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MessageSujet: call to action [r]   call to action [r] EmptyDim 19 Jan - 19:54

OWEN & JERICHO
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You may not be there yet, but you’re closer than you were yesterday.

@owen reagan
Il s’était dit que la prochaine fois qu’elle pointerait en plein milieu de son shift pour lui faire l’appoint de remarques grivoises, il essayerait de remettre les pendules à l’heure.
Quitte à ce que le gérant pousse une gueulante, inutile car il n’aurait entendu que quarante pour-cent de la saucée et aurait occupé les autres à recouper les mouvements labiaux dans l'espoir de faire sens (prenant le risque de griller les quelques neurones fonctionnels ayant survécu à l’accident qui avait foutu en l’air la seule perspective d’avenir qui lui tenait vraiment à cœur).
C’était un rituel orchestré à la minute près qu’elle observait depuis plusieurs semaines et qui faisait de Jericho l’objet privilégié de  ses projections de ménagère habituée à vivre d’épisodes de feuilletons mexicains et d’achats compulsifs de ce qu’il y avait de meilleur dans le rayon consacré aux détergents (""quiero comprar le plus efficace des détergents, chap chap"").  De ces femmes enclines aux oscillations infime de la pression de l’air, souvent portées sur le combat oculaire dissuasif, des techniques de com’ apprises à lutter contre leurs pairs, à la sortie des écoles.
Lorsqu’il voyait pointer au loin le sommet de son brushing réalisé dans une technique de choucroute humainement impossible à faire tenir (en théorie car la pratique se révélait garante d’une nouvelle forme de miracle, un truc prodigieusement effroyable sur lequel des centaines de canadiens qui n’avaient absolument rien demandé avaient le malheur de poser les yeux),  Mount avait toujours l’impression d’être capable d’entendre les battements d’son coeur, intensément réverbérés par son oreille interne (un autre miracle que sa stalkeuse quarantenaire attitrée arrivait à accomplir sans même avoir à prononcer ne serait-ce qu’une seule parole).  Les monosyllabes dont il la gratifiait ne faisaient, allez savoir pourquoi  ni même comment, qu’accroître le désir, comme si le simple fait de respirer dans un périmètre d’environ un mètre d’elle suffisait à déclencher une réaction hormonale en chaîne, dont la particularité aurait été de le transformer en casse-croûte fait de chair, de sang et doté d’une intelligence relative.
La première fois, il s'était contenté d'esquisser des pas, pink flamingo apeuré, prêt à prendre la poudre d'escampette à la moindre doléance hiérarchique venant de l'arrière salle; à l’affût, il n'y avait eu aucune doléance, rien que celle prononcée par la bouche peinturlurée d'un rouge bavant aux commissures de celle qui s'était présentée comme une Connie. Les Connies étaient les plus redoutables car elles estimaient que l'entiereté de leur sex appeal reposait sur leur capacité à préparer un boeuf bourguignon digne d'un grand chef français (elle vantait ridiculement souvent son 'Bouf bourguignou'). Un vieil adage stipulait que pour atteindre le coeur d'un homme (et pas sa cervelle, parce qu'un homme n'était pas doté de bon sens) il fallait obligatoirement passer par son estomac. Après tout, le mâle  répondait à des commandes neurales extrêmement simples, liées à l'assouvissement d'instincts primaires: le sexe, la bouffe, la miction (pas dans cet ordre, pas forcément avec la même intensité). Pourtant, lorsqu'elle s'était matérialisée sous l'azur de ses iris, sa conscience professionnelle s'était chargée de mettre une branlée à cette volonté bâtarde de lui dire ses quatre vérités et dans une tentative malhabile de contourner le problème , le grand brun avait oublié qu'entre ses mains se trouvait un couteau à pain et qu'à cet instant là il découpait avec concentration une brioche.   Le dérapage eut lieu à mi chemin entre sa première avance et le 'j'aime sucer des bonbons suisses, pas vous ?" lancés avec désinvolture.
Grosjean, son patron , s'était précipité sur lui et avait insisté pour que Jericho aille s'occuper 'fissa' de ce problème d'hémoglobine qui gouttait abondamment sur son 'étale de pains campagnards, shit'. Connie avait insisté pour l'accompagner aux urgences de l’hôpital le plus proche et quand enfin une infirmière avait daigné l'installer dans un box, il avait insisté pour que stalkeuse reste dans la salle d'attente. - Ce n'est qu'un petit bobo de rien du tout - la phalange concernée n'était peut-être qu'un un nerf, un ligament, voire un os de se balancer au rythme de l'air conditionné. Il détourna aussitôt le regard du spectacle et le fixa sur le toubib qui lui faisait face. Est-ce que vous pourriez dire à la personne qui m'a accompagnée jusqu'ici qu'elle peut s'tirer ?   Puisqu'il n'avait, à cet instant là, probablement ni assez de sang, ni assez de couilles pour le faire lui même.
C'était une cliente assidue et il était lié par un contrat de travail particulièrement délétère.
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Owen Reagan
Owen Reagan
"Our lovelies"

DATE D'ARRIVÉE : 18/01/2020
DÉCLARATIONS ENVOYÉES : 237
PSEUDO + PRÉNOM : MissMady / Mady
FACECLAIM : milo ventimiglia - doom days
MULTINICK : savannah l'hôtesse de l'air

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MessageSujet: Re: call to action [r]   call to action [r] EmptyMer 22 Jan - 20:06

Dans un premier temps, après son arrivée à Toronto, et même avant ça, quand il préparait son voyage ici, Owen s’était dit qu’il n’avait pas besoin de travailler. Il était malade, il avait une tumeur eu cerveau, alors quel besoin pourrait-il avoir de travailler, surtout dans les urgences d’un hôpital ? Mais après son dernier check-up, son médecin lui avait assuré que rien ne pouvait lui arriver pendant son travail. Il devait s’arrêter quand il ressentait des migraines trop fortes, mais pour le moment, grâce aux médicaments qu’il prenait, il n’y avait pas le moindre problème.
Owen avait longtemps songé à ne pas travailler à Toronto certes, mais un poste d’urgentiste était libre suite à la grossesse d’un de leurs médecins, et il fallait bien reconnaitre qu’il allait rapidement s’ennuyer mortellement s’il ne se remettait pas à travailler. Alors il avait accepté ce poste. Owen avait étudié dans une bonne université, son curriculum vitae donnait envie aux cliniques de l’engager, et c’était tant mieux. Il avait rapidement été présenté à l’équipe et il avait pris ses marques au sein de l’hôpital, et en particulier des urgences. Il les connaissait déjà comme sa poche alors qu’il n’était là que depuis à peine trois semaines.

Il en voyait des vertes et des pas mûres, comme souvent dans les urgences, et il se rendait compte que de ce côté-là, le Canada ne le changeait pas vraiment de New-York. Il voyait des choses banales, de tous les jours, des enfants malades, des personnes qui ne savaient pas ce qu’elles devaient faire parce qu’elles avaient un peu trop de fièvre ou ce genre de choses, et puis il voyait des choses un peu plus incroyables, des patients qu’il fallait prendre en charge le plus rapidement possible.
Owen prenait donc ses marques, il s’arrangeait pour être de garde le matin, afin de pouvoir s’occuper de sa fille la deuxième partie de l’après-midi et la soirée surtout. Il mettait un point d’honneur à manger avec Alia le soir, à la border, lui raconter son histoire et puis l’aider à s’endormir. Le déménagement avait été pénible pour la petite fille, qui semblait souffrir de ne plus voir ses tantes quatre fois par jour, ni même d’avoir changé d’environnement à ce point. Le froid ici était intense, ils n’y étaient pas habitués.
Alors qu’Owen n’avait pas pris son service depuis bien longtemps, on lui annonça un patient avec une blessure sévère au doigt. Il était accompagné d’une personne « particulièrement casse-pieds », c’étaient les mots du chef de service. Cette remarque arracha un sourire au quarantenaire, qui prit le dossier qu’on lui tendait et se dirigea vers la pièce dans laquelle le patient avait été installé.

Bonjour, je suis le docteur Reagan.

Il s’installa sur un tabouret qu’il fit rouler devant le patient, afin d’observer la blessure. Bon, il ne s’était pas loupé et le pansement ne pouvait pas empêcher le sang de couler. Owen fut cependant surpris de sa question, et visiblement, ce jeune homme n’avait pas envie que la présence de la jeune femme le perturbe. Bon, il pouvait bien faire ça avant de s’occuper de lui.

Je peux faire ça ouais. Maintenez le pansement serré sur la blessure, le temps que je revienne.

Owen se leva du tabouret, avec le dossier de monsieur… Mount dans la main, et il appela la personne qui l’accompagnait.

Bonjour, je suis le médecin qui va s’occuper de monsieur Mount. Il risque de devoir rester ici un moment, alors il est inutile de l’attendre. Si vous laissez votre numéro à la réception, nous pourrons vous appeler quand on en aura fini.

Chose qu’ils ne feraient pas évidemment, mais généralement les gens étaient dupes. La femme n’hésita pas une seule seconde, elle comprit bien qu’elle devait s’éloigner, et leur laisser faire leur boulot. Owen retourna près de son patient et reprit place sur son tabouret.

Alors monsieur Mount, c’est quoi l’histoire ?

Il dit ça en faisant en signe de la tête vers l’extérieur de la pièce, où se trouvait sans doute encore l’accompagnatrice. Il prit la main de son patient dans la sienne et observa la blessure afin de voir quels soins y apporter.

@Jericho Mount
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MessageSujet: Re: call to action [r]   call to action [r] EmptyVen 24 Jan - 21:11

OWEN & JERICHO
-- You may not be there yet, but you’re closer than you were yesterday.--

@owen reagan
Jericho en avait vu d’autres.
Il avait connu la douleur – celle invoquée par des bris de pare brise fichés dans la peau, celle d’un os poignant d’une béance franche. Il avait connu la souffrance dans toutes ses formes et avait appris à s’accommoder de sa présence ; elle était devenue cette maîtresse un peu collante dont il n’arrivait, malgré un temps qui ne pardonnait  jamais – pas à se défaire.  Un abruti qui traversait les jours, froissé, plein de faux plis : il était de ces taules cabossées qu’on avait tendance à prendre en pitié, celles qui sollicitaient l’emploi d’un registre tragique, l’écoute de requiem mozariens en ré mineur pour se donner une composition enténébrée, se draper d’une aura consternante (expliquée néanmoins pas tant que ça légitimée) – les stratégies de « « conservation » » d’une psychanalyse universelle (mais qui ne s’appliquait peut-être pas tant que ça à lui). Jericho Mount vivait de « pas tant que ça ». D’ailleurs, tant qu’il s’en complaisait, l’existence n’était pas tant que ça indigeste. Il le faisait pour Casey. Souvent. Enfoncer les mains dans ses poches malgré le froid mordant, aligner un pas devant l’autre sur un chemin qui semblait pavé d’intentions séraphiques (le monde était truffé de faux fuyants).
C’était pas inédit, le tranchant d’un couteau , la rencontre hasardeuse du métal contre sa peau : plusieurs couches à traverser net, avant de rencontrer cette chose dure de couleur blanchâtre qu’un tel avait décidé d’appeler os. En revanche, il détestait le carmin qui se propageait et imbibait le pansement de fortune (le sixième au moins depuis l’incident), ça lui rappelait le chevreuil et le bruit de la scie sur la portière. Le gars qui se tenait face à lui avait l’air sérieux des docteurs : dix années de médecine dans les veneers et une belle montre au poignet, une blouse impeccablement entretenue (zéro tâches, zéro plis) et l’assurance distinctive des mectons brillants. Enfin, peut-être pas celui là, ce doc, un certain Reagan, transpirait quelque chose de plus conventionnel : les cernes caractéristiques d’un manque de sommeil et un badge en forme de tournesol qu’un môme sans grande inventivité devait probablement avoir fabriqué pour la fête des pères. - Une coupure – si ça ne se voyait pas – le doigt qui saignait toujours malgré la compression, les cercles devenus marrons sur son t-shirt (et son jean), la révélation de ce qui battait promptement dans ses veines et qui lui permettait – entre autres- d’oxygéner ses tissus, ses maudits organes et le cœur même du problème – alors un médecin aveugle représentait probablement le soucis majeur de sa journée (et non pas la perspective de perdre une phalange). Mais, il avait été abandonné par toute perspicacité à l’instant où Connie s’était portée volontaire ; il devait à ce médecin une fière chandelle. - Oh, vous parliez de la dame qui m’a accompagné ? N’avait-il pas mieux à faire de sa matinée que de la passer à faire des sutures ? N’était-ce pas le genre de mission sur lesquelles l'on envoyait plutôt les internes, les externes, le plancton de l’équipe médicale ? Était-il bien médecin ? Ce dont Jericho était sûr à cet instant là, c'était surtout d'avoir perdu assez de sang pour être garant d'une capacité de concentration quasi nulle. - J'la connais pas. (Pas tant que ça, le retour). C'est une cliente de la boulangerie où je bosse. Une cliente assidue précisa-t-il, d'une œillade appuyée, l'emphase majorant la gêne occasionnée par les heures et les heures d'avances auxquelles il avait été soumis ces dernières semaines. Malgré son appareillage, il s'appuyait davantage sur le mouvement des lèvres de son interlocuteur pour comprendre ce qu'il pouvait bien lui dire; aussi dût-il pencher la tête au moment où il se saisit de sa main pour mieux observer la blessure. - Merci, d'ailleurs. J'savais pas vraiment quoi faire pour me débarrasser de sa présence. Quatre vingt dix pourcent du temps, il était à côté de la plaque. 
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