gaïa&kean - the kids aren't alright.

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the kids aren't alright

La soirée était bien avancée. Déjà, les étoiles apparaissaient dans le ciel noir de la nuit, ce qui attira le regard du jeune homme. Il leva les yeux au ciel, contemplant ces petites lumières durant quelques secondes avant qu'un soupire désabusé ne quitte ses lèvres. La beauté du monde, la magie d'un moment, il n'y croyait quasiment plus. Ces petits moments étaient rares et bien souvent, ses démons le rappelaient à l'ordre, comme s'il n'avait pas le droit à un petit moment de répit. Juste un seul. Une éclaircie dans la tempête qu'était devenue son existence. Malheureusement, les périodes d'accalmie se faisaient rare. Elles n'apparaissaient que lorsqu'il était défoncé, piégé dans les douceurs de la cocaïne, aussi exquise que destructrice. Kean eut un sourire en y pensant. Ce soir, il n'avait rien prit. Il n'avait fumé que quelques joints et s'était contenté de descendre quelques verres de whisky. Pas assez high pour oublier la terre entière, mais ça suffirait pour le moment.

Il sortit son paquet de cigarettes de sa poche et récupéra une clope qu'il glissa entre ses lèvres avant de prendre le briquet pour l'allumer. Tout en rangeant le paquet, il tira une longue taffe et enfonça les mains dans les poches. Les soirées canadiennes étaient plutôt froides. Même s'il parvenait à s'y faire peu à peu, ce n'était pas encore ça. Il ne pensait jamais à prendre un manteau ou même une veste plus chaude. Lui, il se contentait d'un cuir simple qui ne le quittait quasiment jamais. Il regrettait parfois son attachement pour des choses aussi futiles que celle-ci. Il eut un nouveau soupire, expirant en même temps la fumée qui était restée dans sa gorge. Il suivit son mouvement vers le haut, la regardant se dissiper au fil des secondes. La nuit, chaque petit événement pouvait être spectaculaire.

Il se décida finalement à quitter ce trottoir où se trouve le bar dans lequel il avait passé la soirée. Il marchait sans but précis, n'ayant pas vraiment en tête de rentrer chez lui. Kean était un oiseau de nuit et il était encore bien trop tôt pour qu'il aille dormir. Alors il allait marcher, peut-être jusqu'au petit matin, dans l'espoir d'être suffisamment épuisé pour dormir d'un sommeil de plomb. Mais le ciel semblait en avoir décidé autrement. Il tournait au coin d'une rue lorsqu'il entendit une voix féminine s'élever dans la nuit. Il haussa un sourcil en s'approchant d'abord sans aucune intention vers le duo qui se trouvait plus loin. Une jeune femme et un jeune homme. Il pensa d'abord qu'ils s'amusaient ensemble, mais en voyant l'attitude de la demoiselle, il comprit rapidement que ça ne pouvait pas être le cas. Ce type l'emmerdait très clairement. Il secoua la tête, exaspéré. Lui-même qui se considérait comme un parfait connard n'allait jamais à cette extrémité. Emmerder les gens, oui. Agresser les femmes, jamais.

N'écoutant finalement que son instinct, Kean s'approcha plus rapidement. Et du haut de son mètre quatre-vingt-dix, il ne lui fallut pas longtemps pour combler la distance entre lui et ce duo mal assorti. "Heeeey !" Cria le jeune homme à l'intention de la petite blonde. "Qu'est-ce que tu fais là ? J'te cherche depuis dix minutes ! Pourquoi t'es parti de la soirée ?" Demanda Kean, feignant de connaître parfaitement la demoiselle. Il leva ensuite innocemment le regard vers l'homme et pencha la tête. "Tu le connais ? Fallait m'dire que tu partais aussi…" Souffla-t-il exagérément.

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Kean Gaïa

THE KIDS AREN'T ALRIGHT

Le bandage qui ornait ta main droite commençait à te démanger fortement, mais il était un peu trop tôt pour le retirer. Tu lèves les yeux au ciel, désespérée de la situation. Il n’empêche que ce problème ne te dissuadait pas à t’amuser comme tu en avais envie. Tu es jeune et tu as le temps devant toi, tu n’as pas encore vécu toutes les expériences de la vie puisque tu allais à ton propre rythme. Vous étiez dans un appartement au dernier étage de l’immeuble. Regarde le garçon là bas n’arrive pas à déporter son regard de toi t’affirme ton amie en se penchant vers toi pour te dire discrètement les choses. Tu soupires, par ces mots, tu comprenais qu’elle te poussait à aller le voir. Tu poses ton gobelet sur la table basse et tu te lèves du canapé en prenant appuie avec une de tes mains. Vous engagez la conversation, il a l’air intéressant, même s’il est un peu trop beau parleur pour toi. Tu ne mentionnes pas ton jeune âge qui a pour don de faire fuire les garçons qui cherchent à t’approcher. Tu mets ta timidité de côté pour cette fois. Les bruits autour commencent à te déranger, tu lui signales que tu as besoin de sortir un moment, mais que tu reviens après avoir pris l’air.

Cinq minutes plus tard, tu es au pied de l’immeuble. Ton manteau te tiens chaud pour l’instant, mais tes joues prenant une légère couleur rose. Alors que tu pensais être seule, tu sens une présence derrière toi. L’ombre que tu remarques au sol te fait te retourner d’un geste sûr. Qu’est-ce que tu fais là dis-tu en arquant un sourcil. T’aimes pas la tournure de la situation. Tu te sens pas bien. Il souris et puis se montre un peu trop insistant. Tu commences à marcher d’un pas rapide à son opposé mais lui ne fait que te suivre. A la fin de cette course, vous êtes tout les deux dans une ruelle mal éclairé. Il te plaque contre le mur et profite d’un moment d'inattention pour commencer à passer ses mains sous ton pull. T’as beau crier pour qu’il arrête, lui ne t’entends pas et continue. Et puis ce brun tombe à pique, il a entendu tes appels à l’aide lui. Tu peux enfin souffler. J’avais juste besoin d’air, excuse moi . C’est à ton tour de profiter qu’il ait le regard détourné pour te libérer de son emprise, tu le pousses. Il ne tombe pas au sol, dommage. T’y a pas été assez fort pour cela. Tu remets ton pull en place tout en disant Non je le connais pas vraiment, il fait que m’emmerder à vrai dire et apparemment il est tellement con pour comprendre le sens du mot ‘non’

@Kean Presley

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the kids aren't alright

@Gaïa Doherty

Aussi con puisse-t-il être, jamais Kean n'eut dans l'idée de suivre une gonzesse dans la rue ou de faire le psychopathe en l'agressant dans une ruelle sombre. Il avait de sacrés défauts et pas des moindres, mais le côté 'je prends les choses par la force', il ne l'avait pas et heureusement. Bien que partie trop tôt, sa mère lui avait inculquée certaines valeurs et même si ça paraissait pas au premier abord, il en respectait certaines, sans doute en sa mémoire et très certainement parce qu'il ne voulait pas être un fichu prédateur dont les femmes ont peur.
Et il n'était pas non plus du genre à fermer les yeux face à une situation bizarre. Il ne fallait pas être un petit génie pour se rendre compte que la jeune femme se trouvait dans une position inconfortable et que le type était loin d'être son mec ou même un ami. Parfois, l'envie de foutre des droites à ces mecs le prenait et parfois il s'en donnait à cœur joie. Après tout, une petite leçon de temps en temps, ça ne faisait de mal à personne.

Il s'approcha du duo et naturellement, Kean fit comme s'il connaissait la petite blonde. Il ne l'avait jamais vu de sa vie, mais l'autre n'en savait rien, c'était l'avantage. Il balança quelques mots et heureusement, elle rentra dans son jeu rapidement, profitant de cette diversion pour se dégager de l'emprise de l'autre boulet. La tête légèrement penchée sur le côté, il observa l'homme quelques secondes avant de se mettre en avant de la jeune femme, pour la protéger instinctivement dans le cas où l'autre aurait l'idée de faire une connerie. "Bah alors ? T'as un problème au cerveau ? Tu dégage." Son ton est plus froid, sa voix plus grave, l'intonation cassante. "Maintenant." Même s'il n'a pas une musculature digne des bodybuildeurs, le fait d'être grand permettait à Kean d'impressionner les lâches dans le genre du type.
Il ne mit d'ailleurs pas longtemps avant de se tirer sans demander son reste. Le brun secoua la tête, lâchant un bref soupire. Quand est-ce que les mecs comprendraient que non, c'est pas oui ? Bonne question… Il se tourna finalement vers la jeune femme, baissant le regard sur elle. "Ça va ? Il t'a rien fait ?" Autant en être sûr avant que l'autre disparaisse à jamais dans la nuit.

Observant les alentours quelques secondes, il glissa les mains dans ses poches et posa à nouveau les yeux sur elle. "Bon viens, on va pas s'éterniser dans la ruelle. C'est glauque." Il eut un bref rire, parce que ça lui donnait l'impression d'être vraiment bizarre, aussi. Il n'était pas nécessaire pour eux d'être en ces lieux durant des heures. "Tu viens d'où ? Tu veux que j'te ramène ?" Au vu des circonstances, il n'allait certainement pas l'abandonner au milieu de la rue.

EXORDIUM.

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Kean Gaïa

THE KIDS AREN'T ALRIGHT

Tu as besoin de quelques instants pour te remettre de toutes ces émotions. Alors que t’étais envahi par la peur de te faire agresser par cet homme, tu t’étais ensuite senti soulagée quand ce mystérieux brun vint à ton secours. Tu pouvais enfin reprendre une respiration normale et ton rythme cardiaque devint stable à nouveaux. Malgré cela, tu restes quand même adossé au mur tout en regardant la scène qui se déroulait sous tes yeux. Tu avais réussi à le repousser, lui, qui n’avait qu’une seule envie, t’enlever ce foutu pull. S’il avait envie de se faire une fille ce soir-là, une chose est sûre c’est que tu y avais échapper de justesse. Tu n’es pas vraiment sûr qu’il retentera le coup ce soir, parce que vu la façon dont il titubait quand on lui ordonna de partir, n’allait pas l’aider dans son affaire. Si je te recroise, tu peux dire au revoir à tes noisettes dis-tu en haussant le ton et en passant ta tête au-dessus de la l’épaule de Kean. Les menaces que tu pouvais proférer au quotidien montraient que tu n’avais pas l’habitude de cela. Toi, tu disais les choses qui te passaient par la tête, sans détours, sans filtre. T’as envie de dire une connerie et bien, tu fais jouer tes cordes vocales. Toi non plus, tu n’allais rien lui faire en retour, peut être que même, tu n’auras pas la chance de le revoir. SI cela se trouve, cet idiot n’était que de passage dans la ville, simplement pour la soirée.

Tu as cette mèche de cheveux blond qui te barre la vue. D’un coup de main, tu la positionnes sur ton oreille pour mieux le regarder. Je pense que ça ira, merci. Il a juste eu le temps de soulever mon pull . Encore là, tu minimises les choses. Si tu n’avais pas eu les idées assez claires, tu n’aurais pas eu la force de résister. Enfin, jusqu’à temps qu’on vienne t’aider. En plus, cet idiot avait les mains froides. . Sur le moment, ton regard essaye de le fuir. Fortement intimidé par lui, ton regard n’arrive pas à se poser de façon définitive sur lui, mais t’es finalement contrainte de relever la tête alors qu’il te propose de sortir de cet endroit. Pas faux, j’ai pas vraiment envie d’y remettre les pieds, pour être honnête. Je sais même pas ce qu’il m’a pris. . Soudainement, t’as cette méfiance qui vient te faire tourner la tête. Est-ce qu’il ne va pas te faire le même tour? T’en sais rien. Je suis de Toronto Island, mais je crois qu’il est peut-être un peu trop tard pour rentrer. dis-tu en affichant une mine dépitée.

@Kean Presley

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the kids aren't alright

@Gaïa Doherty

Tu peux dire au revoir à tes noisettes.
La tête penchée sur le côté, Kean eut l’envie soudaine de rire face aux paroles de la jeune femme. Elles étaient plutôt rares, celles qui usaient d’un tel langage, si poli. Lui, il était plus du genre à balancer quelques insultes bien placées, langage fleuri, celui que les connards du genre de ce gars comprennent parfaitement.
Mais il n’empêche que cela lui changeait pas mal des autres gonzesses qu’il croise habituellement. Les superficielles, les vulgaires, celles qui se croient au-dessus des autres pour une raison qui lui est encore inconnue. Certes, il appréciait les mettre dans son lit – à condition qu’elles ferment un peu leur bouche, mais il ne supportait pas de les côtoyer dans la vie de tous les jours.

Il s’assura malgré tout qu’il n’ait rien eu le temps de faire. Les mecs de ce genre sont rapides, parfois, ils font ça depuis trop longtemps et savent s’y prendre. Heureusement, dans le cas de la jolie blonde, plus de peur que de mal. Sans doute qu’elle y réfléchira à plusieurs fois avant d’être seule dans les rues en pleine nuit.
Ouais il trouvait ça injuste, dans le fond. Ce sont les gonzesses qui étaient toujours contraintes de faire attention, d’être sur la défensive, alors que les mecs jouissaient toujours d’une liberté totale, sans que personne ne vienne jamais les emmerder.
« Ce sera bientôt qu’un mauvais souvenir. L’essentiel c’est qu’il ait rien fait de plus. » Parce que ouais, ça aurait pu être tellement pire, tellement plus atroce.
Kean ne comprendrait jamais ces mecs qui se comportent comme des chiens – et encore, c’était insultant pour les chiens, ça.

Il se propose alors de la ramener chez elle, si elle le souhaite. Il ne va très certainement pas la laisser seule dans les rues après ça, mais ne fera pas le gros relou si elle n’a pas envie de sa compagnie. C’est pas un forceur et il n’en sera jamais un.
L’observant quelques secondes alors qu’ils quittent cette ruelle glauque, il attend sa réponse en glissant les mains dans ses poches. Il porte son regard vers la rue, plutôt calme et tranquille. En dehors de quelques détraqués, la ville est plutôt calme, en comparaison de New York ou Los Angeles. Il est plus habitué à ces ambiances survoltées, mais un peu de tranquillité n’a jamais fait de mal à personne. « Si jamais ma proposition tient toujours : je peux te ramener chez toi. » Il marque une petite pause avant de reprendre en reposant le regard sur elle. « Ou j’t’appelle un taxi, si ça peut t’rassurer un peu plus. » Il comprendrait clairement si elle refusait d’être en voiture en sa compagnie. Après tout, elle ne le connait pas non plus. Ce serait même légitime qu’elle flippe comme ça.

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