the scary haunted house - horia&savannah&rommie

Frachement, ne me demandez pas quand est ce que j'ai pu penser que c'était une bonne idée de participer à cet événement de dingue. Une maison hantée ? J'aime pas les films d'horreur, mon frère m'a toujours fait en regarder plein et puis après qui est ce qui dormait pas ? Moi. Bien sûr je faisais la courageuse, mais suivant le thème du film ... L'angoisse totale. Et en fait à la base c'est de sa faute si je participe à ça, il a dit qu'il viendrait avec moi pour me lâcher comme parce que soit disant une tuile lui est tombée dessus. Moi je crois surtout qu'il ne voulait pas faire la visite. Le truc c'est que je me suis dit que ça me ferait sortir un peu de chez moi, et faire autre chose que l'école, et le boulot.

Maintenant que je suis devant, en compagnie de deux autres filles je suis moyennement rassurée. Pour cause cette maison est vraiment, vraiment, vraiment flippante. Et je tiens à dire que mes deux camarades elles ont pas l'air capable de me défendre si jamais quelqu'un s'en prend à moi. Bref, un peu de courage ma vieille. "On y va ?" Je triture mes doigts, je me rends compte que je ne me suis pas présentée. "Moi c'est Rommie au fait." Ca tue personne les bonnes manières, peut être pas comme cette maison qui viendra sans doute à bout de mes nerfs. Je vais sortir de là fripée comme une vieille laitue. Je vois un rateau que j'hésite à prendre pour me défendre dans cette maison sordide. Pourtant je prends mon courage à deux mains et pénètre dans la maison, le chemin est à peine éclairée par des bougies dont la flamme vacille à cause du courant d'air provoqué par notre entrée.

scary haunted house

rommie&horia&savannah

Savannah regrettait presque d’avoir accepté d’accompagner sa meilleure amie dans cette maison hantée, surtout quand elle s’était rendue compte que son amie venait de lui envoyer un texto pour lui faire savoir qu’elle était réellement désolée, mais qu’elle avait attrapé un vilain rhume et qu’elle ne pourrait pas venir avec elle. Savannah allait donc devoir passer sa soirée toute seule mais après de longues heures de réflexion, elle s’était finalement dit que c’était trop bête. Halloween n’était pas la fête qu’elle préférait mais elle inaugurait la période des fêtes de fin d’année, la période qu’elle préférait avant son accident de voiture.
Savannah avait envie d’essayer, de faire quelque chose de fou, elle qui gardait toute sa folie depuis sa sortie de l’hôpital. Elle vivait calmement, elle ne faisait plus rien d’insensé ou même de drôle. Tout ce qu’elle faisait, c’était parce qu’elle en avait besoin ou parce qu’elle le devait. Et si elle recommençait à vivre un peu ?

La vie était trop courte, la sienne, elle avait l’impression qu’elle s’était tellement accélérée depuis quelques temps. Savannah devait reprendre sa vie en main, et peut-être que ça devait commencer par des petites choses, comme découvrir son nouveau quartier de Brooklyn, découvrir les petites festivités organisées et éventuellement rencontrer de nouvelles personnes. Elle ne devait pas se rattacher systématiquement à Manhattan, puisqu’apparemment elle n’y vivait plus depuis plusieurs années déjà.
Elle devait tout faire pour se sentir mieux dans sa peau et dans sa vie, alors c’est pou ça qu’elle avait fini par revêtir une tenue confortable et se rendre à la maison hantée, dans le quartier de Downtown Brooklyn.
Sur le pas de la porte, entourée par des fausses toiles d’araignées et des lumières frissonnantes, deux autres jeunes femmes semblaient attendre. Savannah les rejoignit et se présenta à son tour.

Bonsoir. Ravie de vous rencontrer, moi c’est Savannah.

Les deux jeunes femmes entrèrent dans la maison, Savannah à leur suite. Elle ne se sentait pas à son aise, oppressée par cette obscurité. Elle n’aimait pas l’inconnu, elle le vivait déjà assez au quotidien.

Je sens qu’après ça, je n’oserai plus sortir pendant des semaines.

Elle n’avait jamais été une grande peureuse, mais ça ne lui disait rien qui vaille.

Je note mentalement le nom de mes partenaires dans ce traquenard : Horia et Savannah. Au moins j'aurais des prénoms à crier si jamais je me perds c'est déjà ça. Je sais pas si c'est rassurant, mais c'est la moindre des choses. "Je suis la seule à qui on a fait un faux plan et qui va regretter pendant des mois ?" Je demande ça à moitié en rigolant, mais je stresse pour de vrai. Je vois que Savannah est à peut près dans le même état que moi.
Je suis donc la première à entrer en enfer. Il fait nuit noire, et dans la maison ça n'est pas beaucoup mieux. Tout craque, il y a des toiles d'araignée partout. Je prends une grande inspiration et fais quelques pas. C'est un couloir, il y a plusieurs portes, à vrai dire je ne sais pas où je dois aller maintenant.

Au moindre bruit je sursaute, et j'ai l'impression que mon coeur rate un battement. "Ok, on est dedans maintenant qu'est qu'on fait ?" J'approche ma main d'une poignée, les escaliers grince et je me refuse alors à le faire en posant ma main sur la poitrine. Je me suis retenue de ne pas crier. "Je... Je crois que je suis une froussarde en fait." Encore une fois je fais de l'humour mais je n'en mène pas large. Bon je décide de prendre mon courage à deux mains et de finalement ouvrir cette fichue porte une bonne fois pour toute. La porte grince, c'est une cuisine tout ce qui a de plus sordide comme la maison. Un vieux truc plein de toile d'araignée mais rien dedans. Je soupire. "Vous croyez qu'on peut faire une crise cardiaque ? L'une de vous est médecin ?"
En tout cas ça n'est pas mon cas et je ne serai pas capable de faire un massage cardiaque. Je savais que j'aurais dû prendre des cours de secourisme quand j'en avais encore le temps.

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rommie&horia&savannah

Rentrer dans cette maison était un véritable défi pour Savannah. D’abord parce qu’elle n’aimait pas spécialement la fête, mais aussi parce qu’elle ne supportait pas l’inconnu. C’était plus fort qu’elle, mais se retrouver dans un endroit dans lequel elle n’allait avoir aucun contrôle, ça ne lui plaisait pas tellement. Les deux jeunes femmes qui l’accompagnaient n’avaient pas franchement l’air d’avoir très envie d’être là non plus, mais c’était agréable de savoir qu’elle ne serait pas toute seule dans cette galère, et quand Horia proposa de rentrer dans cette maison et voir ce qui s’y cachait, Savannah acquiesça, déterminée à essayer de faire aussi vite que possible.

Oui allons-y, plus vite rentrées plus vite ressorties non ?

Aucune d’entre elles n’avait vraiment envie de se trouver là, mais Savannah restait persuadée que ça ne devait pas être si effrayant que ça et qu’elles n’allaient pas avoir peur. Mais c’était sans savoir ce qui était prévu dans cette fameuse maison hantée. Elles entrèrent tranquillement dans la maison, longeant les murs, essayant de se faire aussi petites que possible, comme si ça allait changer quelque chose. Rommie menait la marche et au bout de quelques secondes passées dans un couloir sombre, elles arrivèrent dans une cuisine. Le chemin de bougies produisait suffisamment de lumière pour reconnaitre la pièce dans laquelle elles se trouvaient. Horia leur fit savoir qu’elle n’accepterait pas de crise cardiaque. Pour le moment, à part quelques bruits effrayants, rien qui pourrait provoquer une crise de ce genre.

Pour le moment, pas de raison d’avoir peur.

Mais c’était sans savoir qu’un bruit étrange allait bientôt leur parvenir. Dans un premier temps, Savannah fut incapable de savoir à quoi le bruit correspondait. Mais ensuite, la porte de la cuisine se referma derrière les trois jeunes femmes et le bruit de serrure leur indiqua qu’elle était maintenant fermée à clé. Une flèche rouge s’illumina au-dessus d’une autre porte, ce qui indiquait qu’elles devaient la prendre. Savannah se dirigea vers la porte pour se rendre compte qu’elle aussi était fermée à clé.

Elle est fermée à clé. Je pense qu’on doit trouver la clé.

Mais un nouveau bruit, plus délicat, plus discret, mais bien présent dans ce silence pesant, se fit entendre. Comme un fourmillement. Et Savannah ressentit des chatouilles désagréables sur ses jambes.

Oh merde, merde, c’est quoi ce truc ?

Et elle laissa le soin aux filles de découvrir ce que c’était, puisqu’elle sautillait partout pour se débarrasser de cette sensation désagréable.