It serves you right to suffer (Casey)

Le réveil sonne, téléphone qui tinte dans toute la chambre, alors que June grogne. Il est trop tôt à son gout, alors que le jour traverse les rideaux quasi opaques de sa chambre, diffusant une douce lueur agréable. De quoi se réveiller en douceur, mais pas assez pour celui qui ferait bien la grasse matinée. Le corps terriblement douloureux, alors que le jeune homme coupe la sonnerie sur son téléphone pour lancer le rappel qui devrait lui permettre de bouger d’ici quelques minutes. D’ordinaire, il sort assez facilement du lit, mais aujourd’hui est un autre jour. Un de ceux où son corps accuse le contre coup de sa propre bétise.
Il a fallut qui joue au casse-cou, la veille, dimanche après midi ensoleillé avec quelques amis en plus de son jumeau, à s’essayer à des cascades stupides sur fond de parkour. L’idée semblait alléchante et ses followers d’Instagram n’apprécient que davantage ses péripéties, mais la mauvaise chute qu’il a fait sur la fin, glissant sur le dos, laisse aujourd’hui des traces. Rictus douloureux alors qu’il se redresse, ouvre les yeux et finit par sortir de son lit en clopinant. Un coup d’oeil dans le large miroir de sa chambre lui montre des ecchymoses entre jaunâtre et violacée, le long de son corps, en partie dans son dos et sur ses cotes, du côté gauche. Il tente de passer les doigts dessus, juste d’effleurer, mais une nouvelle vague de douleur l’atteint de plein fouet. « Fais chier ! » Jure t-il entre ses dents, alors qu’il quitte la pièce, en boxer, pour rejoindre la salle principale du large appartement.

Evidemment, Casey est déjà levé et bien moins dénudé que lui. « Morning' » Lance t-il alors qu’il s’approche du frigo et l’ouvre pour se saisir de la brique de jus d’orange et boire directement au goulot, ce que les filles détestent par dessus tout. June et ses manières de rustres alors qu’il est pourtant capable d’agir en jeune homme bien éduqué. Il se tourne vers son frère, brique toujours entre les mains, alors qu’un regard coule entre eux. Il devine le chemin de ses prunelles sombres, glissant jusqu’à ses ecchymoses. « Oué je sais, ça a une sale gueule » Grimace t-il, fier d’honnêteté. « J’ai entrainement aujourd’hui en plus » Fatalité qui ne va faire qu’aggraver les choses. June minimise toujours les situations dangereuse de même que les blessures qu’il peut s’infliger lui même, ou subir lors de ses match. Il est tenace, résistant, mais son corps lui, atteint parfois ses limites. « Tu manges quoi ? » Demande t-il innocemment en s’approchant, comme si rien n’est jamais grave. Comme si sa santé n’est qu’une variable négligeable de l’équation.