(saskia, lewis) + break the ice

- - on dit jamais rien pour rien, ça veut toujours dire quelque chose. (@lewis mayfair)

Un matin, sans le moindre bruit. Personne qui marche dans l’appartement, pas le moindre soin, c’est presque un paradis. Pas le moindre message, aucune nouvelle. Pas de messages, c’est déjà un message. Alors qu’elle tente de se remettre de ses prises de tête avec Charlie, la blonde se rend compte qu’elle doit prendre un peu de temps pour elle et se changer les idées. Dehors, le ciel est bleu, il y’a de la neige mais c’est beau, ça fait plaisir de se lever et de voir de la lumière éclairer la charmante ville. C’est par habitude qu’elle prend la direction du bord de lac, la gamine. Elle a envie d’admirer la vue. Depuis qu’elle est arrivée, elle n’a pas réellement prit le temps de sortir et de visiter alors il est peut-être temps de commencer. Saskia se balance dans le parc, musique à fond dans les oreilles, elle se rapproche du lac, dire d’admirer la vue. Lorsqu’elle se retourne, c’est encore un autre monde qui s’ouvre à elle. Cette vue sur la ville est tellement belle, on voit les appartements en hauteurs, les buildings du centre ville, la CN Tower, tout ce qui fait de Toronto l’agréable ville qu’elle est. La blonde marche à reculons, essayant de trouver le bon angle et la bonne position pour prendre la photo parfaite. L’endroit parfait. Alors qu’elle ne fait attention à rien, Saskia fonce dans quelque chose. Ou plutôt, dans quelqu’un. Oh la merde. Ça commence bien.

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Bien qu’elle n’avait jamais été quelqu’un de très maladroit, voilà que Saskia venait de bousculer un inconnu. Et il l’avait entraîné dans sa chute, finissant alors tous deux dans le lac. C’était pas forcément la chose à faire quand on avait un cancer et Saskia le savait très bien, elle était tombée dans l’eau un peu contre son gré. Le froid de l’eau la fit frissonner. Ils ont donc brisé la glace de manière originale. La glace s’était formée sur le lac Ontario à cause des températures négatives que l’hiver avait apporté avec lui mais ce n’était pas étonnant lorsqu’il s’agissait de ce pays. Pourtant, briser la glace en tombant et finir dans la froideur du lac n’était pas quelque chose qu’elle s’était imaginée faire. C’était même le contraire. Voilà un truc de plus à ajouter à la liste sauf que ce n’était pas avec Charlie cette fois. Son acolyte, son mari, sa relation pleine de prise de tête. Saskia a réellement froid, c’est plus juste en extérieur à ce moment là, c’est carrément intérieurement, comme si ses os avaient gelés. Et qu’ils pouvaient se briser d’un instant à l’autre. C’était une sensation qu’elle n’espérait plus jamais vivre. Saskia regarde autour d’elle et là, elle voit le jeune homme qui l’a entrainé dans sa chute. Quel coïncidence, le mec du Kissing Booth. Elle est carrément surprise, c’est un peu poussé quand même de retomber sur le même mec à quelques jours d’intervalle. Il s’excuse et lui tend la main pour l’aider à se relever. Elle se sent tellement mal à l’aise. « Non, c’est pas de votre faute, j’ai eu cette idée débile de vouloir faire la photo parfaite pour l’envoyer à mes parents du genre "eh, j’suis toujours vivant"’ sauf que ça a foiré. Je suis celle qui doit s’excuser… » Saskia sourit, un peu gênée pour le coup. Pourquoi elle lui raconte sa vie? Elle est troublée à ce point? Elle attrape sa main et il l’aide à se relever. Son téléphone a prit la flotte mais c’est pas grave, c’est pas la fin du monde. Elle devait en acheter un nouveau de toute manière. C’est l’excuse de plus. « Merci, et désolé. » Elle sait plus où se mettre la gamine. « Je crois que ce serait pas du luxe de sortir d’ici. Je peux me faire pardonner en vous invitant pour un café? Ou un thé, peu importe. » Pour le coup, c’est de sa faute, ouais. Si elle avait regardé où elle allait, elle ne l’aurait jamais bousculé et ils n’auraient pas fini dans ce putain de lac par moins quinze degrés. Quelle idée de sortir aujourd’hui, c’est un bon plan à finir avec une pneumonie. C’est sûrement la dernière chose qu’elle a besoin d’attraper la gamine.

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Drôle de façon de briser la glace. Au sens propre comme au figuré. C’est d’ailleurs étrange pour la gamine de tomber sur l’étranger qui l’a embrassée au kissing booth, ce qui fût le centre d’intérêt d’un nombre de prises de tête incalculable avec Charlie. Sur le moment, elle gèle, littéralement, son être entier semble pétrifié d’avoir fait ce saut involontaire dans le lac. La maladresse n’était pas réellement un des points dominant du caractère de Saskia, elle était même au contraire l’opposé de quelqu’un de maladroit, c’était donc surprenant de la voir tomber dans la froideur du lac. Le brun avait ajouté qu’il était aussi fautif qu’elle. Enfin sortie de l’eau, elle ne se réchauffe pas vraiment, ce qui n’est pas réellement une surprise. Il lui proposer d’avancer, qu’il arrivera. Elle s’exécute donc, prenant la direction du café qui se trouve à environ quelques centaines de mètres d’elle. Saskia a terriblement froid, son téléphone est mort, elle sent que ça aussi ça risque d’être une nouvelle prise de tête lorsqu’elle ne répondra pas au textos de son mari. C’est même difficile d’avancer par ce froid et la froideur du lac semble lui avoir gelé le corps entier. La gamine rêve juste d’un bain bien chaud et d’une longue nuit de sommeil dans des draps réchauffés. Il s’est passé quelques minutes, elle en est à la moitié du chemin la gamine lorsqu’il la rattrape, attrapant son poignet pour qu’elle arrête de marcher. Il lui tend une serviette qu’elle attrape en souriant légèrement. Les cheveux n’étant pas trop endommagé, ça devrait le faire. Et il lui a prit un sweat en plus, si c’est pas attentionné. La gamine sourit bêtement. "Vous n’auriez pas dû." Il lui était déjà arrivé de devoir sécher des vêtements au séchoir qui se trouvent souvent dans les cafés. C’était pas la première fois que ça lui arrivait de se retrouver dans un état comme celui là sauf que généralement, c’était voulu. Les batailles d’eau, c’était assez fun. Mais en été, pas en hiver. Lorsque les températures atteignent moins vingt degrés et que la froideur extérieur atteint vos os. Elle avait froid, elle était mortifiée, même l’intérieur de son corps semblait geler. Ils avançaient donc vers le café lorsque Saskia jugea logique d’enfin se présenter. "Je m’appelle Saskia. Encore désolé pour… ça!" Bien que le lac se trouvaient derrière eux, lorsqu’elle le regarda pour s’excuser, elle ne put s’empêcher de montrer l’endroit du doigt. Parce que c’était vraiment une belle merde de tomber dans un lac. Surtout en plein hiver. La blonde finit par pousser la porte du café, se sentant légèrement réchauffée en rentrant dans le café. C’était un certain soulagement. Même si ton téléphone était toujours mort et qu’elle avait encore froid. Mais elle finirait bien par se réchauffer. Pour le téléphone, il faudrait voir plus tard.

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Quelle idée de sortir ce matin. La jeune femme aurait pu rester chez elle, au chaud au lieu de finir dans le lac. Mais non, elle n'en avait fait qu'à sa tête. Elle avait finit dans un lac en compagnie d'un étranger. Un étranger qui se présente. Lewis. "Enchantée. Même si les conditions sont vachement nulles..." En réalité, ils s'étaient déjà croisés une fois, au kissing booth. Ce jour où la blonde avait pris la fuite en voyant son mari dans la foule. L'homme qu'elle aimait mais qu'elle avait abandonné par pur égoïsme. L'homme, à ses côtés, rigole avant de dire que c'est une punition. Cela fait éclater de rire la jeune femme. "Ce serait le karma selon vous?" ajoute-t-elle en rigolant de nouveau. Il lui dit qu'elle devrait aller se sécher aux toilettes, ce ne serait pas du luxe. Saskia rentre dans les toilettes et avance jusqu'aù séchoir où elle fait revenir ses cheveux vers l'avant avant de sécher les quelques mèches ayant été touchées. Dieu merci, elle a un elastique autour de son poignet, ce qui lui permet de faire un bun assez messy mais qui rend bien malgré tout. Elle vire sa veste et son haut se sèche et remplace cela par le sweatshirt. Pour le pantalon ça risque d'être un peu plus compliqué. Elle tente d'essayer de le faire sécher comme un peu puisqu'elle n'a pas trop le choix, elle ne va pas retourner dans le café en petit culotte. Ce serait pas vraiment idéal. Quelques minutes passent alors qu'elle tente toujours de faire sécher son jean, ce qui n'est pas une réussite. Le niveau de difficulté lorsqu'elle tente de remettre son jean partiellement mouillé sur ses jambes sèche est assez élevé. Pratiquement une guerre mais elle finit par y arriver. De ce fait, la jeune femme se sent déjà mieux, plus sèche. Elle retourne donc dans le café, balayant la pièce du regard et retombe sur Lewis qui a déjà commandé. Elle sourit en s'approchant de la table. "Pardon, c'était assez pénible de tenter de sécher un jean avec un séchoir dont la puissance laisse clairement à désirer." Elle finit par s'installer et par regarder les boissons et la nourriture sur la table. "Très bon choix." Elle regarde Lewis en souriant. Rien à signaler, elle était sortie du lac, elle n'était pas morte de froid et elle se réchauffait petit à petit. Perfection. Enfin, presque.

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Lewis ne lui était pas inconnu. Ils s’étaient rencontrés lors du Kissing Booth, peu de temps avant d’échouer dans le lac. Ils ne s’étaient pas réellement rencontré mais ils s’étaient plutôt embrassé. Geste de Charlie avait reproché à la blonde dès qu’il l’avait pu sans réellement réaliser la motivation qu’il y’avait derrière ce baiser inconnu. La maladie, toujours cette foutue maladie. Être tombée dans un lac n’arrangerait certainement pas les choses mais au final, c’était ainsi, Saskia ne pourrait pas changer les choses, elle n’avait aucun contrôle là dessus. Sur ce quoi elle avait le contrôle par contre, c’était de pouvoir se sécher au séchoir automatique, autant dire que ça prendrait des heures mais l’impression, c’était qu’elle soit sèche, plus ou moins. Voilà qu’il venait de lui faire remarquer en s’installant à ses côté. Saskia rigola légèrement avant de répliquer qu’il avait totalement raison. Vous avez raison, en espérant ne pas tomber malade! Même si c’était déjà fait. Mais ça, elle ne lui dirait pas parce qu’il n’avait pas à savoir qu’elle allait crever un jour assez proche. Pas vieillir comme les gens normaux. Mais mourir prématurément parce que la vie est injuste. Elle lui avait dit qu’il avait fait un bon choix et il avait répondu qu’il n’avait pas trop eu envie de s’aventurer dans tous les gouts proposés. C’est vrai que c’était un risque à prendre. Saskia porta le chocolat chaud à sa bouche, qu’elle commença à savourer par petite dose. Très bon en tout cas! Elle sourit, reposant sa tasse. Elle avait l’impression d’être une enfant à qui on offre un chocolat chaud parce qu’elle a passé une journée de merde. Ça la fait sourire mais en même temps, elle repense au passé et la voilà nostalgique maintenant. Non, j’étais juste sortie me balader, faire des photos pour les partager avec mes parents, la routine. Reste plus qu’à mettre mon téléphone dans du riz… Elle éclate de rire, ne croyant pas réellement à cela, en tout cas, elle va aller jusque chez Charlie parce qu’il a le malheur de s’inquiéter dès qu’elle ne répond pas pendant dix minutes et elle veut à tout prix éviter de le faire flipper. Non, ne vous inquiétez pas, j’ai un… ami qui habite pas loin, je vais aller jusque chez lui, j’ai probablement encore un tas de fringues là bas et c’est probablement la seule personne qui s’inquiète pour moi à l’heure actuelle! Un ami. Charlie péterait un câble s’il l’entendait dire ça. Un ami. Un mari. Ouais au final c’est pas trop loin hein. Mais c’est vrai qu’il était la seule personne à réellement s’inquiéter lorsqu’elle ne donnait pas de nouvelles assez vite.