It is from trust where born betrayal (Wayne)

Allongée dans mon lit je regarde le plafond, fatiguée de ne pas avoir dormit de la nuit. Je me retourne et regarde la place vide à côté de moi, place qu’aurait dû occuper mon mari. Ce choix c’était le miens et je ne le regrettais pas, mais ce n’étais pas pour autant qu’il ne me manquait pas. Nos câlins du matin avant qu’il ne parte au travail, nos tendres baisers échangés avant que toute la tribu ne se réveille, ses caresses douces mais à la fois si sauvage…. Je soupire en me retournant pour regarder l’heure sur le réveil. « Merde !!! » Je me précipite hors du lit et part réveiller les jumeaux. L’école commence dans vingt minutes, ce qui me laisse approximativement dix minutes pour les faire déjeuner et les préparer. Si Edan n’oppose aucune résistance à sortir de son lit c’est une toute autre histoire pour Declan qui une fois de plus a décidé de me tenir tête. Il me faut cinq bonnes minutes pour le tirer du lit et lui faire avaler quelque chose. Même avec toute la bonne volonté du monde j’arrive avec cinq minutes de retard, heureusement la maîtresse, une jeune femme très compréhensible n’a pas encore fermé la porte de classe. En sortant de l’école je m’aperçoit qu’il commence à neiger. Les hivers à Toronto sont bien différent de ceux de New York et si je ne veux pas restait bloqué avec ma voiture je ferais bien de me dépêcher de rentrer. En arrivant devant chez moi je retire mes chaussures ainsi que mon manteau que je jette sur le canapé. La neige tombe maintenant à gros flocon et commence à blanchir rues et trottoirs. Ce n’est pas que je déteste la neige, c’est juste que je m’en passerais bien. Si je suis ici c’est uniquement pour Owen, j’ai besoin de savoir qu’il va bien car depuis quelques temps il se comporte de façon étrange. Et puis il y a aussi cette histoire avec Wayne…. Rien que de penser à mon mari j’en ai les larmes aux yeux. « Fichues hormones.. » Ah oui et puis il y a ça aussi…. ce petit bébé qui a décidé de se loger dans mon ventre s’en prévenir. Même Wayne n’est pas encore au courant et pourtant il faudra bien que je le lui dise un jour. Mon téléphone se met à sonner, c’est un sms de Brennan qui me dit que son père est parti de la maison hier soir avec une valise mais qu’il ne leur a pas dit où il allait. Je sais que Brennan et Ciara sont grands et pourront se débrouiller seuls, non ce qui m’inquiète c’est le départ précipité de Wayne. Je n’ai pas le temps de réfléchir que quelqu’un frappe à la porte d’entrée. Lorsque j’ouvre la porte je tombe nez à nez avec Jack, un voisin super sympa qui est venu me proposer son aide lorsque je me suis installé ici. Il devait repasser dans la matinée pour installer des chaînes sur ma voiture, chose qui m'était complètement sorti de la tête. Une fois les chaînes installés je lui propose de rentrer un instant pour boire un café, ce qu’il accepte avec plaisir. Je lui sers donc une tasse mais je n'ai pas le temps de m’asseoir qu’on frappe à nouveau à la porte. Je m’excuse auprès de mon invité et me dirige en direction de l’entrée, me demandant qui cela peut il bien être. La réponse ne tarde pas à venir et lorsque j’ouvre la porte je tombe sur deux grands yeux bleus, des yeux que je pourrais reconnaître entre mille même avec ce bonnet et cette écharpe qu’il porte autour de son cou. « Wayne… qu’est ce que tu fais la ? » Je ne m’attendais vraiment pas à le voir débarquer ici et je me demande comment a t il pu avoir mon adresse…. Ciara, j’en suis sûr et certaine.

Je tournais en rond depuis des jours chez-moi. Autant dire que le temps était long, bien trop. Elle était partie. C’était son choix. La fuite... Plutôt que de traverser cette crise ensemble, pour la première fois en plus de 20 ans elle fuyait. J’avais merdé. Je le savais, mais l’accepter, l’assumer, c’était autre chose. Elle me manque. Elle me manque chaque instant. Son départ ? Je peux le comprendre, je peux essayer de l’accepter. Mais le faite qu’elle ai pris les jumeaux ? Ca, ça c’était autre chose. C’est ma fierté qu’elle a touchée en faisant ça, alors autant dire, que je n’allais pas la laisser faire. Sur un coup de tête bien trop inexpliqué, je pris la route pour Toronto, la veille au soir. Je n’avais pas dormi de la nuit dans l’avion, bien trop pensif à cette femme qui avait rendu mon monde plus beau toutes ses années passées. L’avion.. Un enfer. Je détestais les avions, mais pour elle ? Je le prendrais 36 heures s'il le fallait. Bordel, cette femme me rendait fou, me rendait faible. Elle avait fait de moi un prisonnier y a bien longtemps maintenant. Et les jumeaux, ils me manquaient, qu’est ce qu’ils me manquaient ses deux petits gars. Les heures avaient défilé, l’avion avait enfin atterri, Ciara, m’avait envoyé l’adresse d’où Erin logeait. Bordel, je détestais mettre les enfants dans nos disputes, mais là.. Là, je n’avais pas d’autre solution ma chère femme ne répondant pas à mes appels, il fallait bien que je me débrouille tout seul. À peine sortie d’avion, je trouvais un hôtel rapidement, afin de déposer mes affaires. Une douche prise, un verre de jus d’orange avaler, et un taxi appeler, je regagnais celui-ci rapidement. La voir ? C’était mon obsession. Mon envie-là plus profonde. Le froid de Toronto était glacial, était dégivrant même. Je détestais ce temps. Je n’étais pas un homme fait pour vivre ici ça c’était une chose sûre.
Arrivé devant cette maison, mon cœur vient à battre plus fort, pourquoi !? Même moi je n’en savais rien. Je ne savais pas. Ça me rendait fou, tellement fou. Après avoir tourné en rond quelques minutes, je sonnais à cette foutue porte qui le séparait de la femme, j’attendais, j’attendais qu’elle ouvre cette maudite porte. Après de longues secondes, quand j’entendis enfin la poignée et la porte s’ouvrir, je levais la tête, mon regard venait croiser le sien, je ne pus que sourire, intérieurement certes, mais j’étais heureux de la voir. À sa question, je fronçais les sourcils avant de répondre le plus naturellement possible. « Je suis venu voir mes enfants. » Dis-je le plus simplement possible. Je n’avais pas encore remarqué un autre homme présent à la maison et encore heureux au vu de la situation, je pourrais vite dérailler et devenir fou.

Voilà plusieurs jours que j’étais installée à Toronto avec les jumeaux. Ne trouvant pas l’idée de loger dans un hôtel formidable, surtout avec deux petits garçons de trois ans courant partout j’avais opté pour une charmante petite maison. Le loyer était excessivement cher, sûrement pour cela qu’elle était encore disponible mais le quartier avait l’air paisible alors j’avais signé les papiers du bail immédiatement après la visite. Ce fut très compliqué au début car les jumeaux réclamés sans cesse leur papa, chose que je pouvais comprendre car Wayne me manquait énormément. Il avait merdé, ça je le lui avais fait bien comprendre mais c’était devenu impossible pour moi de rester à la maison et faire comme si tout allait bien. Il m’avait mentit pendant combien de temps ? Des jours ? Des semaines ? Des mois ? Cette histoire aurait put aller bien plus loin ? S’il était tombé sur un barge prêt à tout pour récupérer son argent qu’aurait il fait ? Il avait mis en danger la vie de nos enfants et ça je l’avais encore en travers de la gorge. Une fois l’installation terminé j’avais inscrit les jumeaux à l’école car je ne savais absolument pas combien de temps j’allais rester à Toronto. La vie ici était beaucoup moins stressante qu’à New York et moi qui avait tant redouter venir ici je commençais finalement à apprécier le calme du quartier. Un voisin, un certain Jack avec qui j'avais fait connaissance à mon arrivé était venu me prêter main forte pour installer des chaînes sur ma voiture. La neige n’était pas rare par ici et si je ne voulais pas avoir d’accident c'était le seul moyen. Une fois les chaînes installés je propose à Jack de rentrer boire un café pour se réchauffer un peu, ce qu’il accepte avec plaisir. On frappe une nouvelle fois à la porte et lorsque je vais ouvrir je me retrouve face à Wayne, face à l’homme que j’aime. Le revoir après tout ce temps me fais prendre conscience que mon amour pour lui est toujours là malgré tout. Mais c’est plus fort que moi, je n’arrive pas à me sortir de la tête que dans un couple il ne doit pas y avoir de mensonge. Je lui demande ce qu’il fait là tellement je suis surprise de le voir et il me répond qu’il est venu voir ses enfants…. comme s’il les avait fait tout seul peut être. « Je viens de les déposer à l’école, je suis désolé. . C’est alors que Jack qui était resté en retrait dans la cuisine s’approche de nous. Immédiatement je regarde la réaction de Wayne car je connais mon mari, je sais qu’il peut être extrêmement jaloux. Hors, retrouver sa femme en compagnie d’un autre homme ça peut porter à confusion. Je me mord la lèvre mais avant que j’ai pus faire quoi que ce soit Jack s’approche de Wayne et lui tend la main en se présentant. « Je suis Jack enchanté, j’habite la maison juste à côté et vous vous êtes ? » Je n’avais parlé à personne de ma séparation n’y même du faite que j’étais marié d’ailleurs. Ce quartier avait peut être l’air calme mais il n’en restait pas moins un quartier chic et je sais très bien à quelle vitesse peuvent se propager les rumeurs.

Dans la vie, des erreurs nous en faisons tous, je le savais, elle le savais, mais elle ne semblait pas décider à me pardonner. Je pouvais le lire dans son regard, dans ses yeux, dans son attitude envers moi, pourtant je ne voulais qu’une chose. Tout arranger avec elle. La récupérer, même si j’étais en tord. Je n’étais pas un monstre. Quand j’avais appris qu’elle s’en allait autant dire que j’en avais pris un bon coup. Mais je l’avais laissé faire estimant que quelques jours ce n’était rien. Avant de me rendre compte qu’elle louait une maison, qu’elle inscrivait les enfants à l’école. Tout cela m'effrayait dans un sens. C’était comme si au lieu de prendre du temps pour souffler, elle rompait définitivement. Quand elle vient s’excuser du faites est que nos enfants n’étaient pas là, je venais la fixer simplement en silence avant de finalement rapidement dire. « Je vois, tu avais tout prévu. » Puis, je venais à lever la tête, je vois un homme dans cette maison qui est la maison de ma femme et de mes enfants, je viens alors froncer les sourcils, avant de l’entendre se présenter, Jack, je n’allais pas paraître poli, mais je m’en fichais bien, je ne venais pas lui serrer la main, loin de moi l’envie d’être aimable malgré tout. « Je suis son mari. Wayne Rhodes enchanté.. » Disais-je alors simplement, tout en le fixant, puis je venais porter le regard sur ma femme présente à ses côtés riant un peu nerveusement et ironiquement en regardant la femme qui était encore ma femme y a quelque temps, tout en venant dire. « Je vois que tu as vite tourné la page, je passerais après l’école pour voir les enfants si tu veux bien. Enfin, si je ne suis pas de trop. » La jalousie était plus que présente en moi. Je bouillonnais intérieurement bordel.. Je n’avais qu’une envie tout explosé ici. La supplier de rentrer, avec moi, avec nos enfants, mais apparement ça ne suffirait pas. Je le savais maintenant. Les signes étaient clairs à mon sens. Elle tournait la page, elle ne voulait plus de moi, voilà pourquoi elle était partie.

Jamais je ne me serais attendue à voir Wayne débarquer ici à Toronto, surtout après notre dernier échange. J’avais besoin de souffler un peu, de prendre mes distances et la première chose qu’il faisait c’était de venir me retrouver ici. Quand je lui demande ce qu’il fait ici il me répond simplement qu’il est venu voir ses enfants, comme s’il pouvait s’agir d’autre chose. Au fond de moi j’aurais aimé l’entendre dire qu’il était venu pour moi mais peut être que finalement je ne lui manquait pas. De la même manière que lui je lui répond alors que les jumeaux sont à l’école. Sa réponse me fait l’effet d’un coup de poignard et je le regarde froidement. C’est lui qui me ment, qui met notre famille en danger depuis des semaines et il m’en veut d’avoir simplement inscrit les enfants à l’école ? Au moment où je veux lui répondre mon invité se présente à Wayne et cette fois je me dis que j’ai gagné le gros lot. Wayne va sûrement croire que Jack est mon amant ou quelque chose du genre et comme je m’y attendais il me parle de tourner la page et de se sentir de trop. Du grand Wayne quoi. Je me tourne vers Jack et lui fait un petit sourire d’excuse. « Je te remercie encore pour les chaînes Jack, on se parle plus tard, là je dois avoir une conversation avec mon mari. » Jack sort de la maison et je laisse Wayne entrer avant de claquer la porte derrière lui. Je suis furax, en colère et tellement énervé contre lui que j’ai envie de hurler mais je sais que c’est ce qu’il attend. Je me place face à lui, les bras croisés sur la poitrine et quand nos regards se croisent je perd tout mes moyens. « Tu es sérieux Wayne ? Tu me prend pour quoi ? Une salope qui a la première difficulté va s’envoyer en l'air avec le premier qui passe ? Tu vois ça ? » dis je en lui montrant mon alliance. « Le jour où j’ai accepté d’être ta femme je t’ai promis fidélité et de t’aimer pour le pire et le meilleur. Je ne pensais vraiment pas que le pire ce serait le jour où tu m’accuserais d’adultère. » Je pensais qu’il me connaissais un minimum pour savoir que j’étais une femme droite et honnête. Il avait très bien vu mon état lorsque j’avais appris que mon frère avait trompé sa femme alors comment pouvait il croire une seule seconde que je lui fasse la même chose. Je suis blessée, humiliée par mon propre mari et c’est sûrement ça qui fait le plus mal. Une larme coule le long de ma joue mais de rage je la chasse d’un revers de la main. « Je suis venue ici parce que j’en avais marre de tout ça, de tes mensonges, de la vie à New York et puis il y a quelque chose avec mon frère qui ne vas pas je ne sais pas encore quoi. Alors non je n’avais pas tout prévue et l’inscription des jumeaux à l’école c’est faite à la dernière minute parce que je… » J’allais lui balancer en pleine figure que j’étais enceinte mais là aussi à quoi devais je m’attendre ? Peut être qu’il penserait aussi que ce bébé n’est pas de lui. « Tu peux attendre les jumeaux ici, je vais bientôt aller les récupérer. » Et sans un mot de plus je tourne les talons et part dans la cuisine me faire chauffer un café. Je suis tellement sur les nerfs que j’en ai presque oublié que je ne dois plus en boire. Je balance la tasse dans l’évier, la faisant exploser en mille morceaux. « Et merde ! » dis je en me retournant vers Wayne. « Je suis enceinte. Pour ça aussi tu vas m’accuser d’être aller voir ailleurs ? » Avec tout ce qui était entrain de se passer entre nous je n’étais même plus sûr de vouloir le garder. Comment pourrait il être heureux si ses parents n’arrêtais pas de se déchirer. Je renifle en essayant de contenir mes larmes mais Wayne le sait, quand je suis enceinte je suis beaucoup trop émotive. Je me tourne alors vers l’évier et commence à ramasser les bout de verres brisés jusqu’à ce que l’un d’eux viennent entailler la paume de ma main et ne me fasse jurer, chose que je ne fais que lorsque je suis vraiment sur les nerfs.