george frank & arizona vanderwood

(Arizona vous a envoyé un message) Bien le bonjour "demandeur d'échange", et enchantée. je m'excuse d'avance si je parais gauche, je ne suis pas une habituée de ce genre de plateforme. À vrai dire, tu as dû le comprendre en voyant le chaos qu'est mon profil, je ne sais pas bien dire ce que je fais là    mais laissons les opportunités venir.

Alors, qu'est-ce qui pousse un brillant et jeune scientifique à s'intéresser à un profil comme le mien ? Simple curiosité.    

(george frank vous a envoyé un message) c'est exactement ce que je recherche, des gens qui ne savent pas trop ce qu'ils font par ici. c'est généralement avec eux que j'ai les meilleures discussions. on est ouvert à tous les sujets, quand on a aucune attente.
le contraste entre ce côté brouillon et la profession, je dirais ? (même si j'ai vu bien pire en terme de chaos) je crois que j'ai toujours visualisé les gens faisant parti des forces de l'ordre comme étant assez rigoureux et droits, partageant une partie de mon inflexibilité d'esprit. mais ton profil et tes propos révèlent autre chose, et c'est intéressant. qu'est-ce qui t'a donc poussé vers ce travail ?
tu verras, je sais me montrer assez curieux. n'hésites surtout pas à ne pas me répondre, si jamais ça t'indispose.  

(Arizona vous a envoyé un message) J'aime beaucoup ton point de vue. Effectivement, s'il n'y aucune attente, il n'y a aucune barrière non plus. :)

Intéressante façon de penser. Je pense que tu n'as pas tout à fait tord, au fond. Dans mon travail, je suis rigoureuse, droite, en quête perpétuelle de justice et d'ordre, of course. J'ai ce côté perfectionniste dans ma profession qui n'existe pas dans ma vie privée. Drôle non ? En privé, surtout ces temps, je suis l'inverse de la Arizona flic. Cela ne t'arrive pas, j'imagine ? Je ne suis pas sûre d'être claire.

Bref. Les forces de l'ordre, pour moi c'était une évidence. Une vocation. Un rêve que j'ai eu la chance de pouvoir réaliser. Je ne sais même pas réellement d'où me vient cet amour pour mon travail. Et toi, alors, qu'est-ce qui t'as amené à faire de la biophysique ?

(george frank vous a envoyé un message) drôle, particulier, mais loin d'être négatif. je suis certain que ça a du bon, en réalité, de pouvoir laisser le travail au travail, à la fin d'une journée. ça doit générer de l'équilibre, si ?
et je comprends ce que tu veux dire. certaines situations bien particulières me plongent dans une zone d'inconfort où je ne me comporte plus du tout comme mon moi habituel. mais c'est quelque chose que je déteste, et qui n'arrive donc pas souvent. même si je me suis déjà fais la réflexion qu'il pourrait être bénéfique pour moi de laisser s'exprimer ce côté de ma personne plus souvent, dans un contexte positif. mais ce n'est pas si simple.
mon explication à moi non plus, n'était pas très claire, si ? ;)
est-ce le stress, qui accentue présentement ce contraste entre ces deux aspects de ta personne ? c'est le déclencheur, pour moi. même si l'angoisse est souvent inconsciente.

il est des cas où aucune explication complète n'est nécessaire ; le mot vocation parle de lui-même. c'est quelque chose que je respecte énormément.
pour moi, c'était un grand intérêt pour les sciences, accompagné d'une facilité pour les mathématiques. plus ennuyant qu'une grande passion pour mon domaine ; je me suis dis que j'allais choisir un champ d'étude dans lequel je serais doué, et qui m'offrirait du défi, aussi. puis, ultimement, quand est venu le temps de me spécialiser, quelque chose d'utile. je suis à cheval avec le milieu médical, j'ai le sentiment que mes recherches pourraient vraiment, éventuellement changer la vie des gens. j'ai besoin de ce genre de gratification.

(Arizona vous a envoyé un message) Équilibre, oui et non... Actuellement j'ai l'impression d'être un funambule sur le fil de ma vie, à deux doigts d'une chute vertigineuse. Mais comme dirait si bien mon père, quand on touche le fond, on peut que remonter, pas vrai ? Peut-être qu'il me faut tomber pour mieux me relever... Le seul endroit où je ne perds pas pied, justement, c'est dans mon travail. Très étrange de réussir à l'admettre. Le virtuel aide sans doute, j'imagine.

Ton explication est très claire. J'avoue que ce n'est pas des plus confortable d'être confronté à un "soi" qu'on ne comprend ou qu'on apprécie pas... Je ne crois pas que le stress soit un élément déclencheur chez moi. Avec mon boulot, tu t'en doutes, j'ai une bonne résistance - pas le choix quand on est sur le terrain, confrontée à des situations de crises. Comment réussir à calmer les gens et à les rassurer si un peu de stress nous déstabilise, pas vrai ? Je n'ai pas le "luxe" de pouvoir être stressée ou angoissée. Non l'élément déclencheur, c'est tout autre chose... Peut-être un peu trop privé pour en parler, même si les écrans nous protège... Mais je te laisse un aperçu : la solitude ferait-elle perdre pied ? Sans doute.

Je comprend tout à fait ce besoin d'être utile, de pouvoir changer les choses.. C'est une bonne raison de faire ce que tu fais, la meilleure je crois. Sans doute que c'est également inconsciemment ce qui m'a poussée vers mon travail. Ce besoin non pas de reconnaissance, mais de savoir que ce qu'on fait compte.

(george frank vous a envoyé un message) ton père a bien raison. et savoir garder le cap au travail, malgré la tumulte dans ta vie, c'est quelque chose d'important. garder le contrôle sur au moins l'un des éléments central de notre vie nous permet généralement de ne pas perdre de vue qui nous sommes.
trop de curiosité de ma part, mais je suppose que les problèmes sont d'ordre relationnel ?

j'admire ta résistance au stress dans ce cas ! c'est la plaie de bien des gens, dans notre société moderne. savoir le gérer et l'utiliser pour générer du mieux est une grande force.
la solitude. je peux comprendre, c'est un autre mal de notre époque. je suis, moi-même, quelqu'un de très indépendante et solitaire, mais j'ai pourtant déjà souffert de solitude. et ironiquement, dans des moments où j'étais pourtant terriblement bien entouré. mais, comme toi avec le stress, il s'agit de ma force à moi. ;)
je ne connais pas toute ton histoire, et c'est sûrement abusé de conseiller, mais la solitude est quelque chose qui s'apprend. elle ne nous force pas à nous sentir isolé, au contraire.
et je serais ravi de passer un bout de moment en ta compagnie, pour la tuer un peu. ça fait parti de mes trucs, à moi. sans autre obligation.

oui, voilà, exactement. ça permet de se recentrer, quand les frustrations au travail s'accumulent. ou qu'on a l'impression, même brièvement, d'être trop avalé par notre routine.
tes parents n'exerçaient donc pas un métier semblable au tien ? quelque chose qui t'aurais influencé, même inconsciemment ?

(Arizona vous a envoyé un message) Ma mère était mère au foyer avec un penchant pour la bouteille exacerbé... Mon père était dans les affaires, avec option secrétaire sexy en bonus. Difficile de s'en inspirer pour construire une vie saine, je dirai, même si je les aime de tout mon coeur. L'élément déclencheur, peut-être, c'est les inlassables sessions de jeux avec mes deux frères quand on était enfants. Ils voulaient toujours être les voleurs, j'ai fini pas apprécier de faire la police et de les attraper, je crois dur à dire si c'est réellement ces souvenirs qui ont animés mon désir d'être flic. Mon caractère doit tout de même avoir une influence, tout comme ma soif de justice.

Et toi alors, un élément clé de ton enfance qui t'a poussé dans cette voie ?

Je ne crains pas la solitude en soi, juste ce qu'elle apporte souvent avec elle. Tu sais, ses potes - si on les personnifie - la culpabilité, les regrets, et tout ce qu'elle traine souvent derrière elle. Au contraire, la solitude, accompagnée de sérénité, je l'aime plutôt bien celle-là.

C'est en tout cas gentil de m'aider à la chasser, le temps d'un instant, merci.

Qu'est-ce que tu cherches à chasser, toi, avec cette plateforme ? Tu y crois, à l'amour 2.0 ?

(george frank vous a envoyé un message) mais notre caractère n'est-il pas forgé, au moins un peu, par notre environnement ? c'est une question que je trouve intéressante. nos capacités sont-elles innées, ou inculquées par notre milieu ? je ne te demande pas de répondre, je te rassures, je réfléchi simplement en écrivant.
dans tout les cas, c'est intéressant de lire le milieu duquel tu viens. je ne doute pas que ce dernier ait eu une influence sur toi, même indirectement. tes frères également, sûrement, c'est une hypothèse amusante. ;)

en ce qui me concerne; mon père est un universitaire, un enseignant. j'ai grandit dans un milieu assez stérile. et je crois que j'ai toujours eu, inconsciemment, jeune, l'impression que l'affection que j'allais recevoir de la part de mes parents, dépendait entièrement des capacités académiques que j'allais démontrer. peut-être faux, peut-être vrai, je n'en saurai jamais rien. je considère, somme toute, avoir eu une belle enfance. tout comme toi, j'adore mes parents.

hm, je comprends ton sentiment, vis-à-vis la solitude. on ne peut, malheureusement, pas toujours les éviter, ceux-là.
mais ces « amis », dont tu parles, ne sont-ils pas liés directement à une discussion, en réalité, nécessaire à avoir, de temps en temps, avec soi-même ? je lance la question comme ça. je sais que, personnellement, je m'accorde peu de temps pour analyser, comment je me sens réellement. et quand je le fais, c'est en fait, toujours bénéfique. même si ce qui en ressort semble, au premier regard, négatif. c'est important, de mettre le doigt sur nos mécontentements et nos malaises.
(mais c'est très difficile à assumer par la suite, je te l'accorde ;) )

ce que je cherche ? très honnêtement, simplement des discussions. comme celle que nous avons en ce moment, par exemple. je ne suis pas très compliqué là-dessus; j'aime la nature humaine.
l'amour 2.0 ... je ne suis pas très fort sur le sujet, je l'admet. j'ai une vision de l'amour très orientée vers l'autre, et en même temps extrêmement platonique, donc ... voilà, tu viens en réalité de poser le doigt sur mon tabou à moi. ;)

toi alors ? tu affirmes t'être perdue en route ... je ne peux, y voir là, quelque chose de purement littéral. une métaphore à explorer ? si tu te sens suffisamment en confiance, racontes-moi.