Si je dois choisir entre l'air et l'or, autant mourir en respirant ton corps

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(1) L’Egypte dans les années 1980, le décor dans lequel Gabriel est venu au monde, bien loin des paysages du continent nord-américain. Mélange culturel d’un père canadien, archéologue de métier et de passion, et d’une mère égyptienne, enseignante en arabe pour les touristes majoritairement et interprète. Il sera suivi deux ans plus tard par une petite soeur. C’est dans le cadre professionnel que leurs parents se sont rencontrés la première fois, l’équipe de son père ayant besoin d’un interprète pour faciliter leur séjour sur un site archéologique avec les locaux.
(2) Gabriel a toujours baigné dans un environnement de curiosité, sous toutes ses formes. La découverte des cultures et des langues, par le biais de sa mère. La découverte d’un monde enfoui, par son père. Les merveilles du monde cachées aux yeux de tous. C’est dans sa jeunesse qu’il a noué son amour avec la peinture. Ou du moins, avec le dessin, à cette époque. Lorsqu’il n’était pas à l’école, son père l’amenait de temps en temps sur ses sites archéologiques, là où Gabriel se posait avec un bloc-notes et un crayon à papier, s’amusant à dessiner le site, les décors ou les découvertes de son père.
(3) La première fois que Gabriel pose les pieds sur les terres du Canada, il est âgé de 11 ans. Son père vient de faire une importante chute durant son travail. Il est dans un premier temps traité dans un hôpital au Caire. Bien que son pronostic vital ne soit pas engagé, il refuse de sortir de son coma. La famille de son père prend donc la décision de le rapatrier à Toronto, pour l’avoir proche d’eux dans un premier temps, et espérer qu’un professionnel local puisse se pencher sur son cas.
(4) La famille Kanaan est bien sûr grandement accueillie, logée et nourrie les premiers mois. Cependant, le coma de son père ne fait que s’allonger, si bien qu’il ne se réveille qu’un an plus tard. Entre temps, la mère de Gabriel a repris son travail d’interprète à son compte, louant un petit studio pour rester auprès de son mari et de sa belle-famille.
(5) Si le réveil de son père est un grand moment de bonheur, le vrai combat ne fait que commencer. Le verdict tombe, il ne pourra probablement jamais marcher à nouveau. Ce qui est affreux pour un archéologue aventurier dans l’âme.
(6) La famille quitte alors le studio pour un appartement un peu plus grand, plus adapté à un fauteuil roulant, aussi. En parallèle, les enfants poursuivent leur scolarité dans une école de Toronto, sans grande facilité pour Gabriel. S’il parle anglais, sa langue maternelle reste l’arabe et il est un peu dépaysé par le nouveau décor et les personnes autour de lui. Il est plutôt du genre à rester dans son coin, un cahier de brouillon entre les mains à griffonner. Son père, de son côté, a du mal à se remettre dans sa vie. Terminé pour lui les grands voyages. Il a bien sûr repris son activité au sein du bureau d’études archéologiques, mais en troquant les grandes aventures pour un travail de bureau, de consultant et chercheur.
(7) Lorsque le temps de l’université arrive, Gabriel s’oriente naturellement vers l’Université de l'École d'art et de design de l'Ontario. Il a un petit projet qui lui tient à cœur depuis un petit moment, celui d’ouvrir sa propre galerie d’art. Son but principal étant d’ouvrir le monde à l’art à travers le monde, imaginant déjà sa galerie accueillir des artistes de toutes horizons, et si possible de son pays natal, l’Egypte.
(8) Après 5 longues années d’études, il obtient son diplôme haut la main. Gabriel débute sa vie professionnelle en tant que free-lance, mettant ses talents de dessin à qui le veut bien. Que ce soit de l’illustration pour des livres, des peintures pour décorer des lieux, la publicité. Il économise avec attention l’argent qu’il se fait, ainsi que les bourses obtenues durant ses études.
(9) 3 ans de petits boulots en free-lance, et voilà qu’il se lance enfin dans son véritable projet. Avec l’argent économisé et un prêt bancaire, il fait l’acquisition d’un local à Toronto. Bien sûr, ce n’est que les balbutiements de son projet, il continue son activité en parallèle pour financer les travaux et l’aménagement du local, ainsi que le lancement des premières expositions. Très modeste au début, il bénéficie cependant de certains contacts noués durant ses années d’études pour un petit coup de pouce.
(10) 32 ans, l’année du drame familiale. Si les choses semblaient se passer à merveille pour la famille, même du côté de son père, ce n’était qu’une illusion. Son père décide de mettre fin à ses jours. Le fauteuil roulant étant probablement l’une des principales raisons. Seule une lettre est retrouvée, dans laquelle il s’excuse, qu’il a été content de voir ses enfants grandir et s’épanouir mais qu’à présent, ils pouvaient voler de leurs propres ailes. L’annonce de son décès est un véritable coup de massue sur l’ensemble de la famille. Son père avait toujours respiré la joie de vivre, même s’il avait des coups de blues, et Gabriel était très proche de lui. Forcément, il se blâme pour n’avoir rien vu, pour avoir loupé les signaux d’alertes.
(11) C’est à cette même période que Gabriel se retrouve bloqué dans l’ascenseur de son immeuble pendant quatre longues heures le temps que l’équipe d’intervention vienne régler le problème. C’est également dans ce même endroit inattendu qu’il noue les plus fortes amitiés de sa vie. Trop occupé avec sa galerie d’art, Gabriel n’avait jamais vraiment pris le temps de faire connaissance avec ses voisins, mais ils eurent tous quatre heures à tuer en faisant connaissance. Même s’ils avaient peu de choses en commun pour la plupart, ce fut une bouffée d’air frais dans une période sombre de sa vie, et surtout des soutiens moraux en or.
(12) Ces dernières années, sa galerie d’art a plutôt bien tournée, si bien qu’il projette dans un avenir proche de s’étendre. Il espère pouvoir acquérir un nouveau local et ouvrir une deuxième galerie d’art. Une envie qui ne repose pas simplement sur l’envie de s’enrichir encore plus, mais plutôt d’avoir un second lieu pour partager sa passion de toujours. Si sa première galerie se doit d’être rentable pour rembourser ses prêts et qu’elle doit répondre à un certain standard à cause de sa réputation, il souhaite utiliser la seconde pour donner une chance aux artistes de l’ombre, quitte à prendre des risques et ne pas être rentable.

pseudo/prénom Dylan. âge 22 ans ! d'où viens-tu? France. comment tu as trouvé notre petit forum? Bazzart ! au premier coup d'oeil?    autre?  

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