard, Victor… « Ah… je croyais pourtant être dans les toilettes des hommes... » Mais ce n’est pas pour autant qu’il se recule pour sortir bien au contraire. Victor s’approche de moi, me faisant reculer jusqu’au lavabo. « Finalement c’était une bonne idée de venir ici avec mes parents, ils ont hâte de te revoir au passage » me dit il en posant ses mains sur le lavabo de chaque côté de moi. « Laisse moi sortir Victor, Arthur doit m’attendre... » Il se met alors à rire jaune en me disant que je n’ai rien à faire avec un minable pareil et qu’il ne m’apportera pas tout ce que lui peut m’apporter. Je le pousse pour me dégager mais au moment où j’essaye d’atteindre la porte il m’attrape la main un peu trop fort. La douleur dans mon dos ne cesse de se réveiller et lorsqu’il me plaque contre lui je gémis de douleur tellement il me serre fort. J’essaye de me dégager mais il me tient fermement. Il fait alors une chose à laquelle je ne m’attendais pas et quand ses lèvres se posent sur les miennes ma main par toute seule et s’écrase sur sa joue dans un énorme bruit. Il se recule, les yeux noir de colère et quand il lève sa main je ne peux que me protéger le visage en espérant qu’il ne me tuera pas sur le coup.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

Cette sortie au restaurant est importante pour moi. Évidemment je sais qu'Eli aurait voulu qu'on passe cette soirée au lit et c'est ce qui est prévu pour le dessert mais pour l'instant je veux fêter notre emménagement ensemble et surtout j'ai quelque chose à lui demander. Une fois nos plats commandés, on les entament et c'est au milieu du repas que je me lance enfin. Je demande à Eli si elle serait d'accord pour adopter Owen. Certains diront que c'est trop tôt et qu'on est ensemble depuis seulement deux mois mais je sais qu'elle est la femme de ma vie et qu'un jour, je lui demanderai de m'épouser. Évidemment, j'ai au préalable appelé la mère d'Alice pour savoir ce qu'elle en pensait car les parents d'Alice sont aussi les grands parents d'Owen et on s'entend plutôt bien et je ne voulais pas les mettre dans une situation délicate. Mon ex belle mère m'a rassuré sur le fait que de toute façon Owen n'avait pas vraiment connu sa mère et que si Eli l'aime comme un fils alors autant concrétiser la chose. J'ai été agréablement surpris mais je suis content qu'elle m'ai donné son feu vert. Je suis quand même un peux anxieux car j'ai peur qu'Eli ne prenne peur et ne prenne la fuite en m'entendant lui demander une telle chose si tôt dans notre relation. Pourtant ce n'est pas le cas. Elle accepte volontiers et lorsque je voit ses larmes couler le long de ses joues je comprends alors que j'ai tapé dans le mille. Elle sèche ses larmes et on trinque à notre famille. Après ça, le repas continue dans la bonne humeur et on discute de tout et de rien. Une fois nos assiettes vidées, on nous apporte la carte des desserts. Je ne sais pas vraiment si j'ai encore faim ou pas. Eli me dit qu'elle est rassasiée et s'éclipse aux toilettes me laissant seul à table avec la carte. Il me faut une éternité pour réfléchir à si je prend un dessert ou pas mais mon attention est un peu détournée car Eli ne revient pas. Cela fait maintenant un long moment qu'elle est partie aux toilettes et malgré les quelques SMS que je lui ai envoyés, elle ne répond pas. Au bout d'un moment, je décide de me lever et d'aller la rejoindre. Ce n'est pas normal qu'elle ne soit pas déjà revenue. Quand j'arrive aux toilettes devant celles des femmes, je me stop. Je n'ai normalement pas le droit d'y entrer et si quelqu'un me voit, ça va faire toute une histoire mais Eli est plus importante que tout ça. Je pousse légèrement la porte. Tout est calme il n'y a donc visiblement pas grand monde. C'est lorsque que j'entre à l'intérieur que je comprends alors tout ce qui se passe. Je distingue rapidement la silhouette de Eli, coller au corps d'un homme. Mon coeur s'emballe et lorsque je le vois prêt à lever la main sur elle, je l'attrape par derrière et le tire en arrière pour l'éloigner d'elle. Il me faut peu de temps pour reconnaître de l'hôpital. Le fameux Victor. Je le tiens fermement et lorsqu'il essaye de me pousser c'est peine perdue pour lui tellement il est gringalet comparé à moi. « Ne t'avises même pas de toucher à un seul de ses cheveux où je te jure que ça va mal se passer pour toi » Mes yeux sont remplis de colère et je bouillonne intérieurement. D'autant plus quand il esquisse un sourire narquois en me disant que de toute façon elle finira par céder à ces avances car elle finira par se rendre compte qu'elle serait mieux avec lui plutôt qu'avec un pauvre type comme moi qui n'a rien à lui apporter. J'ai pas vraiment le temps de comprendre ce qu'il s'est passé dans mon cerveau que mon poing vient s'écraser contre sa mâchoire. Bizarrement, il trouve la force de me repousser. Évidemment je ne fais que quelques pas en arrière car il est loin d'avoir ma carrure. Il sort un couteau suisse de sa poche et le pointe vers moi. Je ne peux alors m'empêcher de rire tellement il est ridicule. « Tu crois me faire peur ? Tu ferai mieux de dégager d'ici avant que je te fasse dégager moi même. Et crois moi tu n'as pas envie de ça. » dis je le regard toujours noir. Il sourit de nouveau et s'approche de moi. Je ne le lui laisse pas le temps de faire quoi que ce soit que je l'attrape par le col de sa belle chemise hors de prix tachée par le sang s'écoulant de son nez et je l'emmène vers la porte. Il en profite pour me donner un coup de son vieux couteau suisse dans le bras mais honnêtement, je le sens à peine et j'envoie cet idiot valser à travers le couloir. Il se redresse et en me lançant un regard plus que menaçant qui ne me fait absolument pas peur, il tourne les talons et je claque la porte derrière moi me précipitant vers Eli. « Ça va mon amour ? Il ne t'a pas fait de mal j'espère ? » je demande alors à ma jolie rousse en la prenant dans mes bras et la serrant fort contre moi.

@Arthur Grimes

Tout allait pour le mieux entre Arthur et moi. Depuis mon opération j’avais retrouvé la faculté de marcher, nous allions emménager ensemble et à l’instant Arthur venait même de me proposer de devenir la maman adoptive de Owen. C’était une chose à laquelle je ne m’attendais vraiment pas et sa question me prit un peu au dépourvue mais c’est avec une grande joie que j’acceptais. Je considérais déjà Owen comme mon petit garçon et ce n’est pas un bout de papier qui changerait quoi que ce soit. Après avoir terminés nos assiettes j’abandonne Arthur un moment pour aller aux toilettes. Ce n’est qu’un prétexte pour pouvoir prendre un anti douleur sans inquiétait Arthur car je sais que s’il me voyait faire il se ferait du soucis pour moi. Jamais je n’aurais crus que je serais suivi jusque là ba. Pourtant quand la porte s'ouvrit et qu’un homme entra tête baissé je lui signalais qu’il s’agissait des toilettes des femmes. Cela pouvait arriver à tout le monde de se tromper mais quand je vis son regard et que je reconnu Victor je sus qu’il ne s’était pas trompé, il était venu ici volontairement. Le jeune homme s’approchait de plus en plus de moi, me faisant reculer jusqu’à lavabo et quand je fus coincée il posa ses mains de chaque côté, approchant son visage du mien. Je n’aime pas du tout cette proximité qu’il y a entre nous et pour le lui faire comprendre je le repousse pour me dégager et sortir des toilettes. C’est peine perdu et au moment où il m’attrape la main il me plaque contre lui, me faisant grimacer de douleur et de dégoût. Je n’ai pas le temps de réagir qu’il m’embrasse sans même me demander la permission. Ni une ni deux ma main s'écrase contre sa joue avec force et lorsqu’il pose son regard sur moi je peux voir toute la haine qui grimpe en lui. Il lève sa main pour me frapper et je ne peux que me protéger le visage en espérant qu’il va reprendre ses esprits.

Le coup n’arrive jamais et quand j’ouvre à nouveau les yeux je vois Arthur. Je suis tellement soulagé de le voir que je ne fais plus attention à rien d’autre, mon corps continuant de tremblait de peur. Oui Victor me fait vraiment peur quand je vois ce qu’il est capable de faire juste parce que je l’ai repoussé. Et si Arthur n’était pas intervenu ? Je n’ose même pas imaginé ce qu’il aurait put faire après m’avoir frappé. Les deux hommes se font face et lorsque le poing d’Arthur fini dans la mâchoire de Victor je peux voir du sang s’écouler sur sa veste. Il ne l’a pas volé et s’il croit vraiment qu’un jour je pourrais aimer un type comme lui il se trompe lourdement. Il n’y a de la place que pour un homme dans mon cœur et cette place est déjà prise par Arthur. C’est avec lui que je veux faire ma vie, que je veux vieillir, peut importe son compte en banque. Je l’aime pour ce qu’il est et non pas pour ce qu’il a. La scène qui se passe ensuite je ne la vois pas car Arthur est dos à moi et tout ce dont je vois c’est qu’il le fiche à la porte des toilettes avant de se tourner vers moi pour venir me prendre dans ses bras. J’étais encore tétanisée par ce qui venait d’arriver mais le corps chaud d’Arthur contre le mien m’apaise peu à peu jusqu’à ce que je reprenne mes esprits. « Euh non… je ne crois pas… il a juste... » Les mots restèrent bloqués dans ma gorge et des larmes commencèrent à couler sur mes joues. Victor avait osé m’embrasser sans mon consentement, comment pouvait-on profiter de la faiblesse des gens pour faire ce qu’on voulait ? « Il m’a embrassé... » Il fallait que ça sorte, il fallait qu’Arthur soit au courant et à peine mes mots avaient ils franchit mes lèvres que je m'effondrais dans ses bras. J’étais encore toute tremblante et mon dos me faisait atrocement souffrir mais quelque chose attira mon attention. Un liquide chaud se répandait sur mon bras et en me reculant je vis d’où venait tout ce sang. « Mais Arthur !! Tu es blessé ! » Il n’avait pas l’air de s’en rendre compte jusqu’à ce que lui aussi pose ses yeux sur son bras et y voit l’entaille certes pas très profonde mais tout de même importante. Cette soirée qui aurait dut être parfaite ce terminait de la pire des façon.

Après avoir demander la trousse de secours du restaurant je fis un bandage à Arthur en attendant de rentrer à la maison pour pouvoir m’occuper au mieu de sa blessure. Sur le chemin du retour aucun de nous deux n’ouvrit la bouche mais la main d’Arthur sur la cuisse suffisait à me calmer. J’étais toujours en état de choc après ce qui venait de se passer et rien que d’imaginer ce qui aurait pu se passer si Arthur n’était pas intervenu me donnait envie de vomir. Une fois à la maison c’est sans dire un mot que j’allais dans la salle de bain. Dans le miroir je pouvais y voir ma robe tachée du sang d’Arthur et une nouvelle fois les larmes me montèrent aux yeux. Il aurait put être gravement blessé par ma faute et si ça avait été le cas jamais je ne me le serais pardonnée. Incapable de retenir mes larmes ma robe fut envoyé dans un coin de la pièce et je me glissais sous l’eau chaude de la douche en espérant que ça pourrait chasser tous mes problèmes. Deux mains puissantes vinrent me saisir par la taille et en me retournant je croisais le regard d’Arthur. Il était tellement beau, l’eau ruisselant sur son corps parfait et mon regard s’attarda sur sa blessure que mes doigts effleurèrent avec douceur et délicatesse. « S’il t’avait fait du mal je crois que je ne me le serais jamais pardonné... » Après tout c’est à cause de moi que Victor faisait partie de nos vie, c’est après moi qu’il en avait et Arthur avait simplement voulu prendre ma défense.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

» Do we know each other (Arthur)
» Arthur & Eli
» And if we go back (Arthur)