(kaia, lewis) + the lesson of the day is ... {hot}

Tous les jours se ressemblait, dans l’année d’un professeur. Sauf, lorsque les évaluations arrivaient. Le quotidien pourtant si tranquille se voyait à chaque fois bousculé par des montagnes de devoirs, de révisions, d’élèves en sueurs et affolés. De ton côté, tu avais toujours bien géré ses moments-là. Tu ouvrais d’ailleurs -bénévolement, parce que ta vie est nulle- des heures de cours individuels en plus. Après les cours de la journée. Tu étais dévoué pour ceux qui le méritait, c’est pour ça que tu le faisais en dehors de tes horaires, et ce, sans jamais demander une contrepartie. Ce soir, tu avais pu aider l’un de tes étudiants, brillant mais pas assez confiant, pour croire en lui et ses compétences et qualités. Il excellait pourtant dans tes cours, mais une fois le stresse en lui, il foirait tout ce qu’il entreprenait. Ce qui était bien dommage. Et tu étais là pour l’aider à dépasser ça, après deux bonnes heures d’étude intense, le garçon avait su te prouver qu’il était prêt pour les évaluations. Tu étais rassuré et soulagé, puisque tu étais enfin en week-end. Tu ne comptais pas dans ton job, mais tu appréciais quand même de pouvoir te reposer. Tu avais une quinzaine de minutes de marche entre l’appartement de ton élève, et chez-toi. Le gamin habitait au 1800ème et quelques, tandis que tu étais au 5505ème. Une fois tes affaires ramassées -qui se résumaient à ton portefeuille, ton téléphone et un stylo- tu remercies la famille de l’étudiant de t’avoir reçu et fini par sortir. La rue est déjà sombre, il est un peu plus de vingt heures, ton estomac cri famine et la fatigue se ressent sur ton visage. Tu regardes inconsciemment ton smartphone, pas de sms, il faut dire que tu n’en as pas envoyé depuis le début des partiels. Tu soupires, ta vie est revenue aussi sombre qu’avant, peut-être t’en étais-tu accommodé, Kaia n’était finalement qu’un élément dans ta vie de pitié. Tu te promettais de lui envoyer un texto à la fin des examens, il restait que deux petites semaines, c’était quoi dans une vie ? Puis tu n’étais pas près de la rencontrer, tu n’allais plus au parc, ton emploi du temps était complet, tu avais été obligé de prendre une pet-sitter pour sortir plusieurs fois par jour Moonlight. Quel père fabuleux. Tu fonces tête baissé dans la rue calme et noire, réfléchissant finalement à ton repas de ce soir.

outfit + Assise sur ton lit, longueurs blondes relevées dans un chignon flou, tu cries. Tu n’arrives pas à y croire. Tes yeux ne cessent de passer et repasser sur l’écran te faisant face. Pourtant tu n’arrives toujours pas à y croire. Tu relis une dernière fois le contenu de l’écran, puis hurles une nouvelle fois. Te levant, tu sautilles sous le regard d’incompréhension de Tank. Heureuse, à cet instant tu l’es, trop peut-être, mais tu t’en moques, parce que ce soir tu vas à la rencontre de l’un de tes groupes préférés, birdy nam nam. Et, au regard de l’heure tu décides de passer la seconde.


Tu passes la porte d’entrée. Propre et longueurs blondes lâchées. Le concert se déroulant à la plage, tu as su faire usage de la technologie en commandant un uber. Impatiente, tu dévales les escaliers. Pourtant tu t’arrêtes net lorsque tu arrives dehors, ta bonne humeur laissant alors place à une colère certaine - colère teintée de déception. Tu t’approches doucement. Il ne semble pas t’avoir remarqué. Tu continues de t’avancer. « Tu n’as donc pas disparu finalement ? » siffles-tu presque mauvaise. Après cette rencontre au parc, vous avez échangés, pendant de longues minutes, pendant plusieurs jours. Tu attendais ces réponses, car chaque fois elle te permettait de le connaître un peu plus, de t’immiscer un peu plus dans son intimité. Pourtant depuis deux semaines silence radio. Tu as envoyé ce message. Un message qui attends toujours sa réponse. Tu soupires, car même au parc impossible de tomber sur lui. Si finalement il ne souhaitait plus te voir, ni même te parler, pourquoi ne pas simplement te le dire. Tu poses tes billes bleues sur lui. Le uber klaxonne, t’obligeant à tourner ton visage. « Je dois y aller… » Tu as envie de partir, mais l’avoir ici en face de toi est aussi une chance. Oui tu lui en veux. Oui tu veux l’insulter de tout les noms. Mais tu veux aussi lui laisser une chance de s’expliquer. Parce que oui tu penses qu’un homme d’un tel âge, ne peut agir avec si peu de maturité. « Mais accompagne moi ! » prononces-tu plus douce et enjouée. Le uber klaxonne une nouvelle fois, et tu espères. Oui tu espères sincèrement qu'il ne répondra oui.

Enfouis dans tes pensées, tu ne remarques même pas la silhouette dans la pénombre. Pourtant, en levant un peu le nez, tu aurais finis par la reconnaître, même parmi tant d’autres ! Est-ce peut-être la fatigue, mais tu n’es pas comme d’habitude. Affaiblis, mais pas totalement inutilisable ! Alors lorsque la demoiselle fait surface, tu sursautes, affichant un visage surpris ; tant de la voir, que de voir un humain tout court. Elle t’achève alors en reprenant le cours de votre petite histoire, subtilement, te fais comprendre qu’elle n’a pas apprécié le fait que tu ne lui répondes pas. Forcément, c’est toujours dans ses moments que tu n’arrives pas à parler. Tu restes muet, mais tu sais que tu vas réussir à lui expliquer, tu dois juste prendre ton temps. Mais il semblerait que le temps soit défavorable, puisque son taxi l’attend et klaxonne. Tu regardes rapidement le taxi, puis Kaia. Il semblerait que ce ne soit plus possible, elle va partir sans que tu es pu lui expliquer. Quand elle te dit qu’elle va partir, tu sais que tu dois tenter l’impossible, mais tu ne sais pas comment faire. Inconsciemment ta main s’avance comme pour l’attraper, la retenir. Mais au final, c’est elle qui fait le premier pas. Elle te propose de l’accompagner, tu ne sais pas où, mais tu es prêt à sacrifier de ton temps, si c’est pour rétablir la vérité. Au fond, tu es juste un peu maladroit, voir tête en l’air. Tu acquiesces d’un mouvement de tête avant de lui exprimer ta réponse de vive voix. « O-oui, d’accord. »  Finalement, tu fais demi-tour pour suivre l’énergique blondinette, qui te fait le plaisir de tenter de te faire un peu confiance. Tu l’as laisse s’installer dans le véhicule avant de prendre place également. Le conducteur semble un peu agacé d’avoir dû klaxonner deux fois, d’avoir automatiquement attendu. Tu t’en excuses alors d’un léger rire pour détendre l’homme, ce qui semble marcher. Enfin, plus ou moins. Encore une fois, tu n’as aucune idée d’où va la demoiselle, mais ce n’est certainement pas du côté de chez-toi. Une fois la voiture en route, tu brises le silence pour t’excuser à Kaia. « Excuses-moi, si ça a pu te blesser, ou te vexer, que je ne te donne plus de nouvelles. » tu as conscience du mal, mais il a été fait, tu ne peux pas revenir en arrière. Tu cesse de la regarder, ou plutôt de la fixer, pour finir par une petite explication rapide, qu’elle comprennes la chose. « Chaque année, je n’arrive pas à gérer ma vie personnelle et mon travail, ce sont les examens, et c’est l’enfer Kaia, peut-être même pire que pour les élèves. » dis-tu avec une pointe de moquerie, bien que gentille. Tu sais que ce n’est pas une bonne excuse, mais c’est la seule, l’unique. Tu es juste un gars débordé et qui ne sait plus comment gérer sa vie depuis que sa femme a disparue.

outfit + Il accepte, et malgré toi un sourire prends place sur tes lèvres. Tu te trahis. Du moins ton visage te trahit. Tu aimerais rester de marbre, ne rien montrer, mais c’est plus fort que toi. Alors que tu lui en veux. Oui tu lui en veux de t’avoir laissé sous silence pendant presque deux semaines. Ne serait-ce donc pas la moindre des choses de le laisser culpabiliser encore un peu ? Sans un mot, tu montes dans le véhicule suivi de Lewis. Tu t’excuses et fait porter la faute sur ton compagnon de route. Le chauffeur ne pipe mots, démarrant sa voiture. Dans l’habitacle, tes pupilles bleues se concentrent sur l’extérieur plutôt que sur l’homme à tes côtés. Il faut dire que tu n’as guère envie de lui faire la causette. Après tout, tu es celle ayant fait une nouvelle fois le premier pas, à son tour maintenant. Comme une réponse à tes exigences, le brun brise le silence. Tu tournes ton visage vers lui. Tu l’écoutes. Il s’excuse, se justifie même. Tu pinces tes lèvres pour contenir ce sourire qui à nouveau apparaît. Malgré toi, malgré qu’il t’ait déçu, il te touche. Parce que oui, tu l’as sens cette sincérité. Celle d’un homme qui clairement n’a su tout gérer. Pourtant tu n’as pas envie de lui rendre la tâche trop facile, alors pour simple réponse un « je vois » passe la frontière de tes lèvres. Puis tes billes se reposent sur l’extérieur. Tu la sens cette tension entre vous. Celle manifestant un certain malaise, et tu l’admets tu t’en delectes. Sans la faire durée, tu souhaites simplement qu’il se sente inconfortable - une petite revanche. Tu ne dis rien, mais tu es contente. Contente qu’il est décidé de te suivre sans même hésiter, sans même savoir où tu te rends. Ce Lewis, tu ne sais pas encore ce qu’il représente. Une chose est pourtant certaine, tu l’apprécies. «  Je vais voir Birdy Nam Nam. » prononces-tu pour mettre un terme à ta petit revanche, tout comme à cette situation. Tes yeux quitte la ville de Toronto pour les traits de Lewis. Tu ne caches plus ton sourire. «  Je te préviens Lewis Mayfair, une fois pas deux ! » t’exprimes-tu, doigt pointé dans sa direction, presque menaçante. « Un jour de plus et je te signalais comme disparu à la police. » Tu le regarde, joueuse, taquine enterrant complètement cette sensation de malaise. Tu veux retrouver ton Lewis, celui qui te fait rire, celui qui te taquine... Et ce soir tu l'invites à te connaitre un peu plus...

Bien sûr tu sens le malaise s’installer doucement, mais sûrement dans l’habitacle. Tu fais abstraction au sentiment, pour te concentrer sur les réactions de la blondinette, bien plus jeune que toi. Ce serait mentir, que de dire que tu n’es pas un peu soulagé qu’elle est eue une réaction presque mature. Tu es bien trop habitué à voir des jeunes de son âge se foutre la gueule en public, tu es quelqu’un d’un peu pudique, tu as même un peu de mal à discuter normalement lorsqu’il y a une tierce personne, en l’occurrence là, le conducteur de la voiture. Mais avec tous les efforts du monde, tu arrives à l’enlever de ton esprit, l’important étant de rétablir la vérité. Qu’elle semble accueillir, sans plus ou moins de mal. Elle veut simplement te faire mijoter, tu le vois bien, tu as l’habitude, elle n’est pas la première femme à te le faire. Vanylle en était la reine, mais tu acceptais bien son caractère de petite princesse, tu ne ferais pas d’exception pour la blondinette. Un rictus aux bords des lèvres se créait alors doucement, la pensée envers ta femme ne t’a pas mis à terre, au contraire. Tu t’en rends compte. Tu l’aimes bien cette petite. Tu ne peux pas poser de mots sur votre relation, mais tu es certain qu’elle est en pleine création, tu n’avais jamais vécu ça, au contraire de Vanylle. C’est elle qui te cassait les pieds pour sortir avec toi, et par épuisement tu avais accepté. C’est fou, parce-que quelques années après, tu l’avais épousé. Mais tu n’avais jamais remarqué à quel point tu tenais à elle, aujourd’hui tu souffrais lentement, ton cœur ralentissait à chaque fois que tu voyais un visage, une silhouette, une chevelure, s’approchant de celle de ta femme. Mais, qu’en étais-il maintenant ? Kaia te prenait tellement de temps, d’énergie, elle t’aidait à dépasser tes craintes, de l’amitié, de l’amour, de tout. La preuve, tu étais dans un taxi, en direction d’un concert ! Tu ne savais même pas ce que tu allais faire une fois là-bas, Kaia est brillante, Kaia est un soleil, et tu as peur d’introduire une pénombre certaine dans sa vie. Tu as peur de la briser, qu’elle te voit comme te voyait Vanylle. Mais ce soir, tu ferais une exception, tu ne penserais plus comme ça. Tu te devais de faire des efforts, pour ne pas reproduire les mêmes erreurs. « C’est ton style musical préféré ? » Tu avais entendu parler du groupe, à cause de certains de tes élèves. Tu savais le genre, tu n’en étais pas fan, mais tu ne détestais pas. En fait, c’était même le contraire. Mais tu avais tellement de mal à aimer la vie et ses petits bonheurs, que tu ne te laissais plus aller. La jeunette te fait comprendre qu’elle ne souhaite plus revivre cette situation, et tu en es conscient. Tu hoches la tête avec un petit rire sincère. « O-ok, ahah, promis ! » Tu te permets d’y agripper son doigt pour l’abaisser, avant de lui montrer ton petit doigt un sourire aux lèvres. « Tu vois ? Je ne mens pas. » Avant de laisser ton bras tomber contre toi, si tu savais Kaia, tous les efforts qu’il fait pour toi. Tu ne sais pas si c’est son sourire, où l’énonciation du mot « disparu » mais tu sens ton cœur bondir dans ta poitrine ; et à la fois, tu sens que ce n’est pas une douleur. Tu finis par croire qu’à force de côtoyer la demoiselle, tout finira par s’arranger. Tu sers légèrement ton poing, contrôlant ton esprit, tu ne dois plus penser à ça, tu ne dois plus broyer du noir. « A un jour près, on s’en sort bien, ahah… » Ton regard se tourne vers l’extérieur de la voiture, nostalgie de merde. Tu as du mal à regarder la jeune femme, surtout quand tu penses à celle qui a partagé ta vie, avant. « Tu rejoins des amis, j’imagine ? » Non, ce n’est pas pour tâter le terrain, savoir si tu vas pouvoir la laisser seule pour rentrer chez-toi, bien sûr que non. C’est faux ! Tu veux vraiment passer du temps avec la demoiselle, même si pour ça, il faut aller dans la foule pour écouter un groupe de musique.

outfit + Tu secoues la tête. « Non, mais ce groupe j’en suis raide dingue. » Il est vrai qu’en tant normal le son qui sors de tes enceintes est plus doux, peut-être même plus mélodieux. Tu aimes les voix douces, celles qui te parlent d’amour, parfois de sexe. Tu es une amoureuse de ce genre musical qu’on appelle le r’n’b. Un univers loin, très loin de celui de Birdy Nam Nam, mais les coups de coeur ne s’explique pas non ? Tu en veux pour preuve l’homme assis à tes côtés. Une rencontre fortuite, qui aurait pu s’arrêter à cela pourtant tu le sens. Oui tu le sens ce petit quelque chose entre vous. Un petit quelque chose que tu ressens depuis cette rencontre dans ce parc. Tu l’apprécies, et tu sais que ce sentiment est réciproque. Sinon pourquoi serait-il assis dans ce taxi, pourquoi aurait-il cherché à se justifier ? Lewis, il est unique. Lewis il te fait du bien. Alors tu le veux à tes côtés. Ca tu l’as compris pendant ces deux semaines. Ces longues semaines sans nouvelles de sa part. Ces semaines où tu as ressenti comme un vide, comme un manque - un manque de lui. Une sensation désagréable déjà éprouvée. Tu pinces tes lèvres. Tu te remémores ces instants loin de lui, loin de cet homme à qui tu as promis ta main. Tu te remémores ces longs mois d’absence. Ces longues périodes de solitude, d’angoisse. Un voile de tristesse assombrit des billes pourtant si claires. Mais Lewis, te sors de ta torpeur, en agrippant ce doigt menaçant pour te proposer son petit doigt. Il lui aura suffit d’un geste et de quelques mots pour te faire retrouver ton sourire. Il arrive même à te faire rigoler. « Je te fais confiance, ne me déçois plus ! » Le taxi continue son voyage et vous poursuivez votre conversation. L’ambiance est légère, tu adores ça. Tu aimerais que ce voyage ne s’arrête jamais. Pourtant tu le sais. Oui tu le sais qu’il vous falloir arriver, quitter le véhicule et vous séparer. Tu ne peux imposer à Lewis de te suivre, bien que tu aimerais qu’il le fasse. « Des amis risquent de s’y trouver, mais je n’ai pas spécialement prévu de les rejoindre... » Tu avais bel et bien prévu d’y aller seule, mais tu partages certaines choses communes avec tes amis, donc il n’est pas impossible de croiser certains visages. Pourtant toi, tu ne veux partager ce moment qu’avec une seule personne, et celle-ci c’est Lewis. « Accompagne-moi ! » La voiture se stoppe, et le chauffeur vous indique être arrivé. Tu regardes à nouveau Lewis. « S’il-te-plait ? » Les secondes entre ta question et sa réponse semble paraitre des heures.

Tu as retrouvé ta petite Kaia. Elle est un rayon de soleil, une jeunette. Elle ressemble un peu à Vanylle, certaines mimiques, certaines façons d’être. Mais elle n’est pas Vanylle. Elle est exceptionnellement unique en son genre. Elle a réussi à te traîner dans le taxi, et tu sens que ce n’est que le début des hostilités. D’ailleurs, ça arrive plus tôt que tu ne le pensais ! Ta question enclenche une -presque- supplication de la part de la blondinette. Ça te gêne, tu n’es pas habillé pour ce genre d’évènement, tu n’es pas tellement du genre à traîner dans ses endroits d’ailleurs. Tu tires une moue bien visible, cherchant tes mots. Mais tu ne peux pas lutter, elle te supplie des yeux, tout son être te demande de l’accompagner. Pour te convaincre, tu te dis qu’elle risque beaucoup à être peut-être seule ! Alors tu donnes ta réponse dans un énième soupire. « Ok. Ok, je t’accompagne. Mais pas longtemps pour moi, dès que tu trouves tes amis je repars dans l’autre sens ! » tu esquisses un sourire franc, tu n’es pas forcément ravie de savoir que tu vas devoir braver la foule, la musique forte, mais elle réussi à te faire changer. D’avis, mais aussi de vie. Le trajet se termine plus où moins quelques minutes après ton feu vert, tu souffles un bon coup avant de proposer à la demoiselle de sortir en première. Tu cherches à savoir si le taxi à été payé, mais tu comprends que la technologie n’est pas ton allié, foutu téléphones qui paient tout avant. Tu descends à ton tour, te rendant compte de la puissance de l’évènement. Du monde, de partout, beaucoup de jeunes. Tu te sens vite en trop, bien sûr tu voudrais fuir. Mais tu tiens toujours parole. « Il faut aller où maintenant, Kaia ? » tes habilles de professeur, ta mallette, tout est là pour te prouver que tu n’as rien à faire ici. Mais tu ne regretteras jamais cette rencontre, qui t’aura permis de découvrir d’autres choses que ton chez-toi. Au fond, tu ne sais pas si tu n’espères pas un peu, qu’elle ne trouve pas ses amis.

outfit + Sa réponse, tu as bien cru ne jamais l’entendre. Pourtant la grâce semble le toucher. Oui car ses lèvres se meuvent, et des sons parviennent jusqu’à tes oreilles. Toi tu n’entends que le début sa phrase. Ce simple : ok je t’accompagne, le reste ne vaut rien. Il ne t'intéresse pas, parce que toi tu veux passer ce moment avec lui. Avec lui, et personne d’autre. Ton sourire trahit d’ailleurs cette joie qui te traverse. Quand le véhicule se stoppe, tu quittes l’habitacle avec une hâte que tu ne dissimules plus. Une hâte qui te rend plus qu’impatiente. Il tarde, reste dans la voiture, et tu te demandes. Oui tu te demandes si finalement il n’aurait décidé de rejoindre son lit, plutôt que ta compagnie . En serait-il seulement capable ? Tu secoues la tête. Tu sais qu’il ne prendrait pas le risque. Ce risque de te décevoir à nouveau. Votre relation est naissante, récente mais tu sens que chacun de vous a besoin de l’autre. Tu n’arrives pas encore à savoir pourquoi. Tu sais simplement que tu as besoin de lui dans ta vie. Parce que cet homme, tu le sens qu’il te fait du bien, qu’avec lui cette peine qui te consume ne semble plus exister. Il réapparaît, enfin, et l’air qui habille son visage te fait pouffer de rire. Il semble décontenancé. Tu peux clairement sentir qu’il ne s’attendait pas à un événement de cette ampleur. Il ne se démonte pourtant pas, t’interrogeant même sur la suite des événements. Heureuse, tu te saisis de sa main, l’attirant dans cette masse de gens, l’attirant dans ton monde. Quand tu te stoppes pour lui faire face. Tu le scrutes, de haut en bas, de bas en haut puis tu secoues la tête. S’il veut se faire à ton monde, alors tout son être ne doit pas crier : je suis un prof coincé. Alors tu prends les choses en main et te rapproches de lui. Tu commences par passer ta main dans ses cheveux, histoire de casser ce côté cheveu plaqué sur le côté. Ses cheveux bouclés sont magnifiques au naturel pourquoi vouloir les cacher. D’autant que ses boucles lui donnent ce petit côté, Bobo hipster, incroyablement attirant. Puis tes mains descendent vers cette chemise bien trop boutonnée. Chemise qui ne pas rester longtemps dans cet état-là puisque tu prends la liberté de l’en délester de deux ou trois, de boutons. « Mieux, beaucoup mieux, manque que ce petit détail. » Et là tu fais bien allusion à la mallette qu’il tient dans les mains. « Je ne sais pas ce qu’elle contient, mais il falloir s’en débarrasser Lewis… » Tu le regardes avec cet air faussement désolé. Tu pourrais parfaitement aller la déposer dans l’une des consignes mise à disposition mais tu souhaites le pousser dans ces retranchements, le sortir de sa zone de confort. Alors cette mallette tu la récupères puis la donne à la première personne que tu croises. « Tiens cadeau ! » puis tu récupères la main de l’homme, le passage de ce groupe tant attendu étant quasi imminent.

Le monde, la musique, tout ce qui pouvait te faire peur n’était rien comparé à Kaia la tornade. En l’espace de quelques secondes, tu te retrouves les cheveux en l’air, la chemise défaite et tu perds ta mallette de travail. Bien sûr, ta seule réaction est de la regarder, laisser partir. Qu’est-ce que tu veux dire face à ça. Tu soupires discrètement, la jeunesse qu’il disait. Finalement, tu regardes la demoiselle dans les yeux, cherchant une certaine approbation, voir même une réponse concrète. Donc je suis mieux comme ça, pour toi ? Tu ne peux retenir un rictus sur le coin de tes lèvres, tu as envie de lui faire cracher le morceau, à cet enfant terrible. Mais avant même que tu n’ai le temps de dire ouf, elle te tire pour joindre la foule, et très certainement la scène. Tu te laisses aspirer par cette foule, suivant la jeune femme comme un petit animal perdu, dans ce monde qui n’est pas le tien. Son arrêt te fait comprendre qu’il est l’heure, et que vous êtes au bon endroit. Enfin, la musique tant attendue pour Kaia, se met à fracasser les alentours, tu te retrouves spectateurs d’une certaine enivrance, face à toi, la jeunette bien plus petit que celui qui est devant elle. Ça te fait peine, tu aimerais bien pouvoir la hisser sur tes épaules comme certains garçons tout près de toi. Mais, tu n’as plus vingt ans, et des douleurs certaines. Alors tu calmes tes ardeurs et pousse légèrement la demoiselle sur la gauche, quitte à bousculer un peu de monde. Tu prévois la chose, si elle vient à se retourner pour comprendre pourquoi tu as fait ça, tu souriras juste, comme pour lui faire comprendre, qu’il y a eu un mouvement de foule, rien de plus. D’ailleurs, ça finit par arriver, et pourquoi tu as ce réflexe débile, d’attacher tes mains à sa taille pour qu’elle ne soit pas emmenée trop loin de toi, tu ne pourrais réellement l’expliquer. Si ce n’est -très certainement- l’envie de la garder pour toi ? Dans cette foule humaine gigantesque ? Tu n’as pas d’autre explication. Finalement, tu ne l'as lâches plus, pour être sûr qu’elle ne s’envole pas, comme par magie ; tu subies un peu la présence d’autant de monde, mais tu arrives à un point, où juste la vision de la blondinette qui s’amuse face à toi, t’enlèves petit à petit de tes peurs, pour ne voir et n’entendre plus rien qu’elle. Ce n’est qu’au moment où la musique se met à être plus intense, que ça t’arrache de cet instant aussi étrange qu’apaisant, tu finis par délasser tes mains de son corps frêle, pour les laisser tomber le long de ton corps. Tu tentes alors de t’amuser, tout en surveillant la présence féminine, cherchant à la garder en vue sans cesse, ce qui te prend plus d’énergie qu’autre chose. En cet instant, tu as bien plus peur de la perdre que du monde qui te fais vaguer de droite à gauche au rythme de la musique.

outfit + Il touche un point sensible, te plaît-il plus dans cette version relookée que dans sa version classique ? Tu pinces tes lèvres. À dire vrai, tu ne fais pas de différence entre les deux. Oui finalement la personne derrière est exactement la même. L’homme face à toi est toujours ce Lewis Mayfair, prof à l’université et propriétaire d’un chien qu’il ne maîtrise pas. « Dans le contexte oui. » Puis tu récupères cette main lâchée plus tôt. Tu la récupères pour emmener l’homme avec toi face à cette scène. Scène dont tu ne viens quasi-rien à cause de l’homme beaucoup trop grand. Tu soupires déçu, tu examines bien les alentours mais chaque centimètre d’espace est cloisonné. Tu te raisonnes, pourtant tu te sens partir à gauche, comme poussée par le brun derrière toi. Tu te retournes comme pour chercher une explication, sur son visage un simple sourire, il ne semble pas être le responsable direct, tu hausses simplement les épaules, sans nul doute un mouvement de foule. Mouvement qui semble se poursuivre lorsque les enceintes se mettent à cracher le son des artistes que tu attends le plus. Tu hurles, tu es heureuse, puis tu sens ses mains sur tes hanches. Un geste dont tu sais la provenance, mais dont tu n’arrives pas à comprendre la raison. Oui, tu le sens qu’il y a ce qui petit quoi d’inexplicable entre vous. Ce simple petit truc qui te pousse à vouloir le connaître davantage et passer plus de temps avec lui. Ses mains tu pourrais les retirer, mais tu n’en as pas envie. Son contact te rassure, il te fait même du bien. Tu es contente. Contente de lui avoir demandé de t’accompagner. Ce Lewis Mayfair, tu aimerais pouvoir définir ce qui te lit à lui. Tu aimerais pouvoir mettre un terme sur ce que tu ressens, à ce qu’il se passe quand il est près de toi... Pourtant tu n’y arrive pas. Ses mains qu’il a posées sur toi, il les retire. À nouveau tu le laisses faire, tu ne cherches en rien à forcer les choses. Tu aimes le naturel de ces contacts. Le naturel de votre relation. Le concert bat son plein, tu te laisses prendre au jeu de la musique en te laissant envahir par celle-ci. Ton corps ondule sur le son des basses. Tu es comme dans une bulle. Une bulle dans laquelle tu es seule, dans laquelle plus rien ne compte. Tu te donnes. Jusqu’à prendre conscience. Prendre conscience de la présence de l’homme. Un homme que tu fais rentrer dans ta bulle lorsque tu viens tout contre lui.

La foule, le monde, ton envie inexpliquée de vomir. Tu as toujours cette peur en toi, qui te sert les boyaux, te fais tourner la tête. Mais tu es trop concentré sur le dos de la blondinette, pour faire plus attention à tous ses signes alarmants, qui normalement, te pousseraient à déguerpir rapidement de cet amat de gens. Ça lui plaît, donc tu veux automatiquement entrer dans son monde. Qui n’est pas le tien, il faut bien se l’avouer. Mais tu sais au fond, qu’elle en fera de même, pour tes passions. Passions qui sont bien moins mouvementés. Tu aimes la lecture, la tranquillité. Les joggings le dimanche, la photographie et même l’équitation. Tu n’as pas monté de cheval depuis un certain temps, il est d’ailleurs possible que tu t’y remettes. Cette Kaia, elle te change. En mieux, une version plus brave et moins triste du Lewis. Tu ne sais plus si tu t’es un jour senti bien en présence d’une demoiselle aussi jeune. Les autres, sont immatures, et détestent tes cours. Un point pour Kaia, elle n’est pas ton élève, et ne pourra donc jamais détester tes paroles. Pourtant, la philosophie est une de tes passions dévorantes. Alors que tes pensées sont constituées de nostalgie, de questionnement, un homme vient t’enlever brusquement de celles-ci. Il semblerait qu’il connaisse la demoiselle, puisqu’il crie son prénom pour qu’elle le remarque. Presque immédiatement, la musique s’apaise, pour passer sur une autre de leurs œuvres, laissant un petit arrêt d’attente non négligeable. Tu tapotes alors l’épaule de la blondinette, l’estomac un peu serré, mais tu n’arrives pas à mettre le doigt sur la raison de cette réaction. Finalement tu vas chercher son oreille pour la prévenir. « Kaia ! Y a ton ami ! » tu es obligé d’être brève, et d’hurler pour qu’elle te comprennes. Tu as peur au fond, qu’elle ne te regarde plus. Tu as envie de reculer et de t’éclipser. Mais un petit quelque chose au fond de toi, te retient. Il te dit d’attendre, de rester encore à ses côtés. Et puis si elle venait à préférer la compagnie de ses amis, tu comprendrais bien. Tu auras au moins l’occasion de rentrer chez-toi. Seul. Arf, cette idée te déplaît franchement. Tu as juste envie de l’attirer, la sortir de sa bulle dans laquelle elle tente désespérément de te faire entrer, mais tu ne peux pas, tu n’arrives pas. Tu ne vois qu’elle, mais la pression autour de toi est trop grande. Tu comprends enfin. Tu préférerais la voir danser, sourire, mais chez-toi. Ou autre part. Mais tu serais seul spectateur de sa joie, de son épanouissement. Tu n’es pas celui qu’il lui faut. Et c’est ça, que tu comprends dans cette histoire. Tu recules un peu, laissant son ami venir à elle, devenant spectateur de cette scène ridicule, que tu détestes.

outfit + Dans cette bulle, la voix grave de l’homme te parvient. Tu le laisses t’en sortir, il t’informe. Oui t’informe qu’un de tes amis semble avoir repéré ta présence. Cet ami, tu le cherches, puis tu le trouves.  « Oh mon dieu Calvin mais qu’est-ce tu fous là ? » Pour le coup il est bien la dernière personne que tu attendais à cet événement. Tu ne caches pourtant pas ta joie de le retrouver. Calvin tu lui sautes dans les bras, et tu cherches une compagnie à ses côtés.  « T’es venu tout seul ? » Il hoche la tête et te retourne la question. Ta tête toi tu la secoues.  « Je te présente Lewis Mayfair. Il est mon rencard pour la nuit. » Tu adresses un large sourire à l’homme face à toi et un clin d’oeil au professeur non loin. Intérieurement tu espères. Oui tu espères que ce professeur comprenne le jeu dans lequel tu l’embarques. Calvin devant toi, semble se décomposer. Tu le remarques, tu ne dis pourtant rien de plus. Oui parce que Calvin c’est ce bon gars, celui qui donnerait tout pour tout le monde. Calvin tu l’adores, mais tu ne peux donner une réponse positive aux sentiments que tu sais qu’il te porte. Alors, tu tentes de lui faire comprendre par certaines petites chose qu’il n’est rien d’autre qu’un très bon ami à tes yeux. Tu regrettes cependant qu’il ne soit pas venu accompagné. Tu ne souhaites pas vraiment le laisser seul, surtout qu’il semble évident qu’il est venu pour te retrouver, mais tu ne souhaites pas non plus imposer sa présence à Lewis qui t’accompagne ce soir. Le dilemme est bien présent, voilà pourquoi tu tentes de trouver un semblant d’aide du côté du professeur. Un professeur qui semble aux abonnés absents. Tu hausses un sourcil. Que peut-il bien lui passer par la tête ? Que peut-il bien s’imaginer ? Tu n’en as aucune idée. Tu tergiverses pour tenter de trouver une solution. Une solution qui te permettra de retrouver l’homme qui semble t’avoir quitté.  « Calvin, tu peux aller nous chercher des bières ? » Il acquiesce, s’éloigne de vous, et tu viens poser ta main sur le front de Lewis. « Ca va ?  Tu sembles plus dans ton assiette… » Tu poses sur lui un regard qui en dit long, mais tu ne tardes pas à retrouver ton sourire. « Ce soir tu es le seul qui compte à mes yeux Lewis. Le seul. » prononces-tu terriblement sincère. S'il pense que tu vas le laisser s'échapper parce qu'un ami a réussi à te retrouver dans la foule, il se trompe royalement.

Petit à petit, la musique se calme. Comme pour laisser le temps à tous ses jeunes, d’aller se désaltérer, ou pour préparer la scène pour d’autres artistes ? Ce serait vraiment bête, Kaia est venu pour un groupe spécial, et ils ne sont qu’à leur deuxième musique. Tu n’essaies juste plus de comprendre, tu verras bien ce qu’il se passe. Tout comme la relation avec ce dit ami, qu’elle serre dans ses bras. Loin d’être jaloux, tu cherches néanmoins un point de fuite, tu ne sais pas comment te comporter vis-à-vis de ses deux-là. Finalement, tu crois entendre quelque chose, qui se doit d’être relevé. Elle t’annonce au garçon comme un « garçon pour la nuit » qui pourrait plaire à tout garçon attribué d’un cerveau léger, mais pour toi, ça ressemble plus à une insulte. Tu as rarement été ce garçon, encore aujourd’hui, tu revois la demoiselle de temps à autre, pour vous amuser et apaiser vos peines. Mais, Kaia te fait un clin d’œil, alors inconsciemment, cette douleur vive vient à s’arrêter, presque instantanément. Tout se passe très vite, une main douce vient se poser sur ton front, elle te demande si tu vas bien, elle s’inquiète, tu es si con. Tu la regardes de nouveau, et elle te sourit. Oui, tu es vraiment con. Une brume épaisse vient se saisir de toute la partie de ton cerveau, et ce n’est pas sa révélation de la soirée qui va t’assurer de revenir dans le commun des mortels ; tandis que la musique se remet de nouveau en route, doucement mais surement, toujours avec le groupe qu’adore la blondinette, tu t’es créé une bulle autour de vous deux, tu n’entends plus rien d’autre que ton cœur qui tambourine ta cage thoracique. Sans vraiment réfléchir à quoi que ce soit, dans une folie momentanée, surement parce-que l’instant s’y prêtait, parce-que tu en avais envie, que ton corps et ton cœur ne pouvait plus se retenir tous les deux, tu te mets à la hauteur de son visage pour finalement lui donner un baiser, tes yeux se ferment, le temps d’apprécier ton action. C’est peut-être la musique qui frappe fort dans tout ton corps, ou cette impression que son ami est déjà de retour, et qu’il vous observe, mais tu reviens à cette triste réalité. Tu recules d’un pas, fixant la demoiselle, tu ne sais même plus t’excuser, parce-que tu n’en as même pas l’intention, c’était clairement volontaire, et même si tu l’as dégoûte, tu n’auras jamais cette hypocrisie de dire que c’était faux. Parce-que Kaia, c’est celle qui t’a manqué, celle que tu peux regarder sans penser à Vanylle, sans t’en vouloir pour ta femme. Parce-que Kaia, inconsciemment, tu t’es mise à l’aimer inconsidérablement, et sans relâche. Et que maintenant, elle hante ton cœur et tes rêves.

outfit + Ce qu’il se passe dans la tête de Lewis, tu dois avouer n’en avoir aucune idée. Tu aimerais pouvoir le déchiffrer, il t’apparais pourtant comme une énigme. C’est d’ailleurs peut-être pour cela que tu l’apprécies autant. Parce qu’avec lui, il y a ce petit côté d’imprévisible. Ce simple petit aspect qui te pousses dans tes derniers retranchements. Il est indéniable, que tu éprouves bien plus qu’une simple curiosité pour lui. Parler d’amour, tu en es pour l’instant incapable. Parce que l’amour, c’est ce sentiment fort que tu n’as éprouvé que pour un seul homme, james. Tu peux cependant parler d’une attirance certaine. Cet homme, ce professeur rencontré dans un parc à une heure bien trop matinale, il te plait. Voilà peut-être ce petit-je-ne-sais-quoi que tu n’arrives pas à définir. Parce que tu le connais depuis peu, trop peu. C’est vrai, tu ne connais pratiquement rien de lui. Alors comment-il te plaire, si rapidement ? Il est évident tu devrais te protéger, ériger des barrières. Pourtant, il te fait perdre toute volonté de le faire. Avec lui, tu n’arrives à rien. Rien d’autre que d’être toi, sans réfléchir. Tu crois que pour la première fois depuis longtemps les choses n’ont jamais été aussi simple. Alors quand ses lèvres rencontrent les tiennes, tu ne le repousses pas. La surprise, laisse rapidement place à la joie. Une joie simple, pure. Tu pourrais presque sentir cette sensation de papillons dans le ventre. Ses lèvres qui te touchent tu décides d’y répondre. Le temps s’arrête. Tu t’approches, lui se recule. Une incompréhension certaine habille ton visage. « Pourquoi….?» Tu te rends rapidement compte du sens que pourrait prendre ce mot, mais quand tu veux te rattraper la voix de Calvin te parvient. Tu soupires. Tes billes bleues ne quittes pas le visage de Lewis. Il faut que tu te rattrapes. Il faut que tu lui fasses comprendre que ce geste tu es loin de l’avoir détesté. Alors subtilement tu viens lui glisser. « La prochaine fois ne t’arrêtes pas… » Calvin se rapproche de vous. Il te tends cette fameuse bière commandée plus tôt, puis fait de même pour Lewis. Tu portes la boisson à tes lèvres, et porte ton regard sur le brun. Tu pouffes de rire. « T’as un petit quelque chose juste-là... » Ton doigt passe sur la moustache blanche au dessus de ses lèvres, laissée par la boisson ocre. Ce doigt tu le laisses doucement glisser sur ses lèvres. Lèvres que tu caresses doucement. Tes billes bleues te trahissent. Trahissent cette envie que tu as de les goûter à nouveau. Pourtant tu te retiens. Simple respect pour cet ami qui vous a rejoint. Un ami dont la présence te pèse. Un ami dont tu aimerais te débarrasser, sans savoir comment…  

Qu’est-ce qu’il t’a pris de faire ça ?
Non, tu ne regrettes pas, c’est même à mille lieux de tout ça.
Mais, presque agréablement surpris, elle vient chercher tes lèvres, ce qui te met un véritable baume au cœur. Comme un con, tu recules. Pas contre elle, mais son ami est là. Tu n’oses pas tellement montrer tes sentiments, alors à un inconnu, c’est impossible. Elle a l’air de mal comprendre l’action, et cherche à te faire comprendre que le feu est vert. Tu ne sais pas trop comment prendre la chose, tu n’as jamais été dans ce sens-là. Vanylle te poursuivait, à l’époque, et tu as accepté parce-qu’elle te faisait chier. Aujourd’hui, tu comprends ce que ressentais ta femme. Elle t’aimait tellement, et jamais, tu ne l’as compris. Du moins, il est bien trop tard pour le comprendre. Tu hoches la tête comme réponse, avant de te gratter l’arrière de la tête pour esquisser une gêne palpable. Tu récupères cependant la boisson que le garçon t’a ramené, tu cherches dans tes poches si tu as de la monnaie, mais seulement un billet. Tu tends celui-ci, entre gars ça se fait, évidemment il accepte. En soit, tu viens de payer pour un peu plus de trois verres, mais tu t’en fiches pas mal, tu ne seras pas redevable, et c’est tout ce qui compte pour toi. Tu prends une première gorgée, et tu dois bien avouer que ça fait du bien par où ça passe. Sans t’en rendre compte, les doigts de la blondinette viennent se calquer à ton visage, elle rit ! Tu as donc de la mousse dans ton semblant de moustache, c’est très embêtant. Mais rien que pour son rire, tu souris. Tu te laisses faire. Et elle en abuse, son doigt frôle tes lèvres, qui jusqu’ici, n’ont jamais appartenue qu’à une seule personne. Toi-même, roh ! Qui d’autre. Ok, Vanylle. Ton regard cherche le sien, avant de te souvenir, que vous n’êtes pas seuls. Alors pour stopper ça, tu lui croque le doigt ! Pas très fort, mais pour éviter de laisser de côté cet ami. « Il semblerait que ton groupe ne soit pas resté longtemps sur scène… » soupires-tu, tu es déçu pour elle. Elle fait le déplacement pour les voir, et ils se contentent de deux ou trois chansons, à l’époque, tu payais pour voir ton groupe préféré et ils savaient te faire plaisir. Aujourd’hui, c’est simplement des festivals, où passent je-ne-sais combien de groupe. Tu t’adresses finalement au garçon, prenant tes airs les plus sérieux, t’es un putain de trentenaire, tu sais même pas ce que tu fous là. « Tu comptes rester encore longtemps ici ? » bien sûr, c’est dans un but précis. Le garçon vous avoue qu’il est là pour rentabiliser son billet, ce qui est en soit, une très bonne idée. Tu ris alors, de bon cœur. Mais tu cherches le regard de Kaia, avant de reprendre la discussion de plus belle. « Très bien. On va y aller, mais on se dit à une prochaine fois, … Hein ! » quel est son putain d’prénom déjà ? Tu sais même plus, tu ne prends pas le temps d’attendre une quelconque réponse, tu fais demi-tour, donnant un petit coup de tête pour faire comprendre à la demoiselle que tu t’extirpes de la foule. Et il y a du chemin. Après une bonne dizaine de minutes à vous frayer un chemin, tu vois enfin le calme arriver à tes bras. Tu as pris soin de laisser passer la jeune femme pour être certain qu’elle ne se fasse pas engloutir par le monde. Tu prends le verre vide de celle-ci, te permettant d’aller le jeter dans une poubelle en passant à côté. Tu ne lui as pas donné son avis, et tu t’en veux un peu. « D-désolé Kaia, j’ai pas réfléchis. Ton ami, je n’avais très sincèrement pas envie de le voir plus longtemps. Est-ce que tu veux que j’attendes encore un peu avec toi, si tes amis viennent te retrouver ? » mais au fond, un petit espoir naissant au creux de ton ventre.

outfit + Tu ne sais pas quoi faire, le postérieur coincé entre deux hommes. La situation t’es désagréable. Tu aimerais te faire aussi petite qu’une souris afin de te cacher dans ton trou. Malheureusement cela t’es impossible alors tu subis. Tu subis parce que tu ne veux blesser aucun de ces hommes à tes côtés. Surtout un, Calvin. Tu l’apprécies sincèrement, tu sais sa gentillesse, tu sais son bon fond, alors tu n’arrives pas à faire preuve d'égoïsme. Oui parce que toi ta soirée tu aimerais qu’elle se termine avec Lewis. Seul, que toi et lui. Un désir d’autant plus animé après ce baiser. Lewis, il te croque ce doigt. Celui qui traînait sur ses lèvres, et tu reviens à cette réalité pénible. Il te parle de ce groupe pour lequel tu as fait le déplacement. Il semble peiné, non pas pour lui mais bien pour toi. Tu trouve ça touchant. « Il semblerait… Dommage. » prononces-tu en haussant les épaules. C’est vrai tu es déçu, mais tu relativises. Tu te dis que la prochaine sera la bonne. Que cette fois-là tu auras l’occasion de les voir jouer plus longtemps, et de kiffer d’autant plus. Peut-être que tu arrives à relativiser aussi bien, parce que ta soirée n’est pas non plus un réel échec. Parce que cette soirée à pris un tournant inattendu mais loin, très loin de te déplaire. Puis le brun, prends les choses en main. Il se questionne sur le devenir du jeune homme. Tu écoutes vaguement sa réponse. Te questionnant sur les raisons de Lewis. Raisons qui ne te tardes pas à te parvenir. Il souhaite simplement quitter le navire, avec toi à ses côtés. Avant de quitter Calvin, tu viens le prendre dans tes bras. Une simple embrassade amicale. « A la prochaine Calvin. Sympa de t’avoir croisé. » Puis tu passes devant Lewis qui prends ta suite. Le chemin est long, presque sans fin pourtant la lumière au bout du tunnel est enfin là. Vous le trouvez cet endroit calme, là où le monde ne s’est pas regroupé. Enfin, enfin tu te retrouves avec lui. A nouveau tu retrouves cette joie. Celle qui te fait sourire, celle qui peint tes joues d’un joli ton rosé. Lewis, il parle - une logorrhée. Tu l'interromps, pour reprendre ce que vous n’aviez pas finit plus tôt. Tes lèvres rencontrent les siennes. Ton corps se presse contre le sien. Tes doigts se glissent dans ses boucles brunes. Ta langue part à la rencontre de la sienne. Tes amis à cet instant tu n’en as que faire. Lewis est le seul qui compte. Quand tu te sépares de l’homme, tu viens essuyer ses lèvres du rouge à lèvres qui les habillent. « Dois-je comprendre que tu serais prêt à me laisser avec mes amis ? » lui réponds-tu pour le titiller.  « Alors très bien attendons ! » Tu le titilles parce que tu as aimé. Oui tu as aimé le voir prendre les devants et contrôler la situation. Tu le veux. Tu le veux plus que n’importe qui. Tu prends pourtant sur toi, afin de le rendre fou. Fou de toi.

Bien sûr, elle est déçue. Elle vient voir son groupe de musique préféré, et se retrouve avec très peu de spectacle. Tu l’as comprends largement. Tu ne vas pas mentir, tu es plutôt content, tu n’aimes pas ce genre d’endroits. Tu l’as fais pour elle, mais t’es pas certain de retenter l’expérience, enfin pas d’ici peu. Presque instinctivement, vous retrouvez la sortie, tant bien que mal. Tu peux enfin respirer, mais comme d’habitude tu restes un putain d’adulte, qui cache ses sentiments. Alors tu veux penser à son bien-être, lui proposant d’attendre ses amis, et de partir. Mais elle sait te faire taire, d’une manière bien simpliste. Elle vient t’embrasser, au début surprit, tu comprends un peu mieux son état antérieur. Cependant, tu entres dans le baiser, posant doucement ta main au-dessus de la hanche de Kaia. Tu ne sais pas où vous en êtes, mais tu ne cherches pas à creuser, pour le moment vous profitez de vous expliquer par gestuelle, votre bien-être à deux. C’est fou, mais tu n’as pas embrassé d’une telle passion depuis bien longtemps, tu as adoré la peau de certaines femmes, mais tu n’as jamais éprouvé un sentiment similaire à celui que tu portes pour la demoiselle. Tu ne sais vraiment pas ce que c’est, mais tu as conscience que ce n’est pas passager. Kaia se recule, cherchant à te taquiner. Tu souffles, un petit rictus. Vous êtes deux grands enfants. « Tu comprends ce que tu veux, Kaia. » tu poses ta main sur la tête de celle-ci, toujours d’une tendresse inexplicable. Tu regardes l’heure discrètement sur ta montre, avant de proposer à la blondinette. « On peut attendre, ou je peux t’inviter à venir chez-moi. Sans arrière-pensées, évidemment. » tu es plutôt galant en vérité, un peu maladroit, mais tu n’irais jamais forcer qui que ce soit, c’est à elle de choisir ce qu’elle veux faire de la fin de sa soirée. Pour toi, la maison semble le plus adéquat, ta journée à était longue, tu aimerais juste te reposer, et grignoter un bout, en passant.

outfit + Il te propose ses appartements pour finir cette soirée, la réponse te paraît évidente, comment ne peut-il pas le comprendre ? Face à lui, tu pinces tes lèvres peintes de rouge. Tu te retiens de rire. Lewis, il est clairement unique, parfois même lunaire mais tu adores ça. Pense-t-il sincèrement que tu prendre la décision de rester . Ou tout du moins comment peut-il encore le penser ? Tu secoues la tête. Tes billes bleues se plantent dans les siennes. « La curiosité me pousse à découvrir l’intérieur de ton chez-toi, mais vraiment juste la curiosité. » Ces billes bleues viennent s’habiller d’une lueur joueuse. Un jeu, base de votre relation. Il vous tient, vous maintient. Il vous lit, et vous relit. Lewis, c’est aussi pour cela que tu l’apprécies autant. Parce qu’il est le seul. Le seul à te faire retrouver ce sourire franc, et pas celui de façade. Ce sourire qui se pose à tes lèvres pour contenter. Contenter ces autres qui te posent ces questions auxquelles tu ne peux pas répondre. Auxquelles tu ne veux pas répondre. « On y va ? » proposes-tu laissant tes doigts se glisser entre les siens, tout en prenant la direction de la sortie. Une sortie que tu n’attends plus. Tout comme cette découverte. Celle de son chez lui. Sur le bord de route, tu quittes le confort de sa main, pour la dureté du vide. Tu hèles un taxi, sans réponse. Tu tentes ta chance avec un second, pas mieux. Va pour un troisième, mais comme dit le dicton : jamais deux sans trois. Tu soupires, et pestes. Un agacement qui fait ressortir cet accent londonien. « Pas un qui s’arrête ! » Tu vas pour dégainer ton téléphone, mais te fait surprendre par le klaxon d’un véhicule jaune. « Tsss faut menacer de faire appel à la concurrence donc... » Tu rentres dans l’habitacle, Lewis à ta suite, qui sitôt installé tient informé le chauffeur de votre destination. Le voyage, tu le passes la tête sur l’épaule de Lewis. Geste simple effectué naturellement. Tu n’arrives pas à savoir pourquoi, ni même comment. Tu sais juste qu’avec lui tu es bien, qu’avec lui les choses sont simples. Il ne te laisse pas indifférent, mais l’exprimer avec des mots t’es difficile pour le moment alors tu laisses ton corps s'exprimer à la place de ta bouche. Le voyage se fait dans le calme. Tu laisses même tes paupières se fermer. À cette distance tu peux sentir, son odeur. Odeur loin, très loin de te repousser. Elle te rappelle même celle de James, peut-être en un plus prononcée, mais cette odeur elle te berce. Elle te permet de te remémorer ces doux souvenirs passés aux côtés de cet homme que tu as aimé comme aucun autre. Alors quand la voiture s’arrête, tu ne réalises pas tout de suite. C’est Lewis qui t’en informe. Tu reprends conscience difficilement, mais te laisses tout de même guider par l’homme devant cette jolie maison de ville. « Pas mal du tout ! » Maison dans laquelle il te fait pénétrer. Vous empruntez des escaliers qui mène à cette pièce de vie immense, mais incroyablement vide. Tu sens pourtant tout le potentiel que peut donner ce lieu, détail que ne semble pas relevé Lewis. Tu ne fais aucun commentaire, t’installant sur le canapé. « Et je veux bien une bière si tu en as ! Ou du vin ! Ou….» Tu aurais bien prononcé toi, mais t’en abstiens. Tes lèvres tu les pinces avant de les habiller d’un large sourire. Voilà donc à quoi ressemble sa demeure…

Comme d’habitude, tu es plutôt muet. Ce qui devrait arranger la demoiselle, qui au contraire, est bien pipelette. Mais ça te va. Tu n’as jamais aimé faire la conversation, tu vas toujours droit au but, tu ne cherches généralement pas à tourner autour du pot. Alors, quand elle te répond qu’elle compte bien venir chez-toi, par curiosité, tu ne peux laisser filer un petit rire. Loin d’être nerveux, tu n’as rien à cacher, puis c’est toi qui l’as invité. Sa main vient effleurer la tienne, dans une demande plutôt claire de la demande, vous y allez ? Tu hoches la tête, prenant le pas à ses côtés, tu n’as pas honte de t’afficher ainsi, ça devrait plutôt être le contraire. Ma foi, elle est différente. Elle n’a pas honte d’être elle-même, tu aimes cette force d’être, parce-que vous êtes des contraires sur beaucoup de points. Tu es calme et ne cherches jamais la bagarre. Tandis que Kaia, semble une jeune plutôt active, qui cherche peut-être même à se dépasser. Tu ne sais pas si c’est la quarantaine qui tend doucement le bout de son nez, mais tu n’as plus envie de te surpasser. Tu as fais de longues études, tu as essayé de changer pour une femme, tu as voulu apprendre toutes tes connaissances à des élèves motivés -ou pas, pour certains- et aujourd’hui tu te bagarres avec un chiot pour qu’il arrête de violer tes chaussures, qu’il cesse de prendre pour repas tes meubles et tes murs. Encore une fois, tu t’es amélioré, il ne mange plus n’importe quoi. Mais tes chaussures restent quant à elles, terriblement traumatisées. La blondinette se met à râler, tu ne peux que l’admirer dans cet état encore inconnu, tu notes, tu aimes bien ses réactions. Tu ne peux cacher un petit sourire, incontrôlé. Dans le taxi, elle se repose finalement sur ton épaule, tu ne cherches pas une seule seconde à l’en enlever. Tu fixes l’extérieur de la voiture, laissant le silence faire son travail. Même si, bien plus rapidement que prévu, vous finissez par arriver chez-toi. Tu l’invites à pénétrer dans la maison de ville, mal foutu question agencement, avec un rez-de-chaussée comprenant une cuisine, un salon et une chambre. Une grande baie vitrée donne sur l’avant cour, où tu gares ta voiture. A l’extérieur, ainsi qu’à l’intérieur, un accès au 1er étage, là où tu passes le plus clair de ton temps. Très simple, une grande pièce qui te sert de chambre, et de salon à la fois. Tu lui donnes des airs de salon grâce à l’absence de décoration intimiste, ton lit est d’ailleurs très grand, et ressemble à un grand canapé rond, qui te sert bien lors de tes soirées films. Une salle de bain et un bureau complètent le premier étage. Donc, quand tu veux manger ou boire, obligatoirement tu dois descendre. Et c’est finalement ce qu’il se passe : Kaia te demande une bière ou un verre de vin, elle a raison de le faire, tu oublierais presque les politesses. « Je vais nous chercher du vin, je n’ai plus de bière. » Depuis le passage de ton crétin de collègue. Tu te dépêches un peu, trouvant deux grands verres de vin, et la bouteille qui va avec. En remontant, tu poses le tout sur la petite table basse aux côtés de la télévision, que tu déplaces vers le canapé -qui est un lit-. Tu sers pour commencer un premier verre, que tu donnes à la jolie blondinette, avant de te servir le tien. Tu lui montres ton verre, pour trinquer. « à… ta santé ? » tu prends une première gorgée, le silence revient rapidement. Tu combles la chose, pour une fois. « Moonlight est chez ma voisine, tu ne le verras pas ce soir. Et je crois, que c’est tant mieux pour nous. » avoues-tu un petit rire dans la limite du nerveux. « Ah… Je ne sais pas si c’est vraiment le moment, mais ne prend pas mes actions pour… quelque chose de concret. Ne te coltine pas un vieux, en gros ! » toujours très maladroit, tu veux juste lui éviter de penser qu’elle est obligé de s’expliquer vis-à-vis de vos baisers, même si c’est indéniable, il y a quelque chose qui se passe, tu ne pourras jamais être autre chose qu’un ami pour la demoiselle. Votre âge est trop important, pour passer sur quelque chose de sérieux. Ce serait mal vu par les fréquentations de la demoiselle, peut-être même -et certainement- de sa famille. Alors, même si ça te fait un peu de mal de le dire, tu préfères d’avance mettre les points sur les i et les barres sur les t. Quitte à la blesser, te blesser. Tu as à vrai dire, un peu peur de sa réaction, désormais. Alors tu fuis son regard, tu es pourtant assis à côté d’elle, tu ne peux pas t’échapper.

outfit + Quand il rejoint le rez-de-chausée, tu te mets en recherche de sa petite boule de poils. Tu cherches dans ces pièces attenantes, en ouvrant certaines portes. Ces portes en les ouvrant, tu constates bien certaines choses, des cartons notamment. Vient-il d'emménager dans cette maison ? Tu t'interroges. Que peuvent contenir ces boîtes cartonnées si ce n’est des affaires personnelles non rangées ? De plus cet emménagement récent, te ferait comprendre le manque d’âme de cette maison; Quand tu refermes la dernière porte, l’animal est toujours introuvable. Déçue tu l’es, tu aurais vraiment apprécié revoir cette petite tornade. Tu soupires, te résolvant. Lewis réapparaît peu après que tu es repris place sur son canapé, qui te semble de plus en plus être son lit. Tu esquisses un mince sourire, caressant doucement le linge de lit le recouvrant. Il vous sert, du vin - la bière manquant à l’appel. Il te tends le premier verre, que tu récupères, tes doigts effleurant doucement les siens. « A notre santé ! » t’exprimes-tu, ton verre cognant contre le sien. Tu portes le liquide rouge à tes lèvres. Tu l’apprécies, mais tu n’en bois jamais par hasard. Souvent pour oublier. Souvent pour noyer. Cette peine, celle qui te ronge. Ce verre qu’il te sert tu le reposes, rapidement. Tu ne veux pas gâcher l’instant. Tu ne veux pas penser à autre chose qu’à lui, qu’à vous. Lewis, il en vient à te parler de sa bête, et tu rigoles doucement. « Voilà pourquoi je ne le trouvais pas. » Tu poses tes billes bleues sur lui avant de reprendre. « Je plaide coupable d’avoir ouvert des portes que je n’aurais possiblement pas dû. » Tu ne mentionnes rien d’autre, surtout pas les cartons dans cette pièces qui t’a semblé être son bureau. Cette maison, ce qu’il se cache derrière ces portes, fait encore partie d’une intimité à laquelle tu ne fais pas partie. Puis il prends à nouveau à la parole, et ce qu’il te dit te tues. Il semblerait donc que ce baiser ne voulait donc rien dire pour lui. Pourquoi ? Simplement pourquoi ? Pourtant c’est un simple : « je vois. » qui franchit la barrière de tes lèvres. Tu n’arrives pas à dire grand chose de plus. Il vient de te blesser. Finalement ce vin laissé plutôt tu le portes à nouveau à tes lèvres, et ce verre tu le finis. « Qu’est-ce que je fais ici alors ? » Tu as accepté son invitation parce que tu pensais sa démarche sincère, à présent tu te demandes. Tu as envie de partir de laisser cette maison pour rejoindre la tienne. Dois-tu penser qu’il est donc ce genre d’homme ? De ce genre à embrasser et à ramener ? Tu soupires, et toi qui le pensais différent des autres. Ces billes bleues que tu affiches habituellement si joueuses s’habillent d’une certaine colère, et encore plus de déception. « Je pense que je ferais mieux de rentrer alors. Désolée Lewis, mais je n’avais pas envie de cette relation entre nous. Peut-être que moi j’attendais ce concret que tu ne peux pas me donner… » Tu secoues la tête. Tu n’arrives même plus à le regarder en face. Il lui aura suffi de quelques mots pour le rendre détestable. « Puis c’est quoi cette réflexion sur ton âge ? Tu penses vraiment que la différence est un problème pour moi ? » A nouveau tu secoues la tête. De toute évidence il ne te connaît pas encore suffisamment. Pour qui croit-il te prendre ? Pense-t-il sincèrement que tu laisserais tes sentiments, ou votre relation de côté pour ce simple détail de chiffre ?

Tu te rends, plus ou moins compte, de la connerie que tu viens de faire. Cependant, tu n’as aucune idée de comment faire, pour éviter que ça ne dégénère. Au fond de toi, tu as juste envie de lui dire que putain, elle te plaît. Que ça fait une éternité ne que t’a pas ressenti ça, peut-être même que c’est bien la première fois. Tu n’as pas choisi Vanylle, c’est elle qui t’a choisi. Et là, c’est ton cœur qui a parlé. Mais tu ne sais pas faire, ta femme avait au moins ça pour elle : la franchise et la communication. Tu étais franc, mais bien plus maladroit qu’autre chose. Tu t’impatientes aussi très vite, mais ce soir, peut-être dû à la fatigue, ta seule réaction est de soupirer. « Tout ça m’agace, Kaia… » Tu détournes le regard, cherchant à fuir la situation au plus vite. Mais, tout ça n’est que malentendu. Tu n’es pas conscient qu’elle n’ait pas la même vision que toi en ce moment-même. En fait, tu ne conçois pas qu’il puisse y avoir une autre vision que la tienne. Sauf que si. Quand elle suggère le fait de rentrer chez-elle, un poids lourd tombe, et te libère. Tu ris alors nerveusement, avant de la regarder une moue différente de toutes les autres. « Tu as peut-être raison, il se fait tard après tout. » Tu te lèves, cherchant aussitôt ton smartphone pour éventuellement lui commander un taxi. Mais plutôt que d’agir, tu te retournes vers elle. « Kaia, comment veux-tu que je te comprennes. Tu es une énigme pour moi, je ne sais jamais si tu es sérieuse, ou si tu joues. » Tu défi son regard, à la recherche d’une possible réponse. Tu plonges ta main dans ta nuque, pour gratter celle-ci toujours de nervosité. « Dans tous les cas, je sais que je ne t’ai pas emmené ici pour… t’utiliser ! » Un bien meilleur moyen de dire que tu n’usera pas un seul centimètre de sa peau. Elle te parle de concret, mais à cet âge-là, comment peut-elle avoir conscience de ce que c’est. Tu ne l’as connait pas, mais pour avoir vécu avec Vanylle, à l’âge de Kaia, tu n’étais clairement pas prêt à vivre cette aventure. Même si elle a été passionnante, tu n’aurais jamais dû craquer. « Je n’en sais rien, tes amis masculin sont tous de ton âge. J’ai du mal à croire, à penser, que tu puisses t’afficher avec un gars de 14 ans de plus. » Il faut bien l’avouer, non ? Tu restes con face à elle, avant de reprendre ta position initiale. Celle sur le canapé. Tu frottes énergiquement ton menton, en pleine réflexion. Elle te prend la tête, c’est sévère. Mais tu y es pour quelque chose, après tout. « Tu sais, à mon âge, c’est mal vu de fréquenter les jeunettes comme toi. Je n’aurais jamais pris le risque de t’embrasser, si ce n’était pas sérieux. » et ça, ça vient du cœur.

outfit + Tu soupires longuement, tu ne sais plus comment réagir face à cet homme. Tu peux lui reconnaître une certaine maladresse, mais n’en fait-il pas un poil trop ? Tu en viens même à te demander s’il ne s’est pas fixé l’objectif de te mettre hors de toi. Pour sûr il est différent de cet homme à qui tu as dit oui. James avait cette franchise, et cette façon de prendre les choses en main. Un peu brusque parfois, mais tu l’aimais pour ça. Il te faisait comprendre les choses, à sa manière. Avec lui des questions tu ne t’en aies pas posé, tu n’en avais pas besoin. Avec Lewis, les choses sont différentes. Des questions tu t’en poses, trop, beaucoup trop. Tu vas devoir apprendre à faire autrement. Peut-être que les choses c’est toi qui doit les prendre en main désormais. Oui parce que tu sens que Lewis ne le fera plus. Ce baiser avait-il était un simple moment de folie ? Apparement. L’homme continue de parler, et tu prends sur toi. Tu te retiens d’exploser. Comprends-t-il simplement le mal qu’il est en train de te faire ? « Tais-toi Lewis... » lâches-tu froidement. Tu ne veux plus entendre le son de sa voix. Chaque mot qu’il prononce est comme un couteau pénétrant ta chaire. « Par pitié ne dis plus rien... » Tu n’oses même plus le regarder, comment avais-tu pu te tromper à ce point sur cet homme ? Finalement tu ne le connais pas. Tu ne sais pas qui est cette personne assise à tes côtés. Il est un étranger. Ce canapé tu le quittes, tu ne veux plus sentir sa présence à ses côtés.  « Tu réfléchis trop, c’est impressionnant. » Tu es dos à lui. Tu ne veux plus lui faire face. Il n’est pas le seul à s'interroger, mais il se prends clairement trop la tête. A la différence de l’homme, tu aimes que les choses se fassent naturellement. Il est évident que quelque chose se passe entre vous. Alors des questions, toi aussi tu en as, mais la réponse ne viendra qu’en laissant ce quelque chose se faire. « Tu veux pas juste qu’on essaye ? Que l’on voit où ça peut nous mener ? » Tu retournes posant tes billes sur lui. « Le reste je m’en fou. » Tu as appris à vivre différemment des autres. Tu as appris à vivre avec les critiques des gens. Beaucoup ont jugé ce mariage. Beaucoup l’ont jugé parce qu’ils vous considérez comme trop jeune. Pourtant tu as connu le bonheur avec James. S’il n’était pas parti, tu serais encore à ses côtés aujourd’hui. Être sa femme a été la meilleure décision de ta vie. Un bonheur que tu n’aurais certainement pas connu, en écoutant ces gens, en te fiant à leur regard. Alors tu comptes faire la même chose aujourd’hui, prendre une décision en fonction de ce que te dis ton coeur.  « Laisse-moi te rendre heureux. » Tu laisses ton palpitant parler à la place de ta tête.

Tu te surprends à la suivre du regard, à l’écouter. Tu n’as pas franchement grand-chose à répondre, beaucoup se trompent sur ton cas, à cause de tes actions. Bien sûr, peu se sont rendus compte à quel point tu n’étais pas si méchant, mais le temps manque cruellement pour que la jolie Kaia puisse te comprendre et te faire confiance. Alors, tu ne lui en veux pas. Tu restes muet, jusqu’à son épuisement vocal. « Si tu le souhaites Kaia… » tu souffles discrètement, faisant l’effort d’en fournir un peu plus. « J’ai juste peur, que tu te lasses. Que tu trouves mieux. C’est bien là, ma seule crainte. » Mais c’est la vie, il faut l’affronter. Tu lui fais signes de revenir à tes côtés, tes yeux la suppliant de le faire. Bien sûr, tu t’attends à ce qu’elle ne le fasse pas directement, qu’elle soit réticente. Mais quitte à tenter le tout pour le tout, elle vient finalement s’asseoir à tes côtés, tu te permets de passer ta main dans le bas de son dos, te penchant légèrement sur le côté pour aller lui donner un léger baiser. « Pardonne mon manque cruel d’état d’âme. » et de maladresse, Kaia, je veux te rendre heureuse. Fait moi confiance, je ferais tout pour m’améliorer à tes côtés. Tu te détaches d’elle, pour ne pas trop l’envahir, cherchant ton verre de vin pour en boire une nouvelle gorgée. Tu reposes ledit verre, tu enlèves tes chaussures avant de reculer dans le canapé-lit, allant t’adosser au mur. Tu proposes gestuellement à Kaia d’en faire de même, manette de la télévision en main, tu allumes celle-ci pour laisser un fond sonore, des musiques. Tu tournes ton regard vers la blondinette, un peu trop sérieux. « Combien de frères et de sœurs ? Plutôt cheddar ou emmental ? » avant de rire légèrement, essayant de détendre l’atmosphère que tu as toi-même alourdi quelques instants en arrière. « Attention, tes réponses seront cruciales ! »

outfit + Lewis et son cerveau qui travaille trop. Malgré toi il te fait sourire. Un sourire que tu ne lui exposes pas. Oui parce que tu lui en veux encore pour ses mots prononcés plutôt, et tu ne veux pas. Non tu ne veux pas lui rendre la tâche trop facile. Lewis tu le veux. Tu le veux pour toi, toi seule. Ne peut-il pas simplement le comprendre ? Apparement non. Alors tu secoue la tête, et tu prononces. « Arrête de te prendre la tête comme ça. » Tu tourne ton visage en direction du sien. « Tu es le seul Lewis. Le seul. » Il t’est pour le moment difficile de le lui prouver autrement qu’avec des mots. Alors tu lui demandes juste une chose te faire confiance. Peut-il au moins faire cela pour toi ? Tu l’espères. La tension entre vous se calme, Lewis te propose même de revenir à ses côtés. Tu hésites, il t’a blessé et même déçue. Tu n’as pas envie de lui céder trop rapidement, mais ce que tu veux encore moins c’est commencer cette relation par une dispute. Alors tu le rejoins. Tu retrouves sa présence, sa chaleur. Il pose ses lèvres sur les tiennes, et tu fonds. Il s’excuse, et c’est à ton tour de l’embrasser. Tu te sépares de lui, et tes pupilles bleues plongées dans les siennes tu prononces. « Fait-moi juste confiance Lewis. » Un dernier baiser, et l’homme prends ses aises, ce qui ne manque pas te faire rire. Il est unique. Comment penser qu’à peine cinq minutes auparavant son cerveau était en ébullition, en le voyant maintenant si à l’aise. Il t’invite à faire de même, et cette fois tu n’hésites pas. Tes chaussures tu les retires, et tu t’installes face à lui, assise sur tes jambes, dos à la télé. « Fille unique et aucun des deux je suis vegan ! Mais j’aurai dit cheddar, je suis anglaise après tout. » Puis à ton tour de réfléchir à des questions. Qu’as-tu envie de savoir sur cet homme. « Plutôt films ou séries ? Premier baiser à quel âge ? » Une autre idée de jeu pourrait te venir en tête rapidement si vous continuez comme ça, mais cette ambiance bonne enfant risque de ne pas le devenir…

Evidemment, tu te rends compte de l’effort inhumain qu’elle vient de faire. Tu es ravi, tu sais comment tu es, tes faiblesses. Et faire du mal à une fille, n’a jamais étais dans tes projets. Involontairement, tu sais que tu viens de blesser la demoiselle. Mais il est de ton choix, de réparer tes erreurs. D’où ton changement, tu dois prouver aussi de ton côté, que tu es capable de lâcher prise. Promis, plus de prise de tête pour ce soir. Même si, encore pas mal de questions se bousculent dans ta tête, tu préfères simplement les mettre de côté, et sourire inconsciemment en observant les réactions de Kaia. Il manque un peu de timidité à ses joues, est-elle déjà habituée à tes réactions ? ça te donne envie de l’embêter un peu plus, chercher à la voir jalouse, boudeuse, rieuse. Tu es fou. Simplement fou, sans le vouloir, de la jeune femme. Ce n’est pas encore de l’amour, tu en as bien conscience. Mais c’est en bonne voie. Tu n’as simplement pas envie de la laisser avec un autre, c’est bien une preuve d’un amour naissant doucement ? Bon, quand elle te dit qu’elle est vegan, tu as l’impression qu’elle te l’a déjà dit, ou bien peut-être que tu rêves. Tu ne peux t’empêcher de grimacer et de lui répondre en riant nerveusement. « Je veux bien faire des efforts, mais là, faut pas pousser ! Mais je peux te promettre, que je ferais attention à ma consommation… quand tu es là ! » un grand sourire, tu es content de ta blague. T’es con. Sa réponse est plutôt normale en vérité, tu viens d’apprendre qu’elle est fille unique. Tu comprends un peu mieux certaines de ses réactions, soit ! Elle joue le jeu enfin, prend ses aises, ça fait du bien de pouvoir être juste… soi-même, en bonne compagnie. Sa première question est basique, la seconde un peu moins, ce qui a le mérite de te tirer un rire soufflé, comme si tu avais un secret derrière tout ça. « Les séries, particulièrement quand je suis obligé d’attendre une tierce personne pour voir la suite, sous peine de sanctions immédiates ! » C’est un peu une façon d’entamer la suite. « J’étais un peu moins âgé que toi, je pense entre 20 et 21 ans. Je n’ai eu qu’une seule petite copine, une emmerdeuse, un peu comme toi. » tu ne peux t’empêcher de siffloter par la suite, le regard fuyant, appuyant avec excès sur ta connerie ! Mais avant qu’elle ne réagisse plus, tu lances à ton tour une question. « Quels sont tes rêves inavouables ? »